Pour commencer cette année je voudrais continuer à ébranler les certitudes annoncées notamment par la presse, lors de crises plus ou moins importantes et qui deviennent des « affaires » dont se nourrissent tous les vendeurs de papiers et d’audimat télévisuel, principalement tous ceux qui travaillent en faisant « du vent » parfois au détriment de ceux qui ont les mains dans le cambouis.
Rappelez-vous la crise de la vache folle en 1996, à l’époque nous faisions connaissance avec cette maladie qu’est l’ESB et dont le ministre anglais de la santé eut la bonne idée insouciante de dire, sans avancer de réelles preuves, que cette maladie était transmissible à l’homme et qu’elle se matérialisait alors sous la forme de la maladie de Creutzfeldt-Jacob.
Déchaînement de la presse, articles toujours plus chocs les uns que les autres, des images télévisuelles accablantes sur lesquelles le monde entier découvrait des vaches devenues folles, titubant, prises de crise de tremblement, couchées au sol etc…
Personne n’a oublié ce tintamarre médiatique où la surenchère n’avait aucune limite, où tous ces chercheurs un peu désarmés devant cette pression n’osait pas dire ce qu’ils ne savaient pas.
Les journaux annonçaient même jusqu’à 2 millions de personnes pouvant contracter la maladie dans les 10 années suivante, parce que plus de 880.000 animaux potentiellement porteurs de l’ESB auraient été mangés.
Sous la pression médiatique les hommes politiques au plus haut niveau s’en mêlèrent puisque le Président de la République dans une intervention solennelle le 7 novembre 2000, demandait au gouvernement de Lionel Jospin de retirer sans délai les farines animales de l’alimentation des bovins.
Je me souviens de Philippe Vasseur ministre de l’agriculture en 1996 en déplacement à St Pourçain nous déclarant en privé qu’il mangeait de la viande matin midi et soir devant les caméras de télévision afin de prouver l’innocuité de la viande bovine.
Je ne dirai rien ici sur le fond si ce n’est qu’à ce jour 6 cas seulement avérés chez l’homme de cette maladie ont réellement été détectés.
Jetons enfin un regard sur les effets de la « logique médiatique ». On ne brûle plus les sorcières à Salem. Pourtant la logique du débat médiatique est toujours inspirée par le manichéisme le plus simpliste. Etudier une question en profondeur, la mettre en perspective avec d'autres de même nature, interroger l'histoire, tout ceci est bien trop compliqué. Il faut frapper, vite et à l'estomac. Comparer les accidents de la route au problème de la vache folle ? Absurde ! Notre société accepte le risque de perdre aujourd'hui huit mille personnes par an dans les aléas de l'automobile. Par contre que dix personnes puissent peut-être mourir à la suite d'une épizootie non contrôlée : crime de santé publique... Qu'il ne puisse s'agir que d'une nouvelle forme clinique d'une maladie ancienne, que rien ne soit établi en ce qui concerne la transmission de l'ESB à l'homme, peu importe. Le spectre de la mort collective rôde. Alors, organisons des cérémonies où l'on brûle ces vaches folles, avec caméras de télévision et gendarmes. La télévision informe d'un « vrai » problème : on a donné la parole à un expert depuis son laboratoire, on a vu une vache qui dodelinait de la tête, un journaliste scientifique nous a montré un graphique, et enfin un ministre se déplace en direct, pour lire un texte sur un prompteur. L'heure est grave. La société postmoderne retrouve enfin une pensée authentique : la pensée magique, et on inventa alors le principe de précaution !
Mais personne n’aura parlé de la filière bovine mise à genoux durant plus de 10 années avec des baisses de consommation de plus de 40% de viande.
Personne n’aura songé une minute à tous ces agriculteurs, mis publiquement en accusation d’empoisonnement à tord, à cette profession dont certains se sont suicidés ne supportant pas cette vindicte populaire, à ces exploitations mises en difficultés financières par l’impossibilité de vendre leurs produits devenus des poisons, crucifiés par les médias.
Cette crise aura coûté 6 milliards d’€ au budget européen en analyses, destruction des farines, stockage, etc…
Serait il trop populiste de dire que ces 6 milliards ont enrichi les groupes de presse ?
En tout état de cause, il faudrait que de telles ignominies servent d’enseignement, et que le citoyen soit capable de faire SA part des choses. Il faut cesser de faire confiance à la presse en mal de spectaculaire, il faut se renseigner par soi-même et rentrer en contact directement avec les acteurs de la crise et passer au-dessus de la manipulation médiatique. Cessons d’être des acteurs passifs du bourrage de crâne médiatique !
