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samedi 31 décembre 2016
samedi 17 décembre 2016
Une vraie politique de droite en faveur de l'emploi c'est possible, la Région Auvergne-Rhône-Alpes le prouve!
Nous avons voté jeudi et vendredi en assemblée plénière du conseil régional deux actes importants de la vie de notre collectivité.
Le budget tout d’abord et le Schéma Régional de
Développement Economique d’Innovation et d’Internalisation (SRDEII)
Outre le président Laurent Wauquiez qui a donné une
impulsion forte pour arriver à voter ces deux éléments importants de la
politique régionale, deux hommes se sont particulièrement illustrés l’un sur le
budget l’autre sur le SRDEII.
Etienne Blanc pour le budget, premier vice-président, qui
a su faire en sorte que par une vraie politique de droite tournée entièrement
vers l’investissement en contrepartie de la baisse des coûts de fonctionnement,
une économie de 75 millions d’Euros a été actée en 2016 et nous avons voté la
même économie en 2017. Prouesse s’il en faut sans augmenter les taxes revenant
à la Région et alors que l’Etat opère simultanément une baisse des dotations
très conséquente de plusieurs millions d’Euros.
Le budget de fonctionnement baisse par des économies
faites à tous les niveaux, alors qu’il ne cessait d’augmenter sous l’ancienne
majorité de gauche et l’investissement repart à la hausse dans tous les
domaines en privilégiant les entreprises locales.
Oui c’est possible d’inverser la tendance et c’est
possible sans remettre en question le fonctionnement de la collectivité, il
faut juste économiser sur les frais « parasites ».
Un seul exemple qui illustre tout ce qu’il est possible
de faire : le logo de la nouvelle région qui sous une majorité de gauche
aurait coûté des centaines de milliers d’Euros confiés à une agence de
communication n’a pas coûté un seul centime car élaboré en interne.
Autre exemple et qui rejoint le sujet suivant, le SRDEII
que toutes les autres régions françaises ont confié à des cabinets spécialisés
a été fait pour notre région par les services en interne. Il faut tirer un
grand coup de chapeau à ces fonctionnaires dévoués et compétents qui ont
économisé par leur travail des dizaines de milliers d’Euros pour déboucher sur
un travail remarquable et en un temps record puisque ce sera la première région
française à l’élaborer dans les délais les plus courts.
Ce schéma fixe la politique régionale en matière
économique pour un mandat et bien au-delà, la contribution de tous les
vice-présidents dans tous les domaines a été précieuse.
Martial Saddier tel un globe trotter a visité tous les
départements, toutes les chambres consulaires, une centaine d’entreprises
petites, moyennes et grandes, tous les conseils départementaux, des centaines d’acteurs
économiques et en moins de 9 mois.
Preuve irréfutable de la qualité de ce travail le CESER a
voté à l’unanimité en faveur de ce schéma et une très grande majorité des
conseillers régionaux l’ont voté, même dans l’opposition et contre l’avis des
dirigeants de groupes politiques.
La différence entre la gauche et la droite est criante en cette fin d’année et
le débat budgétaire a montré encore une fois par les amendements déposés par l’opposition
n’avait que comme seuls objectifs de rajouter des couches de fonctionnement au
budget. Ne faut il pas rappeler à cette ancienne majorité de gauche les
millions d’Euros engloutis dans les agences para-régionales sans réels objets
ou ceux distribués à toutes les associations proches de l’environnement, des
milieux altermondialistes ou militantes de gauche dans le seul but de flatter
un électorat facile.
Oui c’est possible de gérer une collectivité dans l’intérêt
des citoyens et de la création d’emplois.
Quel plus beau cadeau de fin d’annéeque ce relèvement d’un
cran faisant passer de AA- à AA les comptes de la Région par l’agence de
notation Standard&Poors. Seule région française à bénéficier des
félicitations de l’agence qui estime que le changement de politique peut
favoriser la création de 70.000 emplois dans la région.
Juste ces dernières paroles de Laurent Wauquiez en
conclusion : « Si l’Etat faisait la même politique budgétaire que
notre région, les comptes publics seraient à l’équilibre en 5 ans. »
mercredi 14 décembre 2016
causes et conséquences de la chute du revenu agricole
Les chiffres sont accablant c’est donc 26% de baisse du revenu des agriculteurs pour 2016.
En base 100 avec année de référence 1970 c’est 18% de
plus, c'est-à-dire qu’un agriculteur gagne en 2016 18% de plus qu’en 1970 alors
que le revenu moyen des ménages sur la même période a augmenté de 53% en
monnaie constante bien sûr.
