mardi 28 décembre 2021

Limagrain et maintenant?

 


J’avais dit que je reviendrais sur les derniers évènements au sein de la gouvernance de Limagrain, le calme agricole entre Noël et l’an y est propice.

La presse locale a titré « une révolution de palais » j’aurais tendance à rectifier en « un arrangement de boutiquier ». Ce qui s’est passé n’est pas à la hauteur du 4e semencier mondial et on voit tout de suite les limites d’une gouvernance dont la base est une petite coopérative agricole du centre de la France. C’est d’ailleurs là le paradoxe, d’être capable de gérer une croissance de plus de 50 sociétés dans le monde, donc d’avoir une vision en altitude reposant sur quelques agriculteurs, dont pour certain la préoccupation se situe sur l’enjeu d’un big bag d’engrais.

Oui je sais, je ne vais pas faire plaisir à tout le monde encore une fois mais j’assume mon franc parler.

Cette superbe aventure qu’est Limagrain repose dans les faits sur quelques hommes qui se trouvent là au bon moment, au moment de choix importants parfois par chance, souvent par volonté de dépassement. Charles De Gaulle disait « l’action, ce sont les hommes au milieu de circonstances. »

Ce qui vient de se passer est la suite logique de la fusion entre Domagri et Limagrain en 2010 et qui trouve son aboutissement dans cette sans doute ultime étape.

Cette fusion a été une erreur, je l’ai assez dit à ce moment-là, car associant des agriculteurs qui pour la plupart n’avaient rien à voir ni du point de vue agricole, ni du point de vue de l’histoire syndicale et politique de l’agriculture locale.

L’assemblée générale qui a entériné cette fusion a permis à un adhérent de devenir administrateur puis vice-président alors qu’il était une heure avant un des instigateurs de l’opposition à cette fusion, il paye aujourd’hui ce retournement de veste aussi rapide que son éviction.    

Le résultat est qu’aujourd’hui les activités reprises à Domagri n’existent plus, hormis quelques silos, la partie élevage et approvisionnement ont été cédés à une structure privée et Limagrain qui a gardé le nom de l’ensemble est revenue à ce qu’elle faisait avant la fusion, les semences et les métiers des grains et de la collecte. Tout ceci s’est fait au prix de millions d’Euros gaspillés alors que bien d’autres solutions moins onéreuses étaient possibles.

C’est l’exemple même d’une vision à court terme et locale, de la part de dirigeants capables en même temps de rivaliser avec les n° 1 mondiaux de la semence.

Le choix de la vente ou du conseil imposé par la loi Egalim a été le détonateur final, le prétexte des court-termistes contre les visionnaires, la relativité en importance du big-bag d’engrais disponible à sa porte, contre l’enjeu d’une société de semence ailleurs dans le monde.

Des anciens administrateurs, pour la plupart de Domagri issus de la fusion, ne pouvaient pardonner de ne plus avoir ce big-bag d’engrais apporté par leur coopérative, alors même qu’ils ont été les fossoyeurs d’une structure qui aujourd’hui aurait permis de leur vendre. Sans la fusion nous aurions aujourd’hui la vente ET le conseil, 1+1 a toujours fait plus qu’1 tout seul, même plus gros.  

Certes cette décision du choix entre le conseil et la vente a été à mon avis prise un peu trop rapidement, il y avait un vide juridique dans la loi dans le cas précis de Limagrain qui permettait de négocier avec l’Etat voire de surseoir durant quelques temps.

Pour certains il devenait impensable de laisser vendre ce big-bag par des concurrents sur le terrain qui viendraient hors du département du Puy-de-Dôme.

 De la part d’une coopérative qui use de la concurrence pour vendre de la semence partout dans le monde je trouve cela assez schizophrène et l’hypocrise va même jusqu’à craindre une avancée territoriale d’une coopérative de l’Allier, alors qu’au moins un quart des adhérents de Limagrain s’approvisionnait déjà auprès de cette coopérative avant la loi Egalim et pour certains même par des groupements d’achat.

Le départ du directeur général il y a un an avait déjà été le fusible qu’avait été obligé de faire sauter le président pensant éteindre le feu, mais sans avoir mouillé les braises, se privant au passage d’une compétence remarquable, attaché à la cause coopérative.  

Bref par une campagne électorale bien orchestrée dans cette subtilité qu’est le fonctionnement de Limagrain par un scrutin censitaire à trois tours, il était difficile et quasiment invisible jusqu’au dernier moment de connaitre la volonté des instigateurs n’ayant fait aucune déclaration de leurs intentions à la différence en 2010 de deux camps qui s’affrontaient publiquement.

Tout s’est fait sans un mot, sans aucun reproche sur l’équipe en place, sans aucune contestation sur les choix du conseil d’administration, juste un règlement de compte entre quelques-uns prenant en otage l’ensemble des adhérents sans leur soumettre un quelconque choix.

C’est d’ailleurs ce qui me gêne le plus en tant qu’adhérent et je sais aussi d’un très grand nombre de mes collègues, que lors de mon vote personne ne m’ait proposé un choix, une alternative, des différences dans la gestion, mon vote a été utilisé sans mon avis puisqu’à ce moment aucune autre vision du conseil d’administration n’a été proposée. A ce jour une partie du conseil d’administration a été viré sans que personne ne nous ait expliqué pourquoi officiellement, cela me gêne beaucoup dans un système démocratique et d’un manque total de transparence qui est pourtant la base du fonctionnement de la coopérative. Il ne faudrait pas être surpris si dans quelques temps ceux qui ont agi de la sorte partent par la même voie, je doute d’un accord tacite majoritaire des adhérents à long terme, la voie est montrée pour que la démocratie s’exerce, même sans raison avouée.  

C’est donc l’arrangement de quelques-uns, actifs mais aussi retraités tirant de vielles ficelles, voyant d’un mauvais œil un président compétent mais ayant le défaut de ne pas être « du sud », ce territoire voulant compenser le manque de richesse de son sol par une main mise sur l'exécutif. 

Il faut savoir qu’à Limagrain, Ennezat c’est le grand nord, quant à Gannat ou St Pourçain c’est le pôle Nord, des gens infréquentables, sauf pour fournir des engrais ou des produits de défense des cultures à moindre coût.  

Un président a été choisi, sans doute parce qu’il est le dernier des dirigeants ayant plus de 10 ans d’ancienneté, c’est d’ailleurs le point faible des dirigeants à venir, de très nombreux jeunes au sein du conseil d’administration qui auront sans doute de l’expérience dans quelques années. Cela n’enlève en rien ses compétences et son expérience mais le voilà bien seul aujourd’hui alors qu'il espère ce moment depuis longtemps. 

Le renouvellement du conseil d’administration depuis quelques années a privilégié la jeunesse, c’est très bien mais c’est sans compter les accidents de parcours possibles et le temps nécessaire à s’y consacrer souvent difficilement compatible avec un début de carrière sur sa propre exploitation.

