C’est à une assemblée plénière ubuesque à laquelle nous
avons assisté le 14 avril dernier.
Une fois que la présidente du CESER a lu son rapport,
l’opposition à l’exception du groupe écologiste, a quitté la salle au mépris du
débat démocratique.
La raison ? Pas assez de temps pour étudier les
documents du budget envoyés trop tard. On notera au passage que le CESER a eu
le même délai et pourtant a rendu son avis. Une autre raison ? Des
documents pas assez complets. Il est vrai que sous l’ancienne mandature la
présentation du budget nécessitait 980 pages pour la région Rhône-Alpes et 1400
pages pour la région Auvergne alors que le budget de l’Etat présenté à
l’Assemblée Nationale est regroupé dans un document de moins de 300 pages.
Ainsi en ayant bien veillé à signer les feuilles de présence le matin avant de
rentrer les élus pourtant indemnisés pour faire cette mission ont quitté la
salle avec force vociférations.
Le groupe Front National a fait de même et se trompant est même revenu avant le vote du budget et donc est ressorti de la salle
constatant le manque de cohérence de son attitude.
Nous avons assisté à une pièce de théâtre, à l’exemple
même de tout ce que les électeurs reprochent au monde politique, le manque de
sérieux, la démonstration de la petite politique au mépris de la démocratie.
Mais quelle réelle motivation cachait cette débâcle en
rase campagne?
En réalité les groupes politiques rentrés dans
l’opposition ont fui l’historique de leur gestion calamiteuse et clientéliste.
Je pourrais faire une litanie de chiffres tous les plus accablants les uns que
les autres. D’ailleurs nous attendons avec impatience les quatre rapports de la
Cour des comptes sur la gestion de l’ancienne mandature.
Juste un seul fait : si la gestion de la région Auvergne-Rhône-Alpes
avait conservé le mode de fonctionnement de l’ancienne majorité, la région
était en faillite en 2020 !
Mais bien plus, c’est une politique clientéliste qui
était appliquée avec une somme de plus de 150€/habitant pour Bourg en Bresse,
dont le maire était le vice-président, aux finances alors que la moyenne était
de 94 €/habitant dans le reste de la région.
Que dire des largesses offertes aux élus du conseil
régional au travers des associations parallèles pour plusieurs millions
d’Euros.
Bizarrement en fin d’après-midi alors que le budget était
voté par la majorité, les élus de l’opposition sont revenus en salle en
apportant nombre d’amendements sur les rapports à l’ordre du jour, pourtant
communiqués en même temps que le budget.
Comment des électeurs peuvent faire encore confiance à
des femmes et des hommes politiques qui bafouent le débat démocratique et qui
n’ont pour seul but de toucher leurs indemnités en gesticulant comme pour
justifier une fonction qu’ils n’honorent plus.
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