mercredi 23 novembre 2022

Sommes nous au point de non-retour?

 

Chirac lors de la campagne électorale de 1995 avait parlé de fracture sociale pour expliquer les difficultés économiques d’alors.

A la veille de 2023 nous sommes à la veille d’un tsunami économique et social qui peut aller jusqu’au pire, pour la France et une grande partie du monde occidental.

Ceux qui veulent trouver des raisons simples pointeront du doigt le conflit russo-ukrainien.

La vérité est bien plus complexe et remonte à beaucoup plus d’années en arrière.

Nous allons subir 30 ans de déshérence politique, c’est-à-dire de politiques de non-décisions dans des domaines cruciaux, vitaux pour l’économie de notre pays.

30 ans que nos gouvernants politiques s’attachent à interpréter la surchauffe du thermomètre, à camoufler les conséquences plutôt que de chercher à réduire la source de chaleur.

30 ans que la dépense publique vient au secours de toutes les conséquences plutôt que d’investir solidement dans la résorption des causes.

Le dérèglement climatique n’est qu’un épiphénomène dans ce paysage dramatique, qui ne vient qu’exacerber les tensions bien plus fondamentales.

Tout cela parce que notre civilisation comme toutes celles qui nous ont précédées ont besoin d’un ou plusieurs dieux et que les religions sont venues comme toujours défier et assourdir la science.

Le dérèglement climatique qui doit une bonne part au cycle de la terre, même s’il est incontestable que l’homme y prend sa part, peut très facilement, mais très facilement se régler par des mesures dont la science a les clés.

L’épisode du COVID en est l’exemple le plus criant avec des vaccins découverts et administrés en 1 an par des nouvelles technologies, à ce jour la faim ou la grippe saisonnière tuent bien plus que le COVID, ont évité une épidémie mondiale et nous n’en retenons que les éléments de langage des complotistes sur quelques effets secondaires, alors que la science nous a sauvé.

Les OGM en 1992 ont été le révélateur de cette science conspuée, on a préféré laisser la place à des prêtres sacrifiant des offrandes sur l’autel de la démagogie et de la croyance.

La crise de la vache folle en 1996 devait tuer des millions de personnes, ils se comptent sur les doigts d’une main et par la faute de l’action humaine.

Le nucléaire devait rayer la population mondiale de la terre, depuis 60 ans un seul accident en 1986 une faute humaine, Fukushima n’ayant fait aucun mort.

Les pestes ou intoxications alimentaires du moyen âge très naturelles tuaient faute de la connaissance des médicaments quand ce n’était pas la famine, l’élévation de l’espérance de vie a commencé grâce à la science pour passer de 30 ans à 90 ans.

Depuis les années 2000, tout ce qui fait le progrès pour l’homme sur terre est devenu l’objet de méfiances, de combats religieux, l’évangile prônant la décroissance et le malthusianisme.

Aucun homme ayant des fonctions politiques n’ose aujourd’hui porter une parole différente, opposée s’appuyant sur la recherche, l’innovation, l’éducation et la transmissions du savoir.

L’école, l’université ne sont devenues qu’un clan corporatiste sclérosé par ses propres acquis au dépend de la transmission du savoir, parfois portant le discours de la religion décroissante, courbant le dos face à la médiocrité transmise par eux-mêmes aux enfants devenus parents, s’éloignant irrémédiablement des réalités du travail et de l’économie.   

L’assistanat social a pris le pas sur le goût du travail, de la récompense par l’effort, faisant croire que tout est dû et que toute difficulté n’a de solution que par la solidarité de ceux qui continuent à payer mais qui deviennent de moins en moins nombreux et même minoritaires.  

Le phénomène des gilets jaunes a commencé par le ras le bol de petits artisans et entrepreneurs individuels ne comptant pas leurs heures au travail, avant d’être repris par les extrémistes de tous poils qui ne voient la solution que par la violence.

L’assistanat social est devenu une industrie lourde, un secteur économique à part entière ayant ses propres services, jusqu’à se mesurer en % du PIB, c’est dire, gangrenant l’économie du travail en créant des réseaux d’activités parallèles, illicites mais très rémunérateurs, attirant tous les pauvres du monde entier emmenant avec eux leurs religions et leurs traditions, devenant de fait un poids électoral favorisant le cercle devenu vicieux de l’assistanat.