La gouvernance dans une coopérative agricole est un chemin de rencontre entre des dirigeants salariés formés de longues années dans de grandes écoles, avec des agriculteurs que seuls l’expérience, le temps à y consacrer et le bon sens compensent le plus souvent.

Je me pose la question de savoir si chez Michelin un tel phénomène aurait pu exister, si un président aurait pu être viré pour ne plus permettre que les pneus de sa voiture soient produits à Clermont-Ferrand.

Le nouveau président priorise les filières existantes et futures localement, je ne voudrais pas qu’il oublie non plus que l’an dernier les adhérents ont bénéficié d’un plutôt bon revenu, malgré le très mauvais résultat de la coopérative locale, grâce à l’apport conséquent de dividendes au niveau mondial, j’attends donc de voir la vraie différence de gouverner.

Si l’eau sera bien la clé de tout en Limagne, il reste encore quelques années avant que des solutions ne voient le jour s’appuyant par nécessité sur la taille mondiale du groupe.

A la veille d’une crise alimentaire mondiale, je ne voudrais pas que notre coopérative privilégie le repli sur soi et le manque d’ambition qui en fait sa force et son originalité car ce sont rarement les ambitions personnelles qui font les ambitions collectives.

Je me demande encore comment se serait passée la Réunion Générale d’Information, cette grande réunion de famille, que la COVID a opportunément annulé.  

jeudi 11 novembre 2021

Mon discours à l'occasion de la cérémonie du 11 novembre

 Il y a 103 ans en arrière, à 5h15 du matin, le représentant du gouvernement allemand appose sa signature au bas d’un document qui marquera le cours de l’Histoire. Après 4 ans cauchemardesques, les canons se taisent enfin. A 11 heures, le son des cloches résonne dans toutes les villes et les campagnes de France, laissant exploser de joie la population. Après quatre années d’un conflit aussi ravageur que meurtrier, c’est un trait à l’encre noire qui vient mettre fin à cette guerre, l’Armistice est signé. 

Pouvez-vous seulement imaginer le sentiment des soldats mobilisés, qui se battent depuis quatre longues années repoussant les limites humaines, sur terre, sur mer et dans les airs. Pouvez-vous imaginer l’espoir des familles au son retentissant des cloches, qui portent avec elles toute l’allégresse d’un peuple enfin libéré de l’angoisse de la mort ?

Le 11 novembre marque la fin d’un calvaire où une jeunesse a été lancée « dans cette aventure navrante qu’on a appelé la guerre » comme le résumait Jean Renoir, réalisateur de la Grande Illusion. Le 11 novembre signe avant tout, la Victoire de la Paix. 

Nous sommes réunis aujourd’hui autour du Monument aux Morts, non pas pour comprendre le pourquoi d’une telle boucherie mais parce que le monument aux morts de chaque commune française est là pour nous rappeler de tous ceux qui ne sont jamais revenus. 

Derrière chaque nom inscrit, il y a une vie humaine détruite, souvent jeune, une famille brisée, une partie de la France qui a disparu. Il nous appartient d'entretenir le souvenir de toutes ces victimes et nous savons pertinemment que ne suffisent pas pour cela, les très longues listes de noms gravés dans le marbre.

Il nous appartient d'aller plus loin, en associant au souvenir des victimes, la connaissance des causes, et des conséquences de ce conflit. C'est un devoir pour notre mémoire collective et donc pour l'avenir de nos enfants que de se montrer dignes de leur souvenir. 

La révision de l’organisation des cérémonies que j’ai souhaité à partir d’aujourd’hui, pour l’ensemble des grandes commémorations va dans ce sens. Cette configuration respecte au plus près le protocole officiel afin d’une part, mettre à l’honneur les vivants, dont les médaillés militaires que je tiens à saluer, et d’autre part, rendre hommage à la mémoire des victimes, avec le respect qui leur est dû. 

Winston Churchill disait : « un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre », par ces mots il souligne tout le sens de notre présence ici, afin de se remémorer des événements marquants. C’est aussi et surtout, l'occasion de songer à notre futur, à la manière de l’envisager avec sérénité, dans la paix. 

Celle-ci ne se décrète pas, elle se construit. C’est donc le vœu que j’exprime devant vous, que nous puissions à tout jamais nous réunir, comme nous le faisons aujourd'hui, pour continuer à construire et célébrer cette vraie victoire qu’est la paix. 

Parce qu’elle ne dépend finalement que de nous, il convient d’enseigner aux jeunes générations que la paix régresse quand se renforce la haine de l’autre, qu’elle s’affaiblit d’une compétition absurde entre les peuples et, pire encore, qu’elle disparaît quand la soif de vivre ensemble et de construire un monde de fraternité et de progrès s’amenuise.

Rappelons ensemble, toujours, face à celles et ceux qui appuient leurs discours et leurs actes sur les relents de la haine de l’autre, de terreur et de la Guerre, que la France est notre berceau républicain. 

Vive la Paix, Vive la République, Vive la France !

lundi 27 septembre 2021

Honneur aux 138 Bourbonnais morts en Afrique du Nord

 

Monsieur le Président,

Monsieur le Préfet,

Mesdames et messieurs les parlementaires

Officiers, Sous-Officiers, Hommes du rang

Mesdames et messieurs les élus et vous toutes et tous familles ou amis par devoir ou par sympathie du monde des anciens combattants. 

Alors que nous retrouvons un semblant de vie normale c’est pour honorer ceux qui l’ont perdu que nous sommes ici aujourd’hui.

Ces Bourbonnais nous ne les oublions pas et même l’an dernier peu nombreux nous ne les avons pas oubliés.

Partout dans notre département ils restent présents dans notre mémoire, mais à St Pourçain plus qu’ailleurs au cœur de notre ville matérialisé par ce monument et pour de longues années.

Aux 138 tombés au champ d’honneur, à leurs camarades ici présents, à leurs familles, à ceux qui n’ont pu nous rejoindre aujourd’hui, à ceux revenus mais que l’âge ou la maladie nous ont enlevé, j’exprime une fois encore ma reconnaissance, celle des St Pourcinois pour avoir été défendre sur une partie du sol français le maintien de notre république selon les lois de notre pays.

Ma génération qui n’a pas connu de guerre sur notre sol n’a pas à juger des décisions prises au cours de ces années de conflit et je laisse aux historiens le soin d’établir la vérité ou les vérités puisque nous voyons bien qu’il existe plusieurs interprétations des actions et des dates de cette époque.

Mais le devoir de mémoire n’est pas aidé lorsque les hommes qui se succèdent au pouvoir suprême de notre république, se mêlent de l’histoire par des décisions successives d’honorer les combattants à des dates différentes ou plus récemment de s’excuser envers les adversaires d’alors et en même temps de rendre hommage à ceux d’entre eux qui ont fait le choix de la France plutôt que de leur sol natal.

Je veux espérer pour ceux encore plus jeunes que moi et ceux qui viendront après, que les messages en faveur du souvenir, soient clairs pour être compréhensibles et dénués de toute interprétation partisane.

