lundi 29 avril 2019

Mon discours à l'occasion de la journée des déportés.




Mesdames et messieurs nous commémorons aujourd’hui la journée de la déportation, cette déportation dont nous avons entendu tout à l’heure les noms de ceux qui ne sont jamais revenus des camps, où l’idéologie nazie mettait tout en œuvre pour la destruction d’une partie de l’humanité.
Il y a près de 80 ans, résistants, patriotes, juifs, homosexuels et tous ceux qui ne correspondaient pas à l’idéologie nazie étaient entassés dans des wagons à bestiaux pour les camps de la mort, les tortures, les expériences médicales, les travaux au service de la puissance combattante pour terminer dans des charniers ou des fours crématoires.
C’était hier et cela fait partie de l’histoire moderne de notre humanité, nous en avons des traces écrites et visuelles, ce que l’homme a fait de pire reste imprimé dans la tête et les corps de ceux qui en sont revenus et sont toujours vivants, mais ces faits restent gravés pour tout jamais dans la pierre et le sol des lieux de mémoires qui aident à ce souvenir.
Et pourtant des camps existent toujours sur notre terre, en Afrique, en Asie, au Moyen Orient des dictatures enferment, violent, torturent toujours des minorités politiques ou religieuses.
L’homme ne peut se passer d’exprimer sa supériorité en humiliant ceux qu’il déteste, l’humiliation jusqu’à la mort.
Le témoignage que nous faisons chaque année doit servir la cause de l'humanité et de la compréhension réciproque entre les peuples.  Il doit aussi servir à notre jeunesse qui doit, en s'inspirant de cette tragédie et du courage de ceux qui ont souffert ou l'ont combattue, bâtir un monde de justice, de paix et donc de véritable sécurité.
Car il ne faut pas se tromper : Oublier ce n'est pas pardonner, oublier c'est assassiner une deuxième fois ceux qui ont été torturés, fusillés, déportés,  oublier c'est tout simplement adhérer aux idées criminelles, de ceux qui ont été la honte de la France.
Nous devons plus que jamais nous servir de notre histoire pour bien entendu ne jamais recommencer, mais bien plus encore construire les fondations de l’entente entre les civilisations entre les peuples, et bien plus près de nous entre les nations.
L’Europe doit être le garant de notre liberté et de la paix et il nous faut nous unir contre les démons qui ressurgissent ça et là mettant à mal notre cohésion et surtout nos valeurs.

Je voudrais terminer par ce poème de Louis Needermeyer, pasteur allemand, déporté.
Quand ils sont venus Chercher les communistes Je n'ai rien dit Je n'étais pas communiste
Quand ils sont venus Chercher les syndicalistes Je n'ai rien dit Je n'étais pas syndicaliste
Quand ils sont venus Chercher les juifs Je n’ai rien dit Je n'étais pas juif
Quand ils sont venus Chercher les catholiques Je n'ai rien dit Je n'étais pas catholique
Puis ils sont venus me chercher Et il ne restait plus personne Pour dire quelque chose.
                                            Dachau, 1942
Vive la République Vive la France

L'enregistrement de l'émission dimanche en politique




Dimanche en politique


samedi 20 avril 2019

Quand l'écologie est érigée en religion...



Malraux aurait dit : « le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas. » Même si ce n’est pas de lui, cette affirmation se réalise tous les jours et alors que plus que jamais une grosse majorité de citoyens se détourne de la religion chrétienne constituant les racines de notre pays, beaucoup s’engouffrent dans de nouvelles religions constituées par des dogmes puissants et souvent de manière irraisonnée alimentés par des gourous plus que des dieux.
Je laisse de côté l’islamisme, car c’est une religion monothéiste puisant son fondement sur les mêmes bases que la religion chrétienne, mais alimentée par des despotes activistes se servant d’elle dans des buts politiques de prédominance religieuse, en clair une guerre de religions.
Je veux davantage cibler des religions environnementales refusant le raisonnement scientifique et les explications prouvées, mais raffermissant des croyances portées par des gourous que sont les médias.
Le glyphosate en est l’exemple même. C’est un totem connu universellement dont la science a prouvé à la quasi-unanimité son innocuité, mais dont les médias ont décidé de porter une vindicte contre lui comme une parole évangélique. Il existe 10.000 matières actives de synthèse ou naturelles bien plus toxiques y comprit dans la nature même, mais c’est ce symbole qui a été choisi et qui déchaine les foules autour de croyances refusant toute vérité scientifique. Il entraine avec lui l’usage des produits de santé des plantes qui ayant sauvé de la faim après la guerre tout l’occident, deviennent les grands satans de l’agriculture moderne. Les gourous médiatiques les érigent en Lucifer oubliant de dire que les épidémies d’intoxication alimentaire causées par l’ergot par exemple, ou des plantes toxiques comme les coquelicots devenant même un symbole de naturalité, le datura ou toutes sortes de champignons ne peuvent qu’être combattues par la science et ses produits.
L’agriculture biologique devient comme la manne au désert passant sous silence l’utilisation de produits certes naturels, mais néanmoins des plus toxiques pour la nature et l’homme comme le cuivre, le soufre ou tout autre métal lourds polluant les sols pour des générations, ou bien même occultant les morts par ingestion directe de produits devenus toxiques. Tout ce qui est naturel n’est pas forcément comestible.
Rien n’y fait, la croyance renforcée par les émissions médiatiques diffusent une parole qui devient de vérité d’autant plus qu’elle sera portée par des starlettes devenues prophètes, ayant reçu le saint esprit environnemental.
Quelques associations s’engouffrent dans la brèche comme autant de filiales de ces religions, se spécialisant sur des causes précises comme les OGM, le combat des animaux d’élevage et leur mort ou la protection de l’âme des arbres.
Le pouvoir politique a longtemps été l’apanage des ordres religieux et même si aujourd’hui la séparation est écrite dans notre constitution, dans la pratique les décisions politiques sont souvent issues de ce nouveau pouvoir religieux environnementalisme.
L’homme a besoin de spiritualité, c’est dans sa conscience et celle qu’il ne trouve plus dans des religions usées par 2000 ans de pratique sans autre renouvellement que celle des hommes de foi, va chercher ailleurs et avec les moyens de son temps.
Ne parle t’on pas de la messe quotidienne du journal de 13h ou de 20h ? Pour faire le lien avec un évènement récent, j’écoutais lundi dernier avec effarement les commentaires de l’incendie de Notre Dame de Paris par Barbara Hendrix ou Luc Plamondon devenu spécialistes de ce bâtiment en feu au seul motif d’y avoir chanté ou écrit une comédie musicale à son sujet. J’aurais aimé entendre l’avis de pompiers, de compagnons du bâtiment, d’architectes des monuments historiques portant une parole de connaissances mais jusqu’à aujourd’hui je ne les ai pas écoutés sur une grande chaîne à une heure de grande écoute.
Se détourner de la science au profit de croyances ne dure qu’un temps, cela a été le fond de commerce du nazisme, de toutes les grandes dictatures mais aussi de Galilée conspué par l’église romaine.
Les religions environnementalistes nous emmènerons aux mêmes catastrophes, surtout quand une dose de malthusianisme s’y introduit, d’autant plus que si de tout temps la nature a nourri l’homme, c’est le ventre plein et repus que les gourous prônent la bonne parole dans une civilisation davantage en quête de spiritualité que de nourriture.
L’homme devient de plus en plus intelligent mais cette intelligence est battue par les croyances, comme au moyen âge seule l’éducation pourra faire le tri de l’explicable et de l’inexplicable.