Autre différence le revenu agricole subit des variations
avec des amplitudes parfois importantes alors que pour les autres ménages en
moyenne la progression est constante.
20.000€ pour 2016 c’est le revenu moyen brut auquel il
faut enlever les charges sociales et les impôts pour en moyenne 50 heures de
travail par semaine.
Les aides européennes directes sont très souvent
supérieures au revenu des agriculteurs sur leurs exploitations.
La France accuse une baisse de production de 7% pour
cette même année et le commerce extérieur accuse une baisse de 30% des
exportations alors que l’agriculture et l’agroalimentaire est le deuxième poste
excédentaire pour la France derrière l’aéronautique et fournisseur de 5 millions d’emplois en France.
Le ministère de l’agriculture le dit lui-même le revenu
des agriculteurs suit une baisse tendancielle depuis près de 15 ans.
Certes 2016 cumule les effets prix avec des accidents
climatiques importants, toutefois on assiste bien en France plus
particulièrement qu’ailleurs dans le monde à une érosion forte de la production
agricole dont l’accroissement des normes en sont une des principale cause.
Les prix agricoles sont les mêmes qu’en 1970 et le gain
de revenu des agriculteurs sur cette période s’est fait uniquement par l’accroissement
de productivité et l’agrandissement des exploitations parfois de façon
douloureuse, surtout ces dernières années.
Si les prix agricoles n’augmentent pas alors que les prix
à la consommation augmentent de façon exponentielle c’est en raison d’une part
de la multiplication des intermédiaires qui subissent eux aussi l’accroissement
des normes qui renchérissent le coût au consommateur. L’accroissement des
intermédiaires avec à chaque fois une marge commerciale est une des raisons
aussi de l’augmentation du coût de l’alimentation.
On le voit clairement sur une période longue, la
population s’urbanise et donc s’éloigne des centres de production, veut une
alimentation plus sécurisée, normalisée et moins chère et demande à l’Europe de
compenser cette augmentation des coûts au revenu des agriculteurs, mais hélas cela
ne fonctionne pas on le voit.
Le citoyen devra très rapidement faire des choix en
matière agricole et d’alimentation et il est tout à fait possible d’importer
notre alimentation jusqu’à 100%. Cela implique juste d’accroitre la famine dans
le monde car grâce à notre pouvoir d’achat élevé nous substituerons l’alimentation
à ceux qui n’ont pas les moyens de la payer et accepter des produits agricoles
dont on ignorera la sécurité sanitaire et biologique.
Le retour à une agriculture paysanne est tout à fait
incapable de nourrir la France ne serait-ce que par le manque d’actifs
nécessaires ce serait le retour à l’après guerre sans les actifs.
Se nourrir a un coût qui devient incompressible, l’expression
de l’accroissement de la pauvreté le rappelle, il viendra un temps de plus en
plus rapproché où il faudra choisir entre se nourrir ou acheter le dernier
téléphone portable à la mode.
La France devra faire un choix crucial en terme d’autonomie
alimentaire, les grands pays de la planète ont clairement fait ce choix si on
regarde les USA, la Chine, la Russie, le Brésil, c’est un gage de paix
intérieure qui on le voit fait défaut aux pays dépendants en matière d’alimentation.
samedi 10 décembre 2016
dimanche 4 décembre 2016
L'élection d'un Président de la vraie France
L’élection présidentielle approche et le moins qu’on
puisse dire c’est qu’elle réserve beaucoup de surprises.
A droite les choses sont maintenant calées et François
Fillon représentera la droite républicaine, une droite libérale, celle là même
qui au-delà des caricatures a remis sur pied des pays comme le Canada, l’Australie
ou l’Espagne, même si les comparaisons ne peuvent être à l’identique.
On l’a vu la bataille des primaires a complètement
bousculé la réaction des électeurs de droite et encore plus les commentateurs,
mais aujourd’hui à droite le paysage est clair.
A gauche la décision logique mais spectaculaire de
François Hollande, le président de la république en place, rebat toutes les
cartes des candidats potentiels et nous avançons vers une profusion de
candidats.
Sur la dizaine de candidats déclarés ou encore à venir en
réalité se détachera très vite la candidature de Manuel Valls. L’électorat de
gauche se sait en perdition et le seul candidat qui se prétend de gauche
capable d’exercer la fonction reste le premier ministre jusqu’encore quelques
jours.