Car du passé nous avons besoin de son enseignement, afin d’éviter de répéter les mêmes erreurs, celles de se diviser et se battre, la tentation et les prétextes sont si forts et de plus en plus prégnants pour qu’au dialogue se substitue la violence, qu’à la paix se substitue la guerre.

Les extrêmes qui s’opposent dans leurs discours, finissent toujours par se retrouver dans les actes mettant en danger les démocraties, utilisant même contre elles les armes sensées les protéger.

Nous sommes heureux et fiers de nous retrouver ici chaque année et de ce marbre couché dont on couvre les corps après la mort, vous en avez fait un monument debout et vivant pour qu’il transmette votre mémoire à travers les générations.

Cette année la joie de nous retrouver ici ne sera pas complète, pour nous protéger, pour vous protéger l’amitié ne trinquera pas, acceptez que mes mots portent à chacun d’entre vous la force de la fraternité et se substitue par défaut, à ce vin d’honneur que nous aimons tous.

Je vous remercie.  

samedi 4 septembre 2021

Petite histoire politique et syndicale à Mont sur Rivière

 

Je vais vous raconter une petite histoire sur le syndicalisme et la politique dans une petite ville rurale que je nommerai Mont sur Rivière. N’y voyez absolument aucune ressemblance ou rapprochement avec des faits ou personnes existants ou ayant pu exister, ce serait une pure coïncidence.

Un jour de fin d’été 2019 le journal local qui s’appelait La Plaine, titrait « le syndicalisme fait son entrée dans la ville ».

Il se trouve que cette petite ville est gérée pour son plus grand bien par la droite politique depuis 1983 et 2020 s’annonce comme un tournant avec la transition entre deux équipes.

La gauche à cette occasion prendrait bien ce petit bastion et pour ce faire envoie un grand monsieur de la ville, un homme ayant fait de hautes études dans l’administration à Paris, ayant été plusieurs fois conseillers de ministres, ayant participé à la gestion de la grande province des Monts d’Auvergne et ayant même été représentant du peuple à la chambre basse. Autant dire qu’il n’allait faire qu’une bouchée du candidat de droite, agriculteur de métier, n’ayant fait que l’Ecole Nationale d’Agriculture locale, un peu rugueux au premier abord mais sachant bien compter pour les sous de ses concitoyens.

Le monsieur de la ville pour mettre toutes ses chances de son côté s’accoquina les services d’un agent municipal qui veillait au bon stationnement des automobiles et du passage des enfants des écoles sur les passages piétons.

Cet agent avait en 2018 tenté sous les couleurs d’un syndicat orange de constituer une liste syndicale lors des élections des personnels municipaux mais sans doute par manque d’expérience et de candidats avec lui, il avait falsifié les papiers ce qui avait été rejeté par le maire de l’époque.

Cela ne l’a pas empêché de faire la campagne municipale aux côtés du monsieur de la ville, même sous son bel uniforme et pendant le service, il allait vers les personnels de la ville, les habitants de Mont sur Rivière surtout les jours de marché, porter la bonne parole et dire pour qui il fallait voter, utilisant même un compte de réseau social ayant un rapport avec les boucs.

Les élections sont donc arrivées et trois listes se présentèrent aux suffrages des Rivièremontais, ce qui n’était jamais arrivé depuis fort longtemps, celle de l’agriculteur de droite, celle du monsieur de la ville de gauche et une troisième qui avait été initiée par un avocat de la province, toujours très joyeux et bien habillé mais qui pour des raisons professionnelles avait dû renoncer au dernier moment en laissant sa place à la fille d’un ancien industriel de la ville, venant elle aussi de la capitale provinciale.

Comme c’était prévisible le maire sortant de droite a été largement élu dans un contexte un peu bizarre dans lequel une mauvaise grippe avait fait peur à beaucoup de monde dans la ville le jour du vote.  

Le monsieur de la ville ne fût pas content du tout d’avoir perdu, si bien que vexé il demanda au tribunal provincial de lui donner raison, comment lui un monsieur qui a fait les lois, qui avait connu tous les ministres depuis le siècle précédent avait perdu contre un paysan ? c’était impensable ! Malheureusement le tribunal comme les électeurs lui donna tort.

Le monsieur de la ville avait plus d’un tour dans son sac et avec son expérience de Paris il savait comment manipuler les gens et particulièrement avec l’aide des syndicats. Il en avait d’ailleurs beaucoup usé avec l’agent de la ville du syndicat orange.

Mais le maire quelques jours après son élection commença à ouvrir les placards, les tiroirs de son prédécesseur et trouva des choses fortes intéressantes sur l’agent du syndicat orange.

Il trouva notamment que cet agent avait utilisé des décharges syndicales durant son temps de travail, c’est-à-dire des heures payées par les Rivièremontais pour faire du syndicalisme, pour plus de 200 heures sur 18 mois sans autorisation et avec une fausse signature de son syndicat. Il avait aussi fait la campagne du monsieur de la ville sur ce temps syndical. En même temps qu’il était employé de la ville il cumulait un emploi à durée indéterminée dans un club sportif, avec un gros salaire sans autorisation du maire ce qui est formellement interdit dans la fonction publique et même il donna des cours pendant son temps de travail et son temps syndical, ce qui revenait à ce qu’il soit payé par les Rivièremontais et les adhérents du club de sport en même temps. C’était suffisamment grave pour que le maire saisisse la justice qui lui donna raison en condamnant l'agent à rembourser la commune de son salaire passé au club sportif. 

Très énervé que le monsieur de la ville qu’il soutenait ait perdu, l’agent entra un jour dans le bureau du nouveau maire en furie pour lui dicter ce qu’il devait faire avec les agents bloqués par cette mauvaise grippe, alors que lui-même restait payé chez lui et touchait même la prime d’inactivité pour ne pouvoir travailler dans son club sportif.

Il faut en convenir cet agent était très malhonnête, peu respectueux du syndicat ni des travailleurs qu’il défendait, au point que des dirigeants du syndicat orange s’était déplacés de Paris pour l’entendre et rencontrer le maire.

Ce dernier décida au début de son mandat de changer d’affectation cet agent, car il ne le trouvait pas très efficace à gérer le stationnement des voitures, pour lui donner une tâche très utile à la propreté de la ville.

En conseil municipal le monsieur de la ville furieux qu’on touche ainsi à son petit protégé s’insurgeât et demanda le vote à bulletin secret prétendant une chasse au diable et bien qu’avec tout son groupe il vota contre en soutien à l’agent, la décision fut tout de même actée, d’autant plus que les collègues de l’agent avaient voté favorablement pour cette mutation préalablement en conseil social.

Mais voilà que l’agent, sans doute touchée par la mauvaise grippe, tomba malade et on ne le revit plus au travail durant de très longs mois, heureusement il pouvait vivre chez lui sur ses indemnités qu’on donne aux malades sans rien faire.  

