vendredi 23 septembre 2011

L'agriculteur est une espèce en voie de disparition



Les chiffres parlent d’eux-mêmes et le récent résultat du recensement agricole indique que le nombre d’agriculteurs a diminué de 26% en 10 ans. Le nombre d’exploitations agricoles est passé sur cette même période de 663.000 à 490.000. Cela signifie que clairement que l’agrandissement des exploitations restantes est une évidence. Par contre elle est inégale sur le territoire français et européen, car le phénomène est bien à cette échelle. Qu’est ce que cela implique derrière cette constatation en matière d’occupation du territoire et de production ? Pour le premier point c’est une adaptation de l’espace à la mécanisation, et sans doute une vision moins bucolique de la nature. Pour le second point c’est une obligation de produire pour satisfaire le besoin alimentaire et demain de production d’énergie. Les agriculteurs ont ils choisi cette évolution ? Non ! Ils la subissent et constatent avec amertume que ce sont les politiques agricoles qui orientent leur avenir.
Nul doute que cette diminution de l’effectif agricole est une volonté sociétale qui souhaite toujours davantage de réduction du coût de l’alimentation, et comme bien qu’en diminution le nombre d’agriculteurs restent mille fois plus élevé que la grande distribution qui achète leurs produits, le rapport de force est toujours au désavantage de l’agriculteur.
L’agriculteur devient donc une espèce à protéger, à moins que demain on revienne au système autarcique, ce que je ne crois pas. L’avenir de l’agriculture se doit par conséquent d’être discutée sans tabous entre les agriculteurs qui sont les premiers concernés et la société. Ou ? Comment ? ne serait-ce pas aux hommes politiques de faire ce travail ? A moins que la langue de bois, si naturelle, ne se cantonne à flatter les uns et les autres au gré des échéances électorales. Alors peut être est-ce au syndicalisme de provoquer le débat, et je pense que nous devons le faire.

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