Il est contesté dans sa politique mais tout comme Fillon
qui a été premier ministre de Sarkozy, la cinquième république a cela de porter
les responsabilités du pouvoir sur le Président et non sur le premier ministre
qui parait comme un homme ayant appliqué sa politique. Jospin sans la multitude
de candidats en 2002 aurait pu gagner alors qu’il était en fonction. C’est d’ailleurs
cette profusion de candidats qui fera sans doute perdre aussi Manuel Valls,
sauf que ce dernier est un homme jeune en politique et a prouvé un charisme et
un dynamisme qui a permis souvent de la comparer à Sarkozy, référence en la matière.
Il y aura certes Mélenchon qui au premier tour captera
les voix d’une gauche plus radicale, comme à l’accoutumé, mais qui ne peut qu’égratigner
le candidat d’une gauche socio-démocrate qui est la tendance majoritaire dans
le pays, comme dans beaucoup de pays européens ayant accepté depuis longtemps l’économie
de marché.
Le centre sera capté par Macron qui prendra des voix à
droite et à gauche, je ne crois pas à une candidature significative, si elle
voit le jour, de Bayrou qui en est à son troisième essai.
Marine Lepen avec la candidature de Fillon va avoir
beaucoup de mal à faire un score qui aurait été spectaculaire avec d’autres
candidats de droite, pour la simple raison qu’elle ne pourra mettre en cause de
quelconques implications judiciaires de François Fillon qui sont le breuvage
habituel du populisme.
Ainsi donc au deuxième tour nous aurons vraisemblablement
un duel Fillon-Lepen ou Fillon-Valls.
Sauf que comme nous l’avons vu « les commentateurs »
c'est-à-dire la presse bobo-gaucho-parisienne, a envie de choisir le candidat à
la place du peuple, la tentative avortée de Juppé en est la preuve flagrante.
Et aussi car l’élection présidentielle est le rapport d’un homme avec la France
et qu’elle fait dans le passionnel plus que dans le cartésien.
En quelques mois, quelques semaines, quelques jours cette
alchimie complexe fait ou défait un candidat.
Vous verrez que maintenant qu’Hollande n’est plus
candidat et ce dès après Noël, il partira comme un président avec une cote de
popularité la plus haute de toute l’histoire. C’est bien connu en France on
adore les ex-présidents et depuis une semaine Hollande est rentré dans cette
catégorie.
Fillon qui avant le premier tour des primaires de la
droite passait pour un homme effacé, certes compétent mais avec une politique
de l’eau tiède, est devenu un radical proche de l’extrême droite catholique
intégriste.
Manuel Valls sera sans nul doute l’homme providentiel de
gauche que la presse montera pour arriver à un duel de panache avec Fillon.
Le fond en politique n’y fait plus rien, tout est dans l’image
surtout celle parisienne et je regrette que la presse régionale n’affirme pas
davantage ce qu’elle ressent sur le terrain, elle seule est capable de refléter
sans déformer la température politique du pays, par sa proximité avec le monde
vrai, celui laborieux qui se bat. Les résultats des primaires de droite montraient
au fur et à mesure de la soirée électorale et l’arrivée des dépouillements des
grandes villes, une température politique qui se rapprochait de ce que cette
presse nationale voulait voir depuis des semaines.
Le moindre faux pas des candidats, la moindre petite
phrase sortant du bien pensant, fera pencher le soir ou le matin leur cote vers
la victoire ou la défaite. En réalité c’est surtout la défaite des idées, des
convictions, cachées par le paravent du voyeurisme qui fera ou non l’élection
présidentielle, les Etats-Unis viennent d’élire un président dont la notoriété
est issue de la téléréalité, quelle meilleure preuve.
J’implore la presse régionale de se démarquer des lignes
tracées depuis Paris, elle seule peut refléter les aspirations du pays, sa soif
de le sortir du marasme et justement d’accompagner à Paris un président de la France
des provinces par sa proximité avec la vraie France.
vendredi 11 novembre 2016
Trump a été élu et voilà pourquoi Lepen sera élue
La fracture est immense entre plusieurs catégories de
français dont certains critères peuvent s’ajouter.
D’une manière générale cette fracture existe entre les
urbains et les ruraux, mais aussi entre les élites et le peuple et surtout
entre la plupart des hommes politiques et ceux qui votent.
Même si il est impossible de comparer ce qui vient de se
passer aux USA et ce qui pourrait se passer en France car beaucoup trop de
choses différent entre nos deux pays on peut constater simplement que ceux qui
nous gouvernent ne représentent de plus en plus mal ceux qui les élisent, et
qui de plus en plus ne les élisent plus par l’abstention.
