mercredi 3 juin 2015

populaire? impopulaire?


L’impopularité politique est un sujet difficile à traiter et souvent tabou pour celui qui la subit,  qui fait le plus souvent mine de ne pas y faire attention et de fermer les yeux pour s’accrocher à sa ou ses fonctions.
J’ai envie de traiter ici les causes de l’impopularité car elle peut en avoir au moins deux.
La première qui est condamnable, et dont nous avons le plus bel exemple avec notre président de la république actuel, est celle due à la trahison de son électorat. Se faire élire sur des idées ou un programme politique et appliquer celui inverse une fois élu ne peut qu’amener à une impopularité qui se comprend très facilement.
L’autre est celle d’appliquer avec rigueur la politique objet de l’élection que tout électeur veut avec force le jour de l’élection, mais n’accepte plus lorsque cette politique s’applique à lui-même.
Bruno Lemaire est un bel exemple de quelqu’un qui parle vrai et qui porte de bonnes idées mais qui risque une impopularité flagrante s’il devait être élu.
Cependant je me rapproche davantage de la position de Bruno Lemaire, car la langue de bois et ne pas vouloir dire les vérités n’est pas grandir la politique au sens de prendre les décisions qui doivent servir l’intérêt général et favorise toujours la montée de l’extrémisme.
Cette impopularité est souvent un mal nécessaire pour faire avancer les choses, surtout dans les périodes difficiles où les restrictions de budgets imposent de choisir les dépenses.
A contrario il est très facile de dire oui et toujours oui, mais est-ce vraiment une façon de gérer au plus juste les deniers publiques ? Et puis n’est-ce pas du favoritisme que de dire oui à celui qui demande et par définition celui qui ne demande rien n’a rien ?
Dire non est sans doute le mot le plus dur à prononcer pour un homme politique. Mais ce non est le plus souvent, voire toujours, le moyen de gérer au plus juste et surtout que chaque citoyen soit traité sur un pied d’égalité. Car ce sont toujours les plus faibles qui sont pénalisés dans le favoritisme.
Gérer une collectivité en étant impopulaire est souvent le plus dur pour celui qui est élu car il met toute son énergie au service de l’intérêt général et de la défense de l’ensemble qui par définition ne favorise pas l’intérêt particulier, et cet intérêt particulier se chargera de le faire savoir au plus grand nombre.
L’impopularité nait le plus souvent d’un refus à une demande particulière sur un détail et qui devient une affaire d’état et suivant le vieil adage on ne parle jamais des trains qui arrivent à l’heure, mais toujours ceux qui arrivent en retard.
L’impopularité est donc souvent à mettre en regard de l’efficacité de celui qui la subit et qui met le plus souvent tout en œuvre pour que la collectivité qu’il gère en soit la grande gagnante au service des électeurs.
Les exemples des collectivités mal gérées par cause de clientélisme sont légions, et l’avenir fera le tri entre celles bien et mal gérées et dont la fin se termine toujours par le contribuable qui paie plus ou moins. Le suicide hier de l’ancien maire de Marvejol qui laisse une commune de 5000 habitants avec 13 millions de dettes devrait nous alerter sur la bonne gestion des collectivités.

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