Il y a parfois dans la vie des pages qui se tournent mais
aussi des chapitres.
Et c’en est un qui s’est refermé pour moi avant d’en
rouvrir un autre.
J’ai quitté mardi soir plus de 20 ans de responsabilités
syndicales, qui forment une expérience inégalée et constituent une école de la
vie.
Ayant adhéré en 1991 à peine installé, en pleine crise de
la réforme de la PAC, de l’accord de Blair House, à la veille des élections à
la chambre d’agriculture, je me suis retrouvé une fois ces élections gagnées et
le syndicat portant cette victoire décapité par le départ de syndicalistes
devenus élus dont Jean-Marie Lesage, je me suis retrouvé donc à 26 ans
président de ce syndicat départemental, l’UDAB, à l’âge où la plupart commencent
à militer aux Jeunes Agriculteurs.
S’en est suivi la métamorphose du syndicalisme agricole
depuis 20 ans dans le département avec son évolution sous forme de différentes
structures auxquelles j’ai participé à différents postes comme secrétaire
général, vice-président et redevenu président en 2008 à la suite des deux
Michel, Bonnefille et Labouesse, du syndicat majoritaire devenu sous ma
présidence FNSEA03 et adhérant pour la première fois à la FNSEA en 2010.
Depuis 20 ans je n’ai cessé de vouloir faire l’union avec
tous les syndicats et OPA agricoles du département et j’ai réussi pour certains
et échoué pour d’autres, mais ce qui m’a le plus marqué et que je regrette déjà
c’est la rudesse et la franchise des relations entre hommes.
Il y a eut des combats, forts et virils avec nos
adversaires, des prises de gueule fortes avec les adhérents déçus et qui
misaient en nous un espoir voire un salut, mais aussi des combats collectifs
dans lesquels on sentait la force de l’union, le respect des troupes envers
leur chef et le soutien lorsque celui-ci était mis en accusation comme ce
combat contre l’ONEMA avec le soutien de tous les agriculteurs y comprit de ceux
adversaires syndicaux.
Des moments humains forts lorsque je suis arrivé
quelques fois à résoudre un problème entre l’administration et un adhérent, où
la problématique résidait davantage dans le manque de dialogue que dans une
éventuelle faute de l’agriculteur.
Je ne peux résumer ici 20 ans de contacts humains, que ce
soit avec le président de la république lors d’une de ses visite ou différents
hauts personnages de l’Etat, des relations avec les préfets, les administrateurs
des services de l’Etat, les élus politiques dont le soutien était rare, les
présidents et directeurs des OPA, les collaborateurs du syndicat dévoués bien
au-delà de leur contrat de travail, mes collègues
au niveau national, régional, départemental et surtout tous ces agriculteurs de l’Allier qui
toujours plus nombreux m’ont fait confiance.
Fidèle à la devise de Xavier Beulin j’ai toujours préféré
un syndicalisme de solution au syndicalisme de revendication, même si parfois
cela est nécessaire, et c’est ce que j’ai cherché à faire durant toutes ces
années. Ce sera aux historiens de dire les réussites et les échecs du mouvement
syndical auquel j’ai appartenu et conduit quelques instants, et je souhaite
bonne chance à la FNSEA03, à Gilles Cabart en qui j’ai toute confiance, Martine
Durin et toute l’équipe d’agriculteurs syndicalistes compétents qui m’aidaient
dans ma tâche jusqu’à mardi dernier.
Désormais je rentre dans un monde que je connais peu, la
politique au niveau local ne ressemble en rien à celle à laquelle je vais participer
mais déjà j’ai bien senti les félicitations franches de ceux qui sont contents
de notre victoire, les félicitations intéressées de ceux qui espèrent quelque
chose, et puis les félicitations forcées de ceux que ça embêtent y comprit dans
mon camp politique, et dont je ne suis pas sûr qu’ils aient voté pour notre
liste sans compter ceux qui m’ont soutenu activement durant la campagne et ceux
qui ne l’ont pas fait, je vis sans rancune mais avec de la mémoire.
Et puis je suis pour le moment spectateur des ambitions
voilées ou découvertes de ceux qui prétendent à des fonctions, des
responsabilités ou des titres, activant les réseaux d’influence pour arriver à
leurs fins.
Laurent Wauquiez aura sans doute une tâche ardue dans la
répartition des postes, et j’espère qu’il fera selon sa volonté, celle de celui
qui a réussi une victoire politique hors norme très rarement partagée y comprit
dans son propre camp, caricaturée par la presse, mais que tous nous lui devons
la réussite de ce combat, il est devenu le chef il doit agir en chef.
Dans ce nouveau chapitre pour moi qui s’ouvre je mettrai
comme je l’ai promis au cours de la campagne électorale, toute mon énergie à
défendre le monde agricole et rural, je suis impatient de dévoiler toutes les
idées que j’ai en tête, de les suggérer et de les mettre en pratique si la
majorité des élus le veut bien. Et je continuerai sur le terrain au contact de
mes concitoyens à prendre les bonnes idées, comprendre les complexités et rapprocher
de St Pourçain, de l’Allier la capitale régionale.
J’ai écrit la première page de ce chapitre avec mes colistiers dimanche
dernier, je reste impatient devant toutes les pages blanches à écrire pour
notre belle région Auvergne Rhône-Alpes.
2 commentaires:
Bravo pour ce que tu as fais,
bravo pour ce que tu vas faire..
Hâte de connaître les prochains chapitres
En tout cas très belle synthèse .!!
Bravo pour ce que tu as fais,
bravo pour ce que tu vas faire..
Hâte de connaître les prochains chapitres
En tout cas très belle synthèse .!!
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