La raison en est pourtant très simple, nos hommes
politiques sont en très grande majorité des professionnels de la politique qui
n’ont jamais eu d’autres soucis et de stress que de se faire élire tous les 5
ou 6 ans. Connaissez-vous un élu qui ne dort pas la nuit car il ne sait pas
comment équilibrer le budget de sa collectivité ? Peut être un maire d’une
commune de moins de 500 habitants et qui trouvera comme solution de réduire ses
déjà maigres indemnités, mais certainement pas un élu de collectivité plus
importante.
Ceux qui nous gouvernent font leurs études à Science-Po,
l’ENA ou quelques autres grandes écoles, puis commencent d’apprendre leur
métier dans les cabinets des présidents et enfin se font élire sur un
territoire plus ou moins difficile suivant le tempérament de chacun. Et puis il
y a aussi les fonctionnaires qui se lancent en politique avec leur place bien
gardée au chaud au cas où cela se passe mal.
Mais combien ont été artisans, commerçants, chefs d’entreprise,
de médecins, d’infirmières, d’agriculteurs, d’ouvriers et occupent des postes
importants au niveau politique ? Combien d’élus ont eut personnellement à
affronter le chômage tout en faisant vivre leur famille, ou a équilibrer
difficilement un compte d’exploitation, ou à négocier un marché capital pour la
survie de son entreprise et de ses employés, à se lever très tôt tous les
matins pour être au service de ceux qui les paient ?
Pire que cela, lorsque vous venez de la « société
civile » comme c’est mon cas, vos collègues élus vous regardent avec
étonnement voir condescendance, mais jamais avec admiration d’être capable de
mener de front le travail sur son entreprise et des fonctions électives. Au
Conseil Régional je vis des moments ubuesque lorsqu’à 16h une commission commencée
à 14h s’éternise un peu, des membres demandent de continuer un autre jour car
deux heures de réunion cela fait trop ou alors ils quittent la salle… Moi qui
monte sur ma moissonneuse batteuse à 11h pour en redescendre à 23h sans un seul
arrêt et qui doit tenir compte de la météo dans un agenda fixé souvent 15 jours
à l’avance.
Un collègue fonctionnaire élu m’a dit une fois « mais
pourquoi tu te casses la tête à continuer de travailler avec les indemnités que
tu touches ?» sans se soucier que si demain je ne suis plus élu je n’ai
même pas droit au chômage… Très souvent je suis pris pour un plouc, je ne fais
pas partie de la même caste.
Je n’aborderai même pas ici un point pourtant très
important qu’est la quantité et la qualité du travail que devrait fournir les
élus, car il y aurait aussi beaucoup à dire….
Les élections ressemblent de plus en plus à des fêtes
foraines où se multiplient les candidats tous professionnels de la politiques,
en quête d’un nouveau job ou du renouvellement de leur CDD, car en dehors de la
politique ils ne savent rien faire.
Voilà pourquoi Marine Lepen sera élue, parce que les
électeurs ont marre d’être les spectateurs de ces fêtes foraines qui ne
changent rien à leurs conditions de vie quotidienne.
Et pourtant je ne voterai pas Marine Lepen, car je sais
que son programme n’amène à rien et que surtout il y a toutes les solutions à
tous nos problèmes et que les électeurs sont prêts à les entendre et même les
appliquer ! Il suffit de leur montrer comment faire par l’exemple. L’exemplarité
des hommes politiques devrait être le critère de choix des électeurs afin d’une
juste représentativité des citoyens, associée à la limitation des mandats dans
le temps afin de ne pas faire de la politique un métier.
Les USA viennent d’élire Trump par le rejet des élites.
Lui qui n’a jamais exercé aucun mandat politique, même pas celui de maire d’une
commune de 1000 habitants se retrouvent à la tête de la première puissance
mondiale. Nous aurons Marine Lepen pour les mêmes raisons, alors qu’il
suffirait d’élire en France un chef d’entreprise exerçant un mandat local, il
doit bien y en avoir quelques un en France.
Les médias se sont trompés, les sondeurs se sont trompés,
les commentateurs se sont trompés, bref tous ceux qui vivent en parasite de la
politique se sont trompés, mais le peuple ne se trompe jamais.
Marine Lepen sera le symptôme de la maladie de notre
démocratie si nous ne cherchons pas à en réduire les causes. Et le premier
remède à administrer est de redonner le pouvoir au peuple travailleur, celui qu’on
appelle la société civile, de donner les manettes à ceux qui savent ce que c’est
que le vrai travail, celui qui enrichit
la France et créé des emplois notre prochain président devra être celui qui mise sur la libération du travail et de la création des richesses.