Le gouvernement en place plus que d’autres est l’apothéose de ce sytème, achetant la paix sociale à coup de chèques sur tous les problèmes sans indiquer qu’ils seront sans provision à terme mais, qui finiront par se payer très cher.

Les religions ancestrales cohabitent et se mêlent désormais avec les religions modernes dédiées à la protection de l’environnement et la décroissance dans des combats hétéroclites ayant tous la même volonté de la destruction de notre civilisation occidentale.

Des pays pauvres produisent et nous font parvenir les drogues les plus dures, des pays riches nous occupent avec des esclaves sportifs millionnaires animant les stades jusque sur nos écrans de télévision, que les moins aisés et les plus nombreux de chez nous consomment telles des parts de rêve payées par les aides sociales distribuées grassement, ces pays cachant derrière leur religion qu’ils nous imposent.

Les prêcheurs de l’apocalypse environnementale tiennent par la peur tous les autres et parfois les mêmes, sur le fondement que l’homme détruit la planète et qu’il est néfaste à la vie sur terre.

La prise d’otage de l’Airbus par le GIA en 1996, les attentats du Bataclan, les faucheurs d’OGM, l’attentat de Nice ou les destructeurs des bassines dans les Deux-Sèvres ont tous exactement l’objectif commun de notre destruction ou notre avilissement, même si les prétextes sont différents, toujours par la violence.

Nous avons abandonné notre économie car nous avons abandonné la science qui nous permettait de rester pionniers, imaginatifs et créateurs de richesses au profit d’autres peuples ayant cette soif à notre place, ceux-ci deviennent la tête et le cœur sur notre planète, en se souciant bien peu des religions environnementales et nous relarguant au rôle d’orifice permettant tous les exutoires.

Le COVID, la guerre en Europe, ne sont que de petites conséquences collatérales à notre laisser faire, par peur, par crainte du pire mais surtout, surtout par un manque de courage énorme de ceux à même de prendre des décisions pour guider les autres.

Depuis 30 ans la démocratie vole comme une feuille morte, que le vent des religions porte au gré des scrutins.

Je pense qu’hélas le point de non-retour est atteint, nul n’acceptera désormais chez nous de revenir à peiner, forcer, pour assurer son avenir, celui de ses enfants, préférant la facilité des accompagnements du « quoi qu’il en coûte » appliqués dans tous les domaines.

 Janvier par la hausse généralisée des coûts de l’énergie qui a subit les affres de la religion environnementale, va être le début d’une période terrible. Aucune économie structurée n’est capable en quelques semaines, quelques mois d’absorber des augmentations dépassant les 500%.

Nous avons abandonné une énergie propre, décarbonée, durable en puisant en son sein son bénéfice par des taxes, pour financer de l’énergie couteuse, carbonée, intermittente et avec une durée de vie moins longue que celle d’un homme, la religion environnementale ayant pris le dessus pour le pire de ce dernier.

Il existe des solutions de dernière minute, très peu, faibles, mais qui méritent d’être tentées en redonnant le pouvoir à l’échelon le plus local possible dans le but de reconstruire par la base l’essentiel pour exister, dans toutes les crises c’est l’échelon local qui a fait face et plutôt avec réussite. Le contact des élus avec la population dont ils sont issus, le monde associatif sont la seule chance pour remettre tout en ordre. C’est donc à ce niveau qu’il faut donner le maximum de marges de manœuvres s’appuyant sur des hommes et des femmes fiables, ayant l’envie et le dynamisme de sortir de cette situation, sinon comme les Egyptiens, les Grecs ou les Romains notre civilisation s’éteindra au profit d’une autre, peut être est-ce le cycle normal, ce sera alors aux historiens d’écrire nos pages, leur chance sera d’avoir en possession des hiéroglyphes lisibles de nos nombreuses pages de réseaux sociaux ayant  exacerbé tous les extrêmes de la nature humaine. 

lundi 3 octobre 2022

Nous vivrons en alimentation ce que nous vivons en électricité.