Par un beau jour du printemps suivant il revint au travail, coïncidence en même temps il déclara sa candidature pour être conseiller à la capitale départementale avec le monsieur de la ville, pas sur le même territoire mais avec le même parti politique. Mais en plus l’agent présenta en même temps sa candidature pour être conseiller à la capitale de la grande province contre son maire lui-même candidat.

C’était chose claire, l’agent pas très vertueux voulait mettre en œuvre ses mauvaises pratiques, et tartufferies en collaborant avec le monsieur de la ville très manipulateur, sous le parti politique de la défense des travailleurs, des fonctionnaires et de la nature.

Heureusement les électeurs pleins de bon sens n’accordèrent leur confiance ni à l’un ni à l’autre et chacun dû aller chez le tailleur s’acheter le haut d’un nouveau costume.

Mais le monsieur de la ville lui n’était toujours pas content d’avoir perdu les élections municipales et au tribunal, il avait avec lui sur sa liste des gens qui faisaient partie d’un autre syndicat, le rouge, pour en découdre avec le vilain maire de droite. 

Ils avaient repéré qu’un autre agent de la ville venait d’arriver de la capitale provinciale et avait occupé des responsabilités dans ce syndicat rouge. Les anciens de ce syndicat rouge qui faisaient partie de la liste du monsieur de la ville le connaissait bien. Il y avait là deux anciens travailleurs qui avaient beaucoup peiné tout au long de leur carrière, l’un avait travaillé dans la compagnie électrique nationale et l’autre avait trié le courrier aux services des postes et télécommunications en ayant un petit job de correspondant de presse.

Mais fin de la première partie. Je vous raconterai la suite dans quelques temps autour de ce syndicat rouge, une histoire de bibliothèque, la venue d’un monsieur à grosses moustaches, un syndicaliste qui aimait beaucoup les petits enfants et plein d’autres choses avec les syndicalistes locaux du syndicat rouge.   

lundi 30 août 2021

Vers un changement de civilisation en occident...

 

Le retrait des USA d’Afghanistan marque une étape de plus vers un changement de civilisation à l'échelle de notre planète.

Depuis que l’homme règne sur terre les civilisations se sont succédées et toujours, toujours ce sont les religions et croyances qui ont contribué à ces changements.

Les civilisations se sont succédées de tous temps et parfois concomitantes sur des territoires éloignés, les moyens de communication et de déplacement modernes permettent maintenant la possible prédominance d’une civilisation au niveau mondial.

Aujourd’hui on peut dire que c’est la civilisation occidentale qui règne majoritairement sur le monde, longtemps axée autour de la religion judéo-chrétienne avec des variantes et aussi des exceptions comme une bonne part de l’Asie qui comporte tout de même la population la plus nombreuse.

Le XXe siècle aura été un tournant avec l’industrialisation et le besoin d’énergie autour du pétrole.

Cette énergie fossile se trouve majoritairement dans des pays qui sont des déserts avec des populations qui ont longtemps été nomades mais qui par cette manne venue du sous-sol se sont bien sédentarisées et ont su profiter de l’argent pour améliorer leurs conditions de vie et constituer des unités politiques organisées.

Ces pays sont aussi porteurs d’une religion, l’islam, qui peut avoir des interprétations rigoristes ou tout du moins qui peut servir à des fins extrémistes, même si globalement comme toutes les religions elle est essentiellement vectrice de paix, ce sont les interprétations des hommes qui peuvent la détourner de sa mission première, comme pour la religion chrétienne au temps des croisades et des guerres de religions sur le bassin méditerranéen et européen.

Aujourd’hui donc pour différentes raisons mais pour une essentielle qui est la revanche de peuples longtemps opprimés et exploités par les occidentaux, l’islam dans les mains de quelques tribuns veut s’imposer sur le monde occidental principalement.

En parallèle, le monde occidental n’a plus besoin de religion qui comme chacun sait profite surtout sur la misère des gens, la société de consommation a remplacé le besoin spirituel et le peu de gens qui en ont besoin en dehors de ceux qui ont encore vraiment la foi, se trouvent des dieux au travers de l’écologie, les animaux et les joueurs de foot, les islamistes ont d’ailleurs bien compris ce dernier phénomène.

Ainsi donc les USA et les pays occidentaux battent en retrait en Afghanistan comme l’ont fait il y a 40 ans les Soviétiques rendant à l’Islam intégriste ce pays pourvoyeur de terroristes entrainés dans des camps financés essentiellement par l’argent du pétrole, en l’occurrence le Qatar qui fournit aussi des dieux footballeurs aux occidentaux.

En outre l’Afghanistan est un très gros producteur de pavots qui est une des premières ressources dans la fabrication des drogues, ces mêmes drogues qui sont envoyées en occident pour faire oublier aux blancs désœuvrés leur mal-être et qui rapportent beaucoup, beaucoup d’argent aux différentes filières très proches de l’Islam.

On le voit bien l’Islam sous différentes formes fourni à l’occident, la drogue (cette même drogue qui sert à payer des armes) les clubs de foot et leurs dieux footballeurs, des Imams en utilisant même des financements sociaux qui permettent à ces derniers et tous ceux qui fréquentent les mosquées d’être rémunérés, soignés sans travailler et sans autre revenu.  

Un dernier détail m’a fait bondir et finir de me convaincre de la décadence de l’occident, de la fin de notre civilisation et de l’avènement de celle guidée par l’Islam.

En Californie un trouple d’homme a décidé d’avoir un enfant par une mère porteuse. Si vous n’avez pas bien compris cette phrase voici l’explication : trois hommes homosexuels formant un foyer dans l’impossibilité d’avoir un enfant naturellement, ont choisi une mère porteuse payée pour faire cette tâche afin de recevoir par insémination la semence d’un des trois hommes tirés au sort. Cela pourrait être tout autant de trois femmes, mais à chaque fois du même sexe. Je ne juge pas, je m’en fou presque, j’analyse juste cela statistiquement en comparant trois hommes qui élèveront un enfant et un polygame islamiste qui avec plusieurs femmes différentes aura des dizaines d’enfants à lui tout seul. Mathématiquement par les seules données démographiques on se rend vite compte que dans un cas un mode de civilisation va vers l’extinction et l’autre vers l’accroissement exponentiel.

Quelques parties de la planète vont résister temporairement à ce phénomène, essentiellement des dictatures ou des régimes autoritaires, la Russie, mais aussi la Chine propriétaire de la dette des occidentaux qui sert à payer leur modèle social du non-travail et qui s’entend bien avec l’Islam sur le partage des ressources minières et agricoles indispensables pour nourrir son peuple et produire des biens de consommation aux occidentaux.

Impossible de résister à ce changement inévitable, les occidentaux ne sont plus prêts et surtout ne souhaitent pas s’opposer à ce phénomène.

On le voit l’extrême gauche en France est de collusion avec l’Islamisme politique qui petit à petit présente des candidats aux élections ouvertement sous des étiquettes religieuses, c’est aussi le cas dans d’autres pays.

Encore une fois par ce texte je ne juge pas, je ne donne pas d’avis, j’analyse juste une situation et fais des constats avec le principal qui est qu’il faut nous nous préparer à adopter dans quelques dizaines d’années, peut-être moins, à un changement de civilisation qui passera par un rapport plus étroit avec la religion islamiste.

Il n’y a plus de prêtres chrétiens dans nos églises et temples qui ferment les uns après les autres.  Il y avait un curé par église et une église par village il y a 100 ans, désormais il faut un curé pour 30 clochers et certaines églises sont transformées en bâtiments laïcs, en parallèle il se construit des tas de mosquées dans les villes, souvent financées par des pays étrangers.  

Contrairement à ce qu’on peut penser l’immigration ne joue qu’un rôle très faible dans ce phénomène, l’argent de l’Islam dans les banlieues est bien plus puissant et bien plus efficace, quelques grammes de drogues et un match de foot suffisent à détourner la tête, distribués par des hommes dont la religion interdit l’alcool et la drogue.

Quelques attentats par les fous d’Allah permettent aussi de tenir en respect les occidentaux devenus affolés par le moindre risque ou le moindre mort.

L’occident a-t-il le pouvoir, les moyens ou la volonté de résister ? L’Afghanistan est la démonstration même que sa population ne voulait pas de l’occident, elle ne voulait pas de son mode de vie et malgré la Charia elle préfère un pouvoir islamiste, comment expliquer sinon la récupération politique de ce pays par les talibans, sans une connivence forte de la population et de ceux qui détenaient des postes à responsabilité.

Nous aurons la même chose en occident c’est une question de temps.

dimanche 8 août 2021

Je suis inquiet....

 Pour la première fois depuis que je travaille et que j’assume des responsabilités politiques je suis inquiet sur l’avenir de notre société au point de penser que nous avons dépassé un point de non-retour, en particulier sur nos activités, notre travail et ce qui sert de rémunération et donc de permettre de vivre en société.

Voici quelques exemples récents pour étayer mon sentiment.

Tous les ans en été j’embauche des jeunes, souvent lycéens, pour faire la castration des maïs, c’est une tâche qui est pratiquée depuis plus de 60 ans, un petit job d’été pas très pénible, au milieu des champs dans plutôt une bonne ambiance où les jeunes se retrouvent durant une dizaine de jours tous les matins.

Cette année 127 ce sont inscrits avant le 10 juillet, quand nous avons convoqué le 27 juillet seulement 64 se sont déclarés libres et intéressés pour venir. Certes il y en a quelques-uns qui avaient trouvé un autre job, d’autres dont les dates ne correspondaient plus pour diverses raisons familiales valables, mais plus de 30 ont répondu favorablement sans jamais se présenter le matin d’embauche.

Deux jours après l’embauche au moins 5 ne sont pas revenus sans forcément donner de raison, sauf un ou deux pour qui « ce travail n’est pas fait pour eux » ou « c’était une expérience intéressante mais trop fatigante » etc...  

Le 8 août fin du travail, seulement 38 bulletins de paye à faire pour ceux qui sont restés jusqu’au bout c’est-à-dire 8 demi-journées de travail, le bagne.

Dans les 64 qui se sont présentés j’estime à une vingtaine, ceux qui sont venus pour travailler sérieusement et dont le salaire était la motivation de leur engagement.

Tous les autres sont venus souvent parce que les parents les y ont obligé, mais sans aucune conviction et comment en avoir lorsqu’au bout des rangs en pause, ces gamins exhibent des téléphones portables qui valent deux fois la valeur du salaire qu’ils pourront avoir. Ils ne viennent plus comme je l’ai connu depuis 30 ans avec l’objectif de se payer des vacances ou un vélo ou des fringues, ils ont déjà tout sans aucun effort.

En deux ans le changement est radical, je le constate avec cet exemple mais bien davantage autour de moi dans mes différentes fonctions.

Les aides sociales plus élevées que les salaires ne récompensent plus le travail, les congés maladies donnés à la pelle par le monde médical pris en charge par la sécurité sociale, les astuces sociales ont dénaturé le fait de peiner pour gagner de l’argent, c’est bien connu ceux qui travaillent aujourd’hui paient pour ceux qui ne travaillent pas avec des revenus bien supérieurs des seconds par rapport aux premiers. Et si par malheur un ingénieux travailleur fait fortune il est immédiatement décapité sur l’autel de la jalousie.

La moindre contrariété dans le travail est devenue prétexte à un congés maladie sans aucune remise en cause personnelle, c’est forcément la faute de l’employeur ou du supérieur, le salaire n’importe plus, le travail n’a plus d’importance, ce qui compte c’est d’avoir un revenu en travaillant le moins possible, pour alimenter une société de consommation dont les produits viennent de pays où les enfants sont exploités pour les fabriquer.

Les derniers mohicans qui continuent de travailler le font avec toujours davantage de contraintes normatives et réglementaires pour protéger ceux qui ne travaillent pas, protéger les biens de consommation dans une société qui n’accepte plus le risque, ce fameux principe de précaution.

Alors oui je suis inquiet, car parmi les 64 jeunes qui sont venus travailler, je crains que seulement une vingtaine demain ne soient des travailleurs consciencieux qui fassent vivre les 64, mais je doute qu’il soit possible de revenir en arrière et que les 64 se mettent réellement au travail pour construire une société prospère et solidaire, je ne crois plus au sursaut et j’ai peur d’un éclatement violent.

La faute ne leur en revient pas, mais à celle de tous nos dirigeants politiques, surtout de gauche, qui n’ont cessé de dévaloriser le travail pour flatter un électorat à qui on fait croire depuis 40 ans que l’argent est facile d’où qu’il provienne.

Heureusement j’exerce une profession primaire qui peine de plus en plus par l’excès de normes, par un climat devenu fou, en travaillant toujours davantage explosant tous les compteurs horaires, mais qui sera toujours nécessaire car pour vivre la nourriture et l’eau sont l’essentiel, trop meurent de faim tous les jours dans le monde pour nous le rappeler, la passion, l’amour du travail prime bien souvent sur les revenus dans ce métier.

Alors je suis inquiet, inquiet pour notre société en plein délitement devenue de plus en plus violente mais plein d’espoir quand de gré ou de force tout reviendra aux fondamentaux, pour y arriver il y aura alors des pleurs et des grincements de dents.

lundi 28 juin 2021

69,81% à St Pourçain

 

Peut-être ne le savez vous pas mais il y a eu des élections dimanche dernier. Si je prends cette précaution c’est qu’en effet le taux d’abstention est tel que sans doute peu de gens ne sont au courant. Presque deux sur trois St Pourcinois ou même Bourbonnais inscrits sur les listes électorales ne sont venus voter.

Comment analyser cela au niveau local ? les candidats sont des élus locaux donc à priori connus, on peut les voir, discuter avec eux au gré des rencontres, souvent ils trouvent des solutions aux problèmes même individuels, alors est ce une des raisons de l’abstention ?

Les enjeux de ces élections sont-elles lointaines ? les transports, les collèges, les lycées, l’économie et les emplois, l’agriculture pourtant me semblent être des sujets du quotidien.

Non je pense que tout simplement les candidats sont réellement exceptionnels que les électeurs leur font confiance sans avoir besoin de se déplacer.

Oui je suis volontairement ironique, car j’avoue que c’est frustrant pour les élus de ne pas réellement connaitre ce que veulent les gens. D’autant plus qu’au cours de la campagne électorale peu sont venus aussi à la rencontre des candidats.

Mais il n’est malheureusement pas possible d’arrêter le fonctionnement des collectivités car de gros enjeux sont à gérer au quotidien et le pire serait la vacance de poste faute d’élu.

40% des gens se déplacent pour voter, ils trouvent le temps, pourquoi pas les 60% autres… ?

Je vais donc me satisfaire des résultats qui sont tout de même très réconfortant pour l’engagement que nous mettons au quotidien, le peu de gens qui sont venus voter nous donnent raison.

Au niveau départemental, le canton de St Pourçain reste à droite et même bien à droite face à un éternel candidat perdant de gauche, qui est de toutes les élections depuis 25 ans, qui le sera encore sans doute en 2026, en 2028 peut-être aussi en 2032 qui sait. Peut-être va-t-il faire un recours au tribunal administratif.

Il n’empêche que le binôme Litaudon-Burkhardt est sans doute celui le plus à même de porter la voix du terrain, car impliqué, au fait des problématiques avec une grande expérience de la vie de tous.

Entre les deux tours c’est plus 557 voix pour le binôme gagnant renforçant les résultats du premier tour où ils étaient déjà arrivés en tête.

Cette victoire s’inscrit en plus dans un renforcement de la majorité départementale avec 14 cantons sur 19 et des scores souvent très élevés, ce qui peut faire déduire que l’abstention a surtout été à gauche et que ce sont les électeurs de gauche qui ne se sont pas déplacés.

Au niveau des élections régionales l’Allier fait un très bon score le plaçant comme troisième meilleur département de toute la région. J’ai apprécié au cours de cette campagne ces candidats à gauche présents à la fois sur des cantons et sur des listes régionales. La gauche a sans doute trouvé le don d’ubiquité, même si cela ne lui a pas porté chance et même si elle ne pourra même pas en profiter.

Ce seront 8 élus de la liste Wauquiez qui iront siéger à Lyon et 1 élu de gauche, autant dire que dans l’Allier la majorité régionale sera très présente, puisque nous étions 5 sous l’ancienne mandature.

Le charisme de Laurent Wauquiez et son énergie tire bien évidemment ces résultats tels qu’on les connait, plus de 64% des électeurs de l’Allier lui accordent leur confiance, mais l’impact des candidats locaux vient mettre la cerise sur le gâteau. Je remercie les électeurs des trois com-com dont j’ai été le référent durant 6 ans de placer la moyenne à plus 65%, la com-com St Pourçain Sioule Limagne a près de 66% et la commune de St Pourçain à presque 70% ce qui la place première commune des plus de 3500 habitants. Et avec des très beaux scores d’autres communes dépassant souvent les 70% jusqu’à 90% à Liernolles.

Un grand merci pour cette confiance et désormais nous sommes partis pour 7 années pour faire que notre région soit encore plus forte, plus solidaire, qu’elle récompense l’effort et le travail en sécurité.

La Conseil Départemental installe ses membres jeudi 1er et le Conseil Régional vendredi 2 juillet mais avec Christine, Roger nous serons toujours présents et dès samedi autour de la fête de la Sioule.

lundi 21 juin 2021

Elections: Les électeurs si loin pourtant sur des sujets si proches.

 

Voici mon analyse sur les élections régionales et départementales en cours sur notre département et plus particulièrement sur les territoires dont j’ai été conseiller régional référent.

On va regretter tout de suite la forte abstention, ce qui est dommage dans un département comme l’Allier qui plus que jamais a besoin de ces deux collectivités pour que ses habitants puissent avoir les mêmes services que les grandes métropoles. Je regrette ce désintérêt qui en outre déconsidère le travail que font ses élus en ce qui me concerne dans le plus grand désintéressement personnel.

Mais je me satisfais du résultat de la liste Wauquiez sur laquelle je suis à nouveau candidat.

L’Allier se situe comme 3e meilleur résultat des 12 départements, derrière la Haute-Loire et le Cantal.

En tête dans toutes les communes, notre liste fait 45% à Tronget, 41% à Bourbon l’Archambault, fiefs communistes, 59% à St Gérand de Puy ville socialiste.

Et puis des « cartons » comme 72% à Montoldre, 71% à Etroussat, 70% à Paray sous Briailles, 68% à Meillard et bien sûr 60% à St Pourçain sur Sioule.

J’y vois un peu de satisfaction à avoir sillonné les 3 communautés de communes durant 5 ans, Entre Allier Besbre et Loire, Bocage Bourbonnais et St Pourçain Sioule Limagne plus de 100 communes, plus d’un tiers de celles du département, à avoir traité tous les dossiers un par un, les avoir suivis et le plus souvent trouvé une issue favorable, cela représente des milliers d’heures et de kilomètres.

J’ai l’impression d’avoir été utile à mes concitoyens.

Plus globalement au niveau départemental, l’intérêt que porte Laurent Wauquiez ne se dément pas et nous avons tout fait pour se rappeler à son bon souvenir, il nous l’a bien rendu en accompagnant des projets majeurs tel le 2e pont à Moulins, la mise à disposition d’un hélicoptère de secours l’été dernier et tant d’autres sujets moins symboliques mais tout aussi importants dans notre quotidien.

Pour les élections départementales, 13 cantons sur 19 où la droite arrive en tête et pour certains de grandes chances de basculer de gauche à droite.

Gannat une formidable victoire du binôme Pouzadoux-Bidaud, je dirais presque normal tant la qualité dans sa composition face à la médiocrité du binôme opposé fait la différence.

Le binôme Maridet-Ussel sur Dompierre a des chances de faire basculer le canton de gauche à droite parce que ce sont des candidats de qualité et plus que jamais c’est un canton qui a besoin de concrétiser une dynamique département/région. Le plus bel exemple est Le Pal où justement s’exerce cette complémentarité autour d’un formidable chef d’entreprise que les majorités de Claude Riboulet et Laurent Wauquiez ont accompagné. Cet exemple peut se reproduire ailleurs dans ce canton justement si les élus sont concordants.

Et bien sûr le binôme Burkhardt-Litaudon sur St Pourçain, qui peut continuer derrière Bernard Coulon la bonne politique de développement économique crédité d’une formidable entente entre les candidats concernés. Les abstentionnistes les ont privé d’une victoire au 1er tour mais je suis certain que dimanche prochain cela va se concrétiser.

C’est la reconnaissance de la légitimité incontestable de Roger Litaudon sur Varennes avec 67% des voix et d’un très bon travail d’équipe au sein de la majorité municipale à St Pourçain reconnu par les électeurs à hauteur de 57% des voix. L’éternel perdant de gauche va devoir une fois de plus remballer boutique et les électeurs ayant horreur des dissidents il n’y aura que deux binômes au second tour. Comme pour les municipales à St Pourçain quelques esprits maléfiques ont pu faire croire un instant que trois listes auraient raison de la majorité en place, ils en seront pour leur frais.

Désormais le dénominateur commun est d’appeler une nouvelle fois les électeurs à concrétiser dimanche prochain par les urnes les résultats du premier tour.

jeudi 4 mars 2021

La CGT et la mairie de St Pourçain.

 


Je ne me suis que peu exprimé directement sur l’affaire qui oppose la CGT à la mairie dans un souci de calme. Je vais donc donner ma version en attendant un article beaucoup plus large sur le syndicalisme à St Pourçain en général qui viendra plus tard, impliquant à ce jour des gens dont certains sous le coup de procédures judiciaires.  

La CGT occupe un local rue des Echevins depuis longtemps et mon prédécesseur a signé en 2010 une convention avec l’Union Locale (et non départementale) dont j’ignorais l’existence jusqu’à ce que la CGT nous la produise dans les pièces constituant le rapport au tribunal administratif, car elle n’a jamais voulu nous la fournir avant d’en arriver là, malgré notre demande. Nous avons demandé à la CGT de libérer les locaux par un courrier que j’ai signé en janvier dernier et il n’a jamais été mentionné une expulsion. En outre cette fameuse convention stipule 1 bureau et la réalité c’est que la CGT en occupe 3 de façon totalement irrégulière. Le conseil municipal a décidé de construire une bibliothèque dans ce bâtiment et cette volonté est connue depuis fort longtemps puisqu’elle a été engagée avant les élections municipales, au travers de réunions de commissions, de décisions du conseil municipal et a fait l’objet de nombreuses parutions lors de la campagne municipale. Le permis de construire a été délivré, les subventions accordées, les marchés notifiés aux entreprises tout a été fait dans les règles les plus strictes et transparentes avec la publicité qui s’impose et nous avons demandé aux entreprises de commencer les travaux de démolition jusqu’à ce que la CGT s’y oppose par la force bloquant même la totalité du bâtiment, ce qui pose des problèmes de sécurité notamment électriques vu la vétusté des réseaux et leurs interactions avec les autres bâtiments de la mairie.

Après plus de 20 ans d’hébergement gratuitement de la CGT j’aurais préféré que la CGT nous remercie justement de l’avoir hébergé si longtemps sans jamais lui avoir demandé le moindre centime, la municipalité ayant pris en charge toutes les charges locatives depuis tout ce temps, cela s’évalue à plus de 90.000€. Est-ce bien aux impôts des St Pourcinois de payer cela ? Est-ce bien le rôle de la municipalité d’héberger des syndicats alors que toutes les associations locales n’ont pas de locaux mis à disposition ? Et pourquoi seulement la CGT, est-ce que si tous les syndicats nous le demandent nous devrons faire construire un bâtiment pour tous les loger ? qui paye ? Pourquoi depuis deux ans que nous parlons de la bibliothèque à cet endroit et que c’est connu, la CGT n’est venue nous voir avant pour nous demander ce que nous allions faire d’eux ? Pourquoi la CGT ne loue-t-elle pas un local en ville comme tout le monde ?

Chacun pourra mettre les réponses qu’il veut derrière toutes ces questions, néanmoins cette démarche est extrêmement politique, certains membres figurant sur la liste de l’opposition municipale sont présents à chaque manifestation, voire même soufflent sur les braises et racolent par différents moyens, je suis harcelé en permanence de mails, courriers et messages en tout genre de toutes les union CGT de France, en réalité c’est après le maire que la gauche en a, je suis un horrible maire de droite et toutes les manœuvres sont bonnes pour essayer de me déstabiliser, peu importe la qualité de nos actions.

J’ai été responsable d’un syndicat départemental agricole pendant de longues années sans que cela ne coûte jamais un centime à aucune collectivité, nous avons toujours payé toutes nos charges et même des locations de salles ponctuellement.

Dernière manœuvre en date, nous convenons avec la préfecture d’une rencontre dans ses locaux pour une médiation en petit comité, 6 personnes, dans le calme et après avoir donné mon accord j’apprends que la CGT organise une manifestation devant la préfecture, à l’inverse de ce que nous avions convenu.  Cela s’appelle du traquenard, de la prise en otage médiatique et je ne participe pas à ce jeu-là, j’ai prévenu la préfecture hier soir de mon absence, le cirque ça suffit !

Le résultat aujourd’hui c’est 400.000€ de travaux commandés pour faire une bibliothèque médiathèque pour l'intérêt général des St Pourcinois qui sont à l’arrêt, avec 13 entreprises locales qui ne peuvent pas travailler à une période où elles en auraient pourtant bien besoin, une embauche à la bibliothèque en sursis, c’est le chao en permanence pour les St Pourcinois, la CGT comme à l’accoutumé fait tout pour entraver le travail des entreprises, des services de la mairie, en insultant même ses fonctionnaires, pour servir des manœuvres politiciennes. La CGT a fait le choix de porter cela devant la justice, c’est son droit et désormais j’attends ses décisions qui seront rendues fin mars et je m’y conformerai. Il y a un réel risque de perdre les subventions et de devoir payer des pénalités aux entreprises pour dépassement des délais, encore une fois ce sont les St Pourcinois qui paieront.  Faute d’autres locaux disponibles il y a aussi un risque que la bibliothèque ne voit jamais le jour pour continuer de loger la CGT, peut-être que la CGT n’aime pas la culture, au final chacun prendra sa responsabilité dans cette affaire.  

Toutes mes décisions en tant que maire ne sont pas de mon seul fait, mais à chaque fois en pleine concertation avec mon équipe et nous faisons face ensemble dans la plus grande sérénité, désormais la parole est à la justice.  

samedi 2 janvier 2021

Quand la science, le progrès scientifique et technique sont devenus des gros mots en France

 

Notre pays tourne le dos à la science et notre société finira par mourir par la dépendance à ceux qui ont compris ce que le progrès pouvait apporter à l’humanité et notre planète.

Lorsqu’ils font l’actualité les sujets scientifiques sont désormais prodigués sur les plateaux de télévision et les médias en général, mais comme il n’est plus possible d’écouter ou de lire une intervention ou un texte qui dure plus de 3mn, les explications scientifiques sont désormais réduites à 140 signes.

Comment expliquer en un tweet ou un post ce qu’il a fallu à nos scientifiques plusieurs années et parfois plusieurs milliers de pages pour expliquer une découverte.

Notre pays qui a été l’inventeur des plus grandes découvertes scientifiques dont le vaccin, qui a su à la sortie de la guerre se reconstruire sur et par la science, aujourd’hui doute de sa propre recherche.

La crise du COVID est le summum de cette démonstration. Sur les plateaux de télévision ont été invités, certes quelques experts médicaux, mais mélangés à des stars du foot, de cinéma, du show business, des peoples pour résumer, en leur demandant de s’exprimer sur le sujet. Pire certaines émissions ou pages de quotidiens donnèrent plus de place à l’expression de tous ceux qui n’y connaissaient rien sur le sujet et qui malheureusement influencèrent l’opinion publique et en cascade les décisions de nos hommes politiques nationaux, incapables de faire la différence entre l’opinion, le ressenti et les faits prouvés scientifiquement.

En agriculture nous connaissons bien cela et tout a débuté dans les années 90 avec la découverte des OGM. Dès lors que la presse a préféré donner la parole à tous ceux qui n’y connaissaient rien plutôt qu’aux scientifiques, la messe a été dite.

Les OGM, le nucléaire, la vaccination, le glyphosate autant de réussites scientifiques avérées et largement utilisées dans tous les pays de la planète et remis en cause seulement en France et parfois en Europe. Ce sont le parfait exemple de ce qui est bon, non pas parce qu’un tel ou une telle l’a décidé, mais parce que la science l’a prouvé ! La presse a pris le parti de démolir ces preuves, pour faire le buzz, par avidité de vendre toujours plus de pages de publicités et de favoriser tous groupes qui vendent de la peur pour être élus en mettant en exergue à chaque fois le 1% du contre-exemple plutôt que les 99% qui prouvent le raisonnement scientifique. Le parti pris de ne faire parler que le seul scientifique qui dit l’inverse plutôt que la centaine qui prouve le bien fondé des découvertes scientifiques. La volonté de détruire parce que ça fait parler, plutôt que de construire en silence.  Le cas Séralini est le plus bel exemple, ce chercheur démontre par des méthodes fallacieuses la dangerosité des OGM, il est le seul au monde, la presse titre et tire des millions de pages sur ce chercheur qui sera désavoué ensuite, par la totalité de ses confrères et la presse scientifique, mais jamais repris par ceux qui l’ont mis en avant, ce sera le silence médiatique sur le rétablissement de la vérité.  

Le scandale du glyphosate, ce produit alliant le meilleur couple efficacité-risque pris pour cible juste parce qu’au départ un avocat américain véreux a voulu faire chanter Monsanto pour des millions de Dollars en prenant le prétexte non avéré de sa dangerosité cautionné par quelques scientifiques corrompus et de milliers de documents falsifiés. Dans la réalité aucun chercheur n’a prouvé sa dangerosité c’est même le contraire, mais le politique s’écrase par populisme et sa substitution sera pire en matière de toxicité et bien plus onéreuse.  

La dernière étude Agrican qui établit le taux des cancers chez l’homme révèle que les agriculteurs qui sont les plus gros utilisateurs de produits phytosanitaires ont 25% de cancers en moins que le reste de la population, vous l’avez vu en gros titre cela ?

Cependant le bio qui est une vulgaire tromperie alimentaire et sanitaire est poussé par des groupes bien inspirés et bien rémunérés par les distributeurs qui font fortune dessus en clivant les différents types d’alimentation. Au moyen âge, tout le monde mangeait bio, le résultat était des famines et des intoxications alimentaires, depuis le XXe siècle la durée de vie n’a cessé de s’accroitre et l’alimentation toujours plus saine. Les plus grosses intoxications alimentaires de ces dernières années l’ont été sur la consommation de produits bio et particulièrement par des facteurs mis en évidence par la science il y a des dizaines d’années en ayant trouvé le remède par l’application de produit phytosanitaires, le E-coli juste comme exemple. Demain les intoxications alimentaires sur le bio viendront par les mycotoxines hautement cancérigènes.

Le politique au pouvoir par lâcheté, par manque de courage d’expliquer quitte à être à contre-courant, ne cesse de baisser systématiquement la culotte devant tous ces groupes minoritaires, allant jusqu’à désavouer les chercheurs qu’il paye.

Un autre exemple sont les conventions citoyennes favorisées par nos gouvernants qui regroupent des centaines de gens sur des sujets éminemment techniques et scientifiques alors qu’ils ne portent pas sur eux le moindre gramme de culture scientifique. Et c’est comme cela que le veule politique suit les recommandations sur des pratiques très techniques ou scientifiques de ces quidams plutôt que de ceux qui ont mis des dizaines d’années et des millions d’Euros à élaborer des découvertes qui ont révolutionné le monde.

Ces mêmes quidams qui n’hésitent pas à engouffrer des millions de tonnes de médicaments issus de la recherche médicale, tous plus toxiques les uns que les autres pour eux-mêmes et pour la nature dans laquelle ils rejettent leurs excréments pollués en faisant la leçon sur l’écologie. 

Emmanuelle Charpentier, française, qui en novembre dernier est faite Nobel d’une découverte scientifique majeure sur le découpage de l’ADN, la plus haute distinction en matière scientifique, mais dont les travaux se sont déroulés hors de France et la découverte sera valorisée hors de France parce que des groupes de pressions n’y connaissant strictement rien, ont décidé pour vendre un peu de peur, que le principe des découvertes dans ce domaine était mauvais pour la santé en France. On rejoint là le sujet des OGM dont jamais aucun scientifique n’a pu prouver leur nocivité.

Le professeur Montagnier en son temps, découvreur du SIDA avait dû s’expatrier aux USA pour poursuivre ses travaux car c’était impossible en France.

Les partis écologistes, ils ne sont pas les seuls, sont en train de détruire notre culture scientifique et notre potentiel de découverte pourtant sur un sujet qui est la base même de toutes sciences. On retrouve dans ces partis l’agglomération des complotistes, de ceux qui doutent de la science et même qui la remettent en cause, par dogme, par religion, sans preuve, par populisme et comme cela fait du buzz la presse accoure pour leur donner la parole et faire par conséquent l’opinion.

Le nucléaire dont on est sûr désormais qu’il est le producteur d’énergie le plus puissant, le plus propre et sur lequel on a le plus de recul technique a été et reste encore le dogme des écologistes pour son abolition, au profit d’énergies renouvelables dont on ne sait encore presque rien et qui vont poser de graves problèmes écologiques dans les années à venir par un recyclage des matériaux pire que les déchets nucléaires. Sait-on que pour 2m3 de biogaz produit, 1m3 devient du biométhane utilisable et 1m3 de CO2 rejeté dans l’atmosphère ?

A l’école la science est devenue la cinquième roue du char, il est donc tout à fait normal et logique que les journalistes et les citoyens n’aient aucune culture scientifique pour se faire une opinion.

Allez juste un gros mot qui me passe par la tête, qui sait ce qu’est une mitochondrie ? C’est pourtant la base de la vie, mais amusez vous à faire un micro-trottoir pour avoir des réponses.

Sans une rapide prise de conscience notre pays finira dépendant de tous les autres dans tous les domaines et la seule chose que nous maitrisons parfaitement ce sont les embrouilles administratives créées par des millions de fonctionnaires et de lois qui empêchent tout progrès, mais qui ne s’exportent pas…et comme cela nous coûte de l’argent, nous en mourrons.