Il n’est pas trop tard il reste 4 mois pour un traitement
de choc, nécessaire et indispensable !
dimanche 6 novembre 2016
mercredi 26 octobre 2016
Nous allons voter?
Les élections qui approchent, tant présidentielles que
législatives, ont du mal à me motiver et je pense refléter assez bien ceux qui
m’entourent ou que je représente.
Les prévisions que Marine Le Pen occupe une place
prépondérante dans ces élections sont tellement claires et évidentes
représentant une politique des extrêmes, sans fondement économique mais surfant
sur un océan de contestations bien légitimes de la population, mettent toutes
les agitations politiques des autres partis au rang de détails.
La gauche est liquéfiée et ne fera que de la figuration,
tant celui qui au sommet de l’Etat la représente a aggloméré sur lui les
fautes, les bassesses, les manœuvres et le pire les trahisons d’électeurs
progressistes qui ne l’ont jamais élu, mais rejeté son prédécesseur.
La droite contrairement à son histoire et sa philosophie,
par le principe du choix de son candidat façon téléréalité, ce qu’on appelle
les primaires, offre une vision type salon de l’auto où se côtoient les belles
carrosseries, les belles mécaniques et les voitures de collection.
Le 20 novembre nous devrons appuyer sur 1 sur 2 et jusqu’à
7 en payant deux Euros pour choisir le candidat, l’écurie gagnante sera celle
qui aura le plus vendu.
Connaissant d’un peu plus près, à droite, les hommes
politiques qui demain seront aux manettes et observant le fossé qui existe
entre ce qu’ils sont réellement et comment la presse nationale les présente, me
renforce dans cette sensation que tout est fait pour que l’extrême droite
continue à être présentée comme le recours, le recours du vide quand il sera
trop tard pour s’en apercevoir.
Plus proche de nous la course de ceux qui voudront
incarner notre représentation a commencé, sans préjuger de celui qui sera élu
au sommet de l’Etat. Et nous assistons là encore au ballet des hommes
providentiels, souvent les mêmes depuis trente ans, ayant rarement eut une
activité en entreprise hormis une exception sur Vichy qui redonne le peu d’espoir
encore possible, et qui jurent tous la main sur le cœur que grâce à eux tout
changera et ira mieux. Quand on sait que l’Assemblée Nationale ne sert
désormais plus qu’à transposer en droit français les lois européennes à plus de
70% de son activité, on mesure à quoi va pouvoir servir un député. Ce que j’écoute
au cours de mon travail auprès des citoyens par mes mandats locaux, c’est un
rejet global de la politique nationale pratiquée quel que soit son niveau et
un rejet qui se traduira dans les urnes par des votes extrêmes. La raison des
citoyens n’y est plus, la motivation encore moins tant l’écart est immense
entre ce que disent les hommes politiques nationaux et ce que vivent nos
concitoyens.
La vraie politique se fait localement et les vrais
leviers se font par les collectivités locales, malgré tous les bâtons qui sont
mis dans les roues aux élus locaux, justement par le niveau national. Loi
NOTRe, baisse des dotations, refonte des territoires, enrayement des outils de
paiement sont autant de décisions prises au niveau national qui entravent l’action
locale et fait perdre une énergie considérable qui serait bien mieux placée au
service de l’investissement, de la création d’emplois et de richesses.
Le vrai pouvoir d’affecter de l’argent aux investissements
pour l’amélioration des conditions de vie ou de travail est aux mains des
mairies, des communautés de communes, des départements et des régions. Ces élus
n’ont pas physiquement un carnet de chèque, mais lorsque les services de l’Etat
qui ont la charge de payer ne font pas trainer les choses, le moment entre la
décision prise et l’exécution réalisée il se passe moins d’un an et souvent
avec des sommes considérables.
L’Etat n’a plus aucun rôle économique hormis celui de
payer des fonctionnaires, l’impulsion économique se fait au niveau local.
Lorsqu’un chef d’entreprise décide de répondre à la
demande d’un marché, il pourra pour construire son usine bénéficier de l’aide
de la commune et de la communauté de communes pour le terrain et le lieu, du
Conseil Départemental pour une aide au montage des dossiers et du Conseil
Régional pour des aides financières qui peuvent être conséquentes par la
gestion des fonds européens. L’Etat tatillon veillera à compliquer tout cela
par l’application de toutes les réglementations possibles faisant perdre du
temps et de l’argent, en faisant bon usage des lois votées par les députés.