 Je me pose la question de savoir comment nos dirigeants politiques depuis 10 ans ont pu laisser s’installer un tel fiasco dans la gestion de l’énergie électrique au point de transformer la France excédentaire net en un pays déficitaire du niveau des pays en voie de développement.

Le coût de revient du kwh par le nucléaire est d’environ 0,20€/kwh, il est revendu sur le marché européen environ 0,42€/kwh. Jusque là on peut se dire c’est bien comme ça EDF peut faire 0,22€/kwh de bénéfices pour investir dans des nouvelles centrales nucléaires, plus propres, plus durables et entretenir celles vieillissantes. Ce serait trop simple évidemment car EDF ne peut pas revendre à 0,42€/kwh sur le marché intérieur, la France, elle est obligée de passer par le marché européen.

Mais comme la France est devenue déficitaire parce que depuis 10 ans Hollande et Macron ont entrepri de fermer 14 centrales nucléaires françaises, EDF (et les autres sociétés) doit racheter sur le marché européen jusqu’à 10€/kwh, vous lisez bien 1000 fois plus cher parce que l’Europe a décidé de baser le prix de l’électricité sur le prix du gaz ! Et par-dessus le marché il y a des taxes pour financer les éoliennes, panneaux solaires et méthanisation dont le prix de revient est 100 fois plus cher que le nucléaire pour rien produire.

Donc en résumé si demain on paye de 3 à 100 fois le prix du kwh (la différence étant payée par les impôts, le fameux bouclier) pour les consommateurs on peut dire un grand merci aux écologistes qui ont marchandé une poigné de voix électorales à gauche contre l’arrêt du nucléaire. Sans cette destruction de notre autonomie énergétique aucune guerre ni bouleversement mondial n’aurait d’impact sur notre facture électrique.

Mais il en est de même pour l’agriculture, nous en voyons encore peu les effets, mais très vite nous allons payer notre alimentation de plus en plus cher alors que dès la sortie de la 2eme guerre mondiale la mise en place de la Politique Agricole Commune a permis à l’Europe d’être autosuffisante et à des prix les plus bas du monde, parfois même tellement bas que les agriculteurs n’en vivent pas et ce qui a causé l’agrandissement et la disparition de 80% d’entre-eux. Mais le résultat c’est qu’on peut manger de tout et à pas cher, c’est le choix démocratique depuis 1957.

Sauf qu’aujourd’hui encore une fois les écologistes ont marchandé au prix de quelques voix la productivité de notre agriculture par des contraintes telles qu’il n’est plus possible de produire à un coût de revient correct. La France, premier pays exportateur depuis la création de l’Europe a chuté en 10 ans à la cinquième place.

Prenons quelques exemples : les œufs, sous pression des écologistes il n’est plus possible d’élever les poules pondeuses en cage. Résultat au bout de 5 ans après le vote de la loi 70% des œufs viennent d’hors de France par des poules élevées en cages. Et ce sont les œufs mais aussi toutes les préparations à base d’œufs et il y en a. Résultat augmentation de 65% du prix des œufs par le transport supplémentaire, les coût de production et d’alimentation en forte hausse etc..

Autre exemple : la moutarde. Mais plus généralement les graines des plantes de la même famille qu’on appelle oléoprotéagineux. Il devient impossible de les produire en Europe parce que la plupart des produits de santé de ces plantes (pesticides) sont interdits sous la pression des écologistes. Plus possible de combattre les maladies et insectes ravageurs. Et bien désormais on importe ces produits, la moutarde, le colza pour faire de l’huile, les lentilles, les haricots etc... qui sont cultivés avec les pesticides interdits chez nous et au gré des évènements climatiques et du prix mondial.

Désormais nous sommes déficitaires en œufs, volailles, mouton, légumineuses, légumes, fruits, il ne faudra donc pas s’étonner de voir les prix flamber sans qu’on puisse avoir aucune action.

Nous avons eu le même problème avec les masques pour le COVID, demain il faut s’attendre souvent à voir des rayons alimentaires vides suivant les arrivages de tel ou tel produit.