Rappelez-vous la crise de la vache folle en 1996, à l’époque nous faisions connaissance avec cette maladie qu’est l’ESB et dont le ministre anglais de la santé eut la bonne idée insouciante de dire, sans avancer de réelles preuves, que cette maladie était transmissible à l’homme et qu’elle se matérialisait alors sous la forme de la maladie de Creutzfeldt-Jacob.
Déchaînement de la presse, articles toujours plus chocs les uns que les autres, des images télévisuelles accablantes sur lesquelles le monde entier découvrait des vaches devenues folles, titubant, prises de crise de tremblement, couchées au sol etc…
Personne n’a oublié ce tintamarre médiatique où la surenchère n’avait aucune limite, où tous ces chercheurs un peu désarmés devant cette pression n’osait pas dire ce qu’ils ne savaient pas.
Les journaux annonçaient même jusqu’à 2 millions de personnes pouvant contracter la maladie dans les 10 années suivante, parce que plus de 880.000 animaux potentiellement porteurs de l’ESB auraient été mangés.
Sous la pression médiatique les hommes politiques au plus haut niveau s’en mêlèrent puisque le Président de la République dans une intervention solennelle le 7 novembre 2000, demandait au gouvernement de Lionel Jospin de retirer sans délai les farines animales de l’alimentation des bovins.
Je me souviens de Philippe Vasseur ministre de l’agriculture en 1996 en déplacement à St Pourçain nous déclarant en privé qu’il mangeait de la viande matin midi et soir devant les caméras de télévision afin de prouver l’innocuité de la viande bovine.
Je ne dirai rien ici sur le fond si ce n’est qu’à ce jour 6 cas seulement avérés chez l’homme de cette maladie ont réellement été détectés.
Jetons enfin un regard sur les effets de la « logique médiatique ». On ne brûle plus les sorcières à Salem. Pourtant la logique du débat médiatique est toujours inspirée par le manichéisme le plus simpliste. Etudier une question en profondeur, la mettre en perspective avec d'autres de même nature, interroger l'histoire, tout ceci est bien trop compliqué. Il faut frapper, vite et à l'estomac. Comparer les accidents de la route au problème de la vache folle ? Absurde ! Notre société accepte le risque de perdre aujourd'hui huit mille personnes par an dans les aléas de l'automobile. Par contre que dix personnes puissent peut-être mourir à la suite d'une épizootie non contrôlée : crime de santé publique... Qu'il ne puisse s'agir que d'une nouvelle forme clinique d'une maladie ancienne, que rien ne soit établi en ce qui concerne la transmission de l'ESB à l'homme, peu importe. Le spectre de la mort collective rôde. Alors, organisons des cérémonies où l'on brûle ces vaches folles, avec caméras de télévision et gendarmes. La télévision informe d'un « vrai » problème : on a donné la parole à un expert depuis son laboratoire, on a vu une vache qui dodelinait de la tête, un journaliste scientifique nous a montré un graphique, et enfin un ministre se déplace en direct, pour lire un texte sur un prompteur. L'heure est grave. La société postmoderne retrouve enfin une pensée authentique : la pensée magique, et on inventa alors le principe de précaution !
Mais personne n’aura parlé de la filière bovine mise à genoux durant plus de 10 années avec des baisses de consommation de plus de 40% de viande.
Personne n’aura songé une minute à tous ces agriculteurs, mis publiquement en accusation d’empoisonnement à tord, à cette profession dont certains se sont suicidés ne supportant pas cette vindicte populaire, à ces exploitations mises en difficultés financières par l’impossibilité de vendre leurs produits devenus des poisons, crucifiés par les médias.
Cette crise aura coûté 6 milliards d’€ au budget européen en analyses, destruction des farines, stockage, etc…
Serait il trop populiste de dire que ces 6 milliards ont enrichi les groupes de presse ?
En tout état de cause, il faudrait que de telles ignominies servent d’enseignement, et que le citoyen soit capable de faire SA part des choses. Il faut cesser de faire confiance à la presse en mal de spectaculaire, il faut se renseigner par soi-même et rentrer en contact directement avec les acteurs de la crise et passer au-dessus de la manipulation médiatique. Cessons d’être des acteurs passifs du bourrage de crâne médiatique !
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