Comment demain motiver des électeurs à voter pour l’échelon
national ? En remettant l’église au milieu du village, en faisant en sorte
que l’Etat ne s’occupe que du régalien, c'est-à-dire le minimum, cela évitera à
ceux qui briguent les postes électifs nationaux de surenchérir de compétences
qu’ils n’ont pas en laissant le pouvoir aux vraies compétences locales
représentatives des électeurs.
vendredi 14 octobre 2016
Sioule-Biogaz, la méthanisation Air-Liquide et notre chemin de croix.
Voici donc un nouvel épisode de ce qui devient un chemin
de croix pour notre petite SARL par la faute de l’entreprise qui nous a vendu l’épurateur
de biogaz, c'est-à-dire Air-Liquide.
Cette société qui a pourtant pignon sur rue et qui ne
cesse de jouer les gros bras en public, est en réalité incapable de faire
fonctionner notre épurateur qui est toujours sa propriété vu que le procès
verbal de réception n’est toujours pas signé 18 mois après sa mise en route.
Depuis le 31 juillet dernier lorsque je vous racontais l’épisode
de la casse du compresseur, rien n’a vraiment changé et nous n’arrivons pas à
produire du biométhane par un empilement de causes de mauvais fonctionnement de
l’unité de purification. Arrêts intempestifs inexpliqués, sécurités en tous
genre sur des sondes de température, écoulement d’huile par des purges, mais le
pire désormais et depuis la casse du compresseur c’est que nous n’arrivons
plus, le peu de temps de marche, à sortir du biométhane de qualité
commercialisable. La qualité en sortie d’épurateur plafonne à 95% de CH4 quelle
que soit la qualité du biogaz en entrée de l’épurateur alors qu’il faudrait un
minimum de 96,6% et que nous avons par le passé et temporairement atteint 98%.
Il est évident aussi qu’obtenir du biogaz de qualité par
la partie méthanisation est une gageure pour nous, vu que les arrêts fréquents
perturbent la biologie d’une manière considérable. Essayez de mettre un bouchon
dans le derrière d’une vache régulièrement sans que puisse sortir le gaz et
vous verrez si la vache tient longtemps.
Depuis juillet les techniciens d’Air-Liquide défilent sur
l’installation avec à chaque fois cette impuissance devant l’impossibilité de
faire fonctionner l’appareil.
Depuis 18 mois les ingénieurs du bureau d’étude d’Air-Liquide
appliquent modifications sur modifications avec toujours le même résultat, le
néant.
On nous a tout expliqué de la part de cette société, que
cela venait de problèmes de pression de gaz, de problèmes d’écoulement de
condensats, de sondes mal calibrées, j’en passe et des meilleurs sans jamais
aucune amélioration voire même une dégradation puisqu’au printemps dernier nous
avions réussi à injecter correctement du gaz. Je vous assure que des discours,
des explications fumeuses, des conseils jusqu’à conditionner notre existence
sur notre propre propriété lors de la présence d’un de leur technicien. Nous
avons régulièrement à faire jusqu’à quatre personnes au téléphone, tous très
intelligents et formés face à nous petits agriculteurs, pour nous expliquer que
ce serait presque de notre faute si cela ne marche pas. La théorie à son
apogée, mais rien de pratique.
Les interventions d’Air-Liquide deviennent maintenant
même du bricolage, comme limer les aubes d’un ventilateur pour le faire tourner
après son troisième passage en atelier…..
En réalité c’est problème global de conception que notre
bon sens paysan analyse facilement.
Juste un seul exemple : Air-Liquide exige que nous
livrions à l’entrée de l’épurateur un biogaz saturé en eau. Et savez-vous
quelle est la première opération que fait le purificateur ? Sécher le gaz
pour enlever l’eau…… Vous ne rêvez pas c’est la triste réalité.
Alors je vous passe tous les coudes que font les tuyaux, qui freinent et dégradent la qualité du gaz,
les purges qui ne fonctionnent pas, les températures qui montent, les charbons
actifs plus ou moins saturés, l’huile du compresseur qui se promène dans les
tuyaux, j’en passe et des meilleures.
Nous avons heureusement toutes les données enregistrées automatiquement du côté méthanisation et nous prenons des dizaines de photos à chaque élément découvert et qui nous semble bizarre.