Sous prétexte de la préservation de l’environnement, on marche sur la tête, on va produire de l’électricité très cher avec du charbon qui pollue, on va importer des produits agricoles produits au bout du monde avec des pesticides interdits chez nous, avec un coût de transport exorbitant et si les asiatiques qui raflent tout sur le marché mondial nous en laissent, mettant à mal notre sécurité alimentaire.  

Non, c’est vrai les écologistes prônent la décroissance, le consommer moins, à grands coups de campagnes médiatiques grâce à des moyens informatiques qui conosmment de l’électricité au charbon et avec leurs smartphones fabriqués au bout du monde par des enfants, avec des terres rares extraites avec les moyens les plus polluants du monde. Quand vous payerez votre facture d’électricité, vos œufs, votre lait, vos pâtes, vos légumes secs, pensez à ces gentils écologistes qui font tout pour que vous consommiez moins et plus cher. La France sera bientôt un pays en voie de développement !

dimanche 31 juillet 2022

La sécheresse, l'eau et l'écologie.

 


Je vais vous parler sécheresse, eau et écologie.

Je risque d’être un peu long car difficile de traiter un si vaste sujet à la manière d’un tweet.

A la différence des écolos-bobos qui nous prodiguent leurs préceptes depuis le cœur des villes, bien bétonnées et imperméabilisées avec l’expérience des littératures toutes plus anxiogènes les unes que les autres, je pratique l’eau depuis 30 ans dans mon métier et 25 ans dans mes fonctions électives. A titre professionnel dans l’agriculture je suis irrigant et à titre électif, je m’occupe d’assainissement, d’eau potable depuis 25 ans et depuis plus de 10 ans de la gestion des bassins au travers de diverses instances telles le Comité de Bassin, les Schémas d’aménagement et de Gestion des Eaux de l’Allier et de la Sioule et diverses instances parallèles. Loin de vouloir faire étalage des fonctions que j’occupe, mais de mettre en parallèle la pratique et la théorie.

La sécheresse que nous subissons, une de plus, est la conséquence du dérèglement climatique constaté, mais pas anormal dans le long cycle de la terre qui depuis des millions d’années alterne réchauffement et refroidissement pour diverses raisons et celui actuel aggravé par l’activité humaine. Cela dit au passage nos écologistes toujours plus contradictoires ou soumis à des intérêts financiers portés par des puissances exportatrices de matières fossiles, parfois Russe, n’hésitent pas à favoriser l’électricité dans nos activités tout en combattant la production par le nucléaire ou l'hydraulique qui sont les modes de production les moins polluants.

Ainsi donc la sécheresse que nous vivons fait suite à plusieurs et devancent toutes celles à venir pour des dizaines d’années, une étude allant jusqu’en 2050 prévoit un dérèglement de la pluviométrie encore plus important. Je parle bien de dérèglement de la pluviométrie car ce que nous vivons cette année fait suite à une année pluvieuse excédentaire l’an dernier et un excès d’eau violent en juin dernier. Il a plu sur quelques jours entre 140 et 200mm ce qui représente entre 1400 et 2000m3 à l’hectare ou 140 à 200l/m². Une telle pluviométrie et avec une telle intensité a fait que 80% de cette eau est repartie à la mer, impossible pour les sols, les nappes et les zones humides de capter toute cette eau, sans parler des zones imperméabilisées. Ainsi donc forts de la pluviométrie exceptionnelle de l’an dernier et de gros coups d’eau jusqu’à maintenant, nous sommes incapables de garder seulement une petite partie de cette eau pour combattre la sécheresse.

La sécheresse ce n’est pas uniquement l’agriculture, c’est aussi l’eau potable, la défense incendie, les usines.
L’agriculture c’est notre alimentation et comme c’est important quand on voit les rayons vides des magasins.

Mettre en opposition la méchante irrigation sur d’immenses surfaces et le gentil jardinier qui collecte partiellement son eau de pluie, c’est mettre en opposition une agriculture capable de nourrir plusieurs dizaines de personnes par hectare avec 300mm d’irrigation sur tout un été, contre un jardinier nourrissant 2 à 4 personnes avec l’équivalent de 3000mm par hectare. Oui, l’INRAE a fait de nombreuses études prouvant qu’un hectare de maïs consommait en irrigation 300mm/ha, un hectare de maraichage 3000mm/ha et un maraichage sous serres 13000mm/ha.

Jusque dans les années 90 la France a créé des barrages, sur l’Allier Naussac est le dernier construit et grâce à lui permet de soutenir l’étiage (l’écoulement) tout l’été. Qui penserait à supprimer ce barrage aujourd’hui ? Il fait suite à Villerest qui soutient la Loire et les deux conjugués permettent un approvisionnement en eau sur tout l’été même par fortes sécheresses. Oui mais voilà depuis 1990, d’une part la population a augmenté, surtout dans les villes, l’économie avec et les sécheresses estivales s’accentuent.

Le courant écologiste en permanence minoritaire mais bruyant, n’a pas permis la construction ni de Chambonchard sur le Cher ni de Serre de la Farre sur la Loire, on en paye aujourd’hui les conséquences par le prix de la compromission politicienne.  Chaque année le Val d’Allier, grâce à la vision brillante des hommes politiques depuis 40 ans qui ont construit l’interconnexion des réseaux d’eau sur notre département, permet d’alimenter Montluçon et la vallée du Cher grâce à l’exportation de 650.000m3. Sans cela Montluçon n’existerait plus.

Ainsi donc le barrage de Chambonchard n’a pas pu voir le jour, mais ironiquement grâce au barrage de Naussac, Montluçon a de l’eau à grands frais et au détriment du bilan carbone.

Le stockage de l’eau devient donc une des solutions pour subvenir aux sécheresses à venir. Le stockage naturel de l’eau en premier grâce aux zones humides qu’il faut préserver. Mais là aussi les écologistes font du mal au milieu naturel. Ces derniers veulent absolument préserver les forêts notamment dans les montagnes ce qu’on appelle les têtes de bassin. Le problème c’est que l’expansion de la forêt se fait au détriment des zones humides, les assèche et diminue leur capacité de stockage. Il faudrait pour préserver les zones humides aider l’élevage qui permet de garder des zones « ouvertes » en prairie, mais garder l’élevage veut aussi dire manger la viande que les écologistes combattent aussi car l’élevage émettrait des gaz à effet de serre et combattre les loups et les ours qui détruisent l’élevage, autre tabou écologique qui préfère le loup et la viande de synthèse à l’eau indirectement.

Il faut reconstituer le stockage de la neige qui ne tombe plus et qui était un stockage naturel d’eau sur ces zones humides en montagne. Il faut donc gérer les zones humides pour une capacité maximum notamment en hiver.

Mais on n’échappera pas au stockage artificiel, par des retenues de moyennes tailles multi-usages dans les vallées et les plaines et sans doute la construction de grands barrages capables de retenir à l’image de Villerest et Naussac plusieurs millions de m3 d’eau prélevés en hiver quand l’eau ne manque pas. Sur le bassin Adour-Garonne d’ici 2030 (c’est demain) il va manquer par an 1,5 milliards de m3 rien que pour l’alimentation en eau potable, principalement pour Toulouse, Montpellier et Bordeaux.

Bien sûr que l’économie d’eau est essentielle dans la politique de gestion, mais qui est prêt à supprimer toutes les piscines ? supprimer l’export de l’eau en bouteille ? ne plus laver les moyens de transport ? ne plus arroser les pelouses et espaces verts ? et ne plus prendre qu’une douche et faire une machine à laver par semaine ? C’est pourtant ce que préconise l’étude explore 2050 si on n’augmente pas la ressource en eau, c’est-à-dire son stockage.

Seules, les économies ne seront pas possibles même s’il convient de rendre les réseaux d’eau potable moins fuyards, l’irrigation plus performante et les process industriels utilisateurs en circuit fermé.

Le stockage artificiel devra se faire sous deux formes principales, quelques grands barrages alimentant les fleuves par un soutien géré sur les années et des retenues de moyennes tailles, quelques milliers de m3, afin de pallier le court terme dans ses différentes utilisations.