La situation est affligeante et moralement épuisante devant
l’immobilisme d’Air-Liquide, son incompétence à régler les problèmes et nous ne
tenons que grâce au soutien qui ne sera pas inépuisable de notre banquier le
Crédit Agricole et de quelques amis.
La situation n’a que trop duré désormais, et nous
demandons maintenant à Air-Liquide de prendre une décision définitive qui arrête
le massacre car cette grosse société nous détruit moralement, financièrement et
presque physiquement.
vendredi 23 septembre 2016
Une session plénière consacrée à la ruralité.
Nous avons vécu hier une session plénière intense avec un
ordre du jour chargé majoritairement axé sur la défense de la ruralité.
La nouvelle majorité à laquelle j’appartiens autour de
Laurent Wauquiez en à peine 6 mois d’exercice change complètement les
orientations des aides en faveur des collectivités grâce à un plan sans précédent
d’économies sur le fonctionnement
Avant c’était le millefeuille des différentes structures
Avant c’était des sommes englouties dans le
fonctionnement
Avant c’était des frais considérables engagés par les
élus dans leur mission
Avant c’était un aréopage de collaborateurs autour des
élus
Avant c’était des frais de taxi qui s’envolaient
Avant c’était des millions d’Euros en subventions à des
associations activistes
Avant c’était des associations satellites engouffrant des
millions d’Euros
Maintenant plus
rien de tout cela ! Et nous économisons de fait 30 millions d’Euros par
an.
Cette économie doit aller à l’investissement et au
rétablissement des valeurs.
C’est pour cela que les fédérations de chasse vont
bénéficier pour la première fois de 1 million d’Euros par an, car les chasseurs
sont aussi les garants de la biodiversité et du contrôle des ravageurs qui font
tant de mal aux cultures des agriculteurs.
Mais surtout cette économie va aller aux communes et aux
communautés de communes rurales car ce sont elles qui font vivre l’économie et
qui investissent en créant directement et indirectement des milliers d’emplois
auprès des artisans qui réalisent les travaux.
Et pour cela fini les superstructures compliquées pour
lesquelles les communes avec peu de moyens administratifs devaient remplir des
dossiers jamais complets pour essuyer au final un refus.
Désormais le plan ruralité et le plan bourgs centre s’adressent
directement aux petites collectivités en subventionnant jusqu’à 40% de leurs
investissements directement avec la région sans intermédiaire et grâce aux
conseillers régionaux de terrain.
C’est 60 millions
d’Euros sur 3 ans consacrés à ces plans !
Ces plans ont été adoptés à une très large majorité, sauf
systématiquement par le parti socialiste qui a voté contre. Et nous avons tout
entendu des élus de ce groupe à l’encontre des ces plans par le moyen de
dizaines d’amendements dans le but de toujours complexifier le système.
Commissions, groupes de travail, grilles d’évaluation,
filtres des collectivités tutélaires etc… pour toujours essayer de rendre les
choses plus compliquées.
Très rapidement je vais aller à la rencontre des élus et
recueillir leurs souhaits afin de leur faire bénéficier d’un maximum d’aides
pour aider leurs communes là où l’Etat se désengage par la baisse des
dotations.
Nous voulons prouver que c’est possible ! Oui c’est
possible de bien gérer une collectivité, c’est possible d’alléger le fonctionnement
pour redonner un nouveau souffle à l’investissement car il n’y a que cette
solution pour créer de l’activité et de l’emploi aux habitants de notre région.
samedi 17 septembre 2016
Regardez ce film! la prédation par le loup est danger pour nos campagnes.
Regardez ce film! Il nous a été diffusé hier en commission agricole à la demande d'Emilie Bonnivard afin que nous prenions conscience des dégâts du loup sur les troupeaux de moutons, mais bien au-delà sur les hommes.
Nous avons eu le témoignage d'élus locaux qui nous ont fait partager le drame que vivent les éleveurs mais aussi toute la population qui ne se sent plus en sécurité. Combien de suicides d'éleveurs? combien de divorces car la femme ne supportait plus cette vie?
Mais ce sont aussi des villages entiers qui se désertisent car les éleveurs arrêtent, les pâturages s'enfrichent, le tourisme fuit. C'est aussi des montagnes entières qui ne sont plus entretenues avec des incendies et des avalanches car l'herbe brûle ou ne retient plus la neige.
Le loup attaque la nuit mais aussi maintenant le jour. Faudra t'il attendre qu'un enfant soit attaqué en période de vacances de neige pour réagir?
Savez vous qu'un loup coûte à la société 100.000€/an directement ou indirectement, c'est 17 millions d'Euros qui seront engagés en fonds européens à cet effet. N'y a t'il pas meilleure utilisation de cet argent?