On peut comparer deux rivières distantes d’à peine quelques kilomètres dans un même bassin, la Sioule et la Bouble, l’une soutenue par le barrage des Fades, l’autre sans soutien. En cas de sécheresse c’est la continuité écologique dans la Sioule et c’est l’assec, la mort de toute biodiversité dans la Bouble.

En outre ces grands barrages fournissent une électricité complètement décarbonée, on ne peut plus verte et stockable par la réserve en eau que le barrage contient.

Le Canada qui est un des pays ayant le plus d’eau sur son territoire a maillé le pays de grands barrages qui régulent et produisent de l’électricité de manière continue sans subir les aléas du vent ou du soleil.

Le Lac du Der, lac complètement artificiel dans la Haute Marne est devenu la plus grande zone humide écologique d’Europe de 48km² et 350 millions de m3, alors que sa création en 1967 a été initiée pour l’alimentation en eau de Paris.

Les barrages sont au détriment de quelques hectares noyés, la solution de la vie sur terre, celle des hommes mais aussi celle de toute la biodiversité.

Et plus en aval il convient de constituer au gré des zones utilisatrices (plaines agricoles, zones urbaines, zones économiques, zones touristiques) des réserves de moyennes tailles pour assurer la consommation d’eau localement en puisant sur les excédants hivernaux qui le plus souvent inondent avec beaucoup de dégâts des villes entières.

Il faudra réutiliser l’eau usée sortant des stations d’épuration, ce qu’on appelle la « réu », comme c’est déjà le cas à Clermont Ferrand où la totalité de l’eau de la STEP sert à irriguer 1500ha de la plaine de Limagne l’été après avoir été stockée et dépolluée par les rayons UV dans de grands bassins tout l’hiver. Ou comme à St Pourçain l’eau qui sort de la STEP, traitée à l’ozone de qualité eau potable.

Le BRGM, qui est une référence mondiale dans l’étude et l’utilisation des ressources naturelles terrestres vient dans un épais rapport affirmer que les « bassines » (réserves d’eau artificielles) si contestées dans les deux sèvres, amélioraient le stockage dans les nappes phréatiques et même le fonctionnement du Marais Poitevin.

Il y a aussi la possibilité des plantes génétiquement améliorées résistantes à la sécheresse, combattues là aussi par les écologistes.

Les solutions passent toutes par la recherche, la science, l’expérimentation et le progrès, j’en suis convaincu.  

Il est vrai que j’ai entendu dans de hautes instances de la bouche même de ces écologistes que nous étions trop nombreux sur terre, quand le malthusianisme est la boussole, la vie devient vite contradictoire avec la nature dont ils favorisent aussi la destruction.

Si nous sommes trop nombreux sur terre, je ne les empêche pas de montrer l’exemple.

Les écologistes avec leurs thèses antitout, avec leurs solutions de retour à la nature comme un jardin d’Eden, par leur dogme et leurs incantations détruisent la nature, détruisent la vie et empêche toute adaptation, tout progrès.

Il y aurait encore beaucoup à dire, évidemment ce texte ne fait pas peur, il n’est pas effrayant, il n’a donc peu de chance de faire de grands échos si vous avez eu le courage de le lire jusqu’au bout, mais outre le fait de remettre l’église au milieu du village, il apporte des solutions, ces solutions dont on reproche si souvent aux hommes politiques de ne pas apporter.

Hélas actuellement lorsque le bout d’une décision politique est prise elle devient difficile à mettre en œuvre, freinée par une administration de l’eau vérolée par des militants écologistes activistes rongeant de l’intérieur l’application par le système.  

Lorsque dans notre pays, sur ce sujet comme sur d’autres, les majorités constituées réussiront à faire loi par -dessus les crieurs d’apocalypse, nous aurons fait un progrès, un seul, celui de faire avancer notre pays vers la modernité et l’adaptation au climat qui change.

mardi 12 juillet 2022

mercredi 20 avril 2022

M.Boudot s'en est allé...

 

Une large assistance dans l’église de St Pourçain ce jour pour rendre un dernier hommage, anciens collègues, élus anciens et actuels, membres d’associations, St Pourcinois pour témoigner à ce serviteur de la Chose Publique leur amitié et le plus souvent leur remerciement.

Lui qui a donné toute sa vie et même une partie de sa retraite au service des collectivités locales, à leur direction, l’homme de l’ombre, celui qui ne discours pas sur les estrades, mais qui a accompagné les élus durant plus de 40 ans à la mairie de St Pourçain, au SIAD et à la communauté en pays St Pourcinois, permettant à ces élus de mettre en œuvre les programmes sur lesquels ils ont été élus.

Il a dans une loyauté parfaite servi des pouvoirs politiques différents, des maires différents, mis en œuvre des projets différents, mais toujours dans un esprit désintéressé, pour que chaque argent mis à disposition par les citoyens soit utilisé à bon escient.

Il a concouru au changement de St Pourçain, à son développement économique aux côtés de Bernard Coulon qui n’a pas manqué de lui rendre hommage dans cette église Ste Croix qu’il pratiquait souvent avec son épouse en chrétien affirmé.

Sans doute trop peu de nos concitoyens ne savent ce que St Pourçain lui doit dans ses réalisations, sa modernisation et la multitude de services déployés au fil du temps à la mairie.

Il est l’exemple du fonctionnaire passé et actuel, laissant aux hommes politiques de passage les tribunes pour des réalisations décidées ensemble avec le souci pour lui de l’abnégation.

Elu en 1995 comme jeune adjoint en prenant les fonctions de l’urbanisme, j’ai tout appris de lui du fond comme de la forme. Il a été un professeur pédagogue permettant d’apprendre les bases de la fonction d’élu, en insufflant le souffle de la rigueur et de l’honnêteté.

Il a su me faire comprendre que tout n’était pas possible et que s’il était facile de dire oui, le non était parfois nécessaire quand parfois même il s’imposait.  Mais je retiens surtout que l’argent public doit être utilisé en étant à chaque fois capable de le justifier auprès des électeurs avec la plus grande rigueur.

Je veux rendre hommage aussi à l’homme, au père de famille que j’ai côtoyé avant d’être élu, avec ses enfants, Emmanuelle, Philippe, Anne, Sophie et son épouse Marie-Claude.

Avec Philippe nous avons le même âge à quelques jours près, nous avons passé presque chaque jour ensemble à la musique, à l’école, chez l’un chez l’autre durant des années.

J’ai toujours senti et apprécié une famille unie où chacun jouait son rôle avec une bienveillance forte des parents sur les enfants. J’ai partagé tant de choses avec eux et pour chacun une raison différente sans jamais que je me rappelle du moindre nuage dans nos relations.

La vie s’est déroulée et nous a tous éloigné, mais je suis resté en contact avec M et Mme Boudot, sa santé s’est dégradée rapidement il y a peu, mais son décès est un réel choc.

Je lui dois beaucoup de l’homme politique que je suis, des règles qu’on doive s’imposer à cette fonction mais je garderai en dernier lieu le souvenir lorsqu’une semaine sur deux il passait me prendre avec Philippe pour nous emmener et venir nous chercher aux répétions de l’Harmonie le samedi soir dans son Audi 80 rouge, sans doute la seule à St Pourçain à cette époque.

Pour paraphraser Emmanuelle, Chatet, rue des Templiers, qu’il repose au troisième sommet du triangle de toute sa vie à St Pourçain.

mardi 12 avril 2022

2017 en pire...

 Nous aurons donc pour la deuxième fois consécutive le couple Macron/Lepen au deuxième tour des élections présidentielles de 2022. N’était-ce pas d’ailleurs la volonté du président sortant ?

Toute l’histoire commence lorsque la presse nationale propriété de quelques milliardaires décident pour leurs intérêts de faire prendre la mayonnaise Macron en 2017. Bien aidés par quelques juges « rouges » ayant pour mission de dézinguer Fillon pour quelques costumes et l’emploi de son épouse, sans aucune comparaison avec la collusion Macron/Mac Kinsey ou bien même tous les membres de familles embauchés avant 2017 par leur conjoint de ministres macronistes, les mettant à égalité avec le couple Fillon.

Bref, le « en même temps » ni gauche ni droite, le parti central récupérant tous les besogneux de la politique avides de postes, a détruit la gauche et la droite républicaine. J’écrivais ici-même en 2017 qu’inévitablement cela aurait pour effet en 2022 de faire monter les extrêmes, c’est logique l’opposition est repoussée en dehors du parti central vers plus de radicalisme. 5 ans après le paysage politique national fait face désormais à deux clivages souvent complémentaires, les gens bien formés sans problème de fin de mois contre ceux qui galèrent chaque jour, et les villes contre les campagnes. Chacun suivant ses convictions politiques mettant alors son bulletin de vote dans l’urne à l’extrême gauche ou l’extrême droite.

Cela n’enlève rien aux gestions plus locales détenues à 90% par les anciens partis dits « républicains » mettant lors des élections locales des raclées au parti présidentiel jusqu’à l’absence totale de représentation.

Forts en 2017 d’une majorité de députés à l’assemblée-nationale choisis par Internet, pour certains n’ayant jamais voté le moindre budget local, sans aucune expérience de la vie politique dont le seul rôle est de jouer les godillots aux ordres du président et du gouvernement avec très souvent un mépris et une humiliation pour les députés de l’opposition ayant pour certains plusieurs élections à leur actif.

Ainsi l’élection que nous venons de vivre voit s’affronter ce clivage Macron/extrêmes jusqu’au plus petit niveau local et ce n’est pas prêt de s’arrêter jusqu’à sans doute l’incroyable.

Au niveau très local quelques exemples : 47,5% à Bert, hormis un manque de reconnaissance de la ruralité quelle autre raison d’un tel score dans ce village rural de 200 votants ?

Mais le plus beau c’est le village de Lenax, 215 inscrits, un maire soutien inconditionnel de Macron et de la députée macroniste, qui a reçu le premier ministre en 2019 lors du grand débat, qui a été en visio-conférence avec le Président de la République lui-même en avril 2021 dont Lepen arrive en tête avec 41,5% des voix reléguant Macron en deuxième place à 23,3%. Oui Lepen fait presque le double des voix de Macron et ce n’est pas faute d’avoir mis ce village sous tous les bons auspices macronistes. Il y a de l’insécurité à Lenax ? des problèmes d’immigration ?

Macron a dit lui-même que si à la fin de son premier mandat il n’avait pas réussi à faire baisser l’extrême droite ce serait un échec, il est à deux doigts de faire élire sa représentante. Si jamais cela devait arriver il faut tout de suite bien affirmer que cela sera sa grande faute à lui personnellement et tous ceux qui l’entourent ou le soutiennent. Il ne faudra pas chercher d’autres responsables, les responsables seront les macronistes !

Je n’irai pas sur l’analyse du fond, ni le programme de Macron, ni celui de Lepen sont capables de sortir la France du marasme présent mais surtout à venir, avec Lepen le chaos et Macron les piqures de morphines à grands coups de « chèques consommation » endettant chaque jour un peu plus notre pays. Dans cinq ans ce sera encore pire que maintenant et sans doute un pouvoir national déliquescent.

Il reste le troisième tour, celui des législatives où je souhaite une défaite des députés macronistes et une victoire de la droite républicaine dont les idées sont majoritaires en France avec comme première valeur le travail et la récompense de ceux qui travaillent. C’est tout à fait possible car les députés sont des élus locaux connus par leur ancrage politique et si j’en juge aux dernières élections locales cela peut se faire. Cependant à ce jour la gauche est la mieux placée pour réussir ce troisième tour, une union Insoumis, verts et PS avec Mélenchon à sa tête est la mieux armée pour porter une majorité à l’Assemblée Nationale si leurs responsables ont l’intelligence de s’entendre.

Vous imaginez Macron ou Lepen avec comme premier ministre Mélenchon ?

En 2017 j’avais écrit que Macron n’aurait pas de majorité à l’Assemblée Nationale et je me suis trompé, alors j’espère que quel que soit le/la président(e) il/elle saura se constituer une majorité de députés.  

Donc désormais rendez-vous les 12 et 19 juin !