En commission, les écologistes si prompts à donner des leçons étaient bizarrement absents hier. Une seule a pointé le bout de son nez en cours de séance et n'est même pas restée jusqu'à la fin. C'est exactement la révélation que la protection du loup a été décidé par un pouvoir dogmatique en ville très éloigné de la ruralité et refusant tout débat!
Je demande que ce film soit diffusé en séance plénière jeudi prochain au Conseil Régional.
mardi 6 septembre 2016
samedi 6 août 2016
Loi sur la biodiversité, ou la fable du lapin et du renard.
La loi sur la biodiversité a été adoptée le mois dernier
et est l’aboutissement d’un long travail des Khmers Verts qui préconisent la
décroissance et le retour du tout naturel et des droits de la nature sur l’homme.
Leur plus belle victoire est sans doute l’interdiction
des produits de défense des plantes à base de néonicotinoïdes. Cette idée née
dans la tête des très influents bobos des grandes villes s’appuie sur le
fait que ces substances font mourir les abeilles. Des centaines de chercheurs
ont prouvé que la mort des abeilles est multifactorielle et que ces produits
sont la plupart du temps pour rien dans la mort de ces insectes. Comment
expliquer sinon que dans les zones de montagnes ou toutes zones où les grandes
cultures sont absentes les abeilles meurent autant sinon plus que dans les
zones de grandes cultures ? Comment se fait il que les semenciers dont je
fais partie élèvent des abeilles et emploient des ruches pour la pollinisation
de leurs cultures traitées avec ces substances sans constater de mort d’abeilles ?
Comment se fait il qu’on constate aujourd’hui plus de morts d’abeilles avec des
produits en enrobage de semence alors qu’il y a vingt ans pour combattre les
mêmes nuisibles on pulvérisait des milliers de litres sur les cultures avec des
produits clairement toxiques pour les abeilles ? Les abeilles s’élèvent
comme un troupeau de vache, qu’il faut nourrir l’hiver, qu’il faut soigner
lorsque des parasites comme le varroa les attaquent.
Oui sans doute que chez les bobos-écolo apprentis
apiculteurs qui élèvent les abeilles comme ils ressentent la nature, c'est-à-dire
sans action de l’homme, les abeilles meurent ou plutôt ils les laissent mourir.
Depuis 20 ans la recherche a fait des progrès
considérables afin de sélectionner les nuisibles à détruire en préservant la
faune et la flore utile. Et les méthodes des agriculteurs ont aussi évolué dans
le sens de la préservation de cette faune qualifiée techniquement d’auxiliaire.
J’emploi aujourd’hui pour détruire des mauvaises herbes des
produits à la dose de 10 grammes par hectare avec une rémanence (durée d’action)
de quelques jours là où quand je m’installais en 1994 j’employais dans le même
but des produits à 5 kg par hectare avec une rémanence de deux mois.
Mais le législateur n’étant plus majoritaire dans le pays
veut aller encore plus loin, sentant la fin de règne fait passer des lois dans
le but de ne pas perdre trop d’électeurs écologistes le ventre repu, lors des
prochaines élections, l'écologie politicienne.
Car en effet dans les autres pays la question ne se pose
pas et tant de lois abjectes n’existent pas, surtout là où on a faim, ce qui
créé encore une fois une distorsion de concurrence sur le commerce mondial. On
finit par préférer acheter de la malbouffe étrangère traitée avec les pires
produits, par défaut de l’agriculture de notre pays n’arrivant plus à produire
pour satisfaire les besoins de sa population noyée sous les contraintes,
notamment écologistes.
Et ce phénomène ne touche pas que l’agriculture, il y a
encore le loup dans nos montagne qui fut éradiqué au 19e siècle qu’il
faut désormais laisser prospérer jusqu’au jour où un de ces animaux s’attaquera
à un enfant comme il le faisait avant sa destruction. Quel intérêt pour la
nature que la vie du loup dans nos montagne, sinon satisfaire les bobos
parisiens bétonneurs-pollueurs culpabilisant dans leurs appartements, d’une
impression de repentance.
Il ne faut plus non plus désherber les villes, les
trottoirs, les cimetières, les voies de chemin de fer ou toute autre surface
non cultivée et non agricole.
Alors la nature reprendra ses droits inévitablement, mais
la société est elle vraiment prête à ce choc ?
Est-elle prête à accepter des enfants tués sur les routes
ne pouvant plus marcher sur les trottoirs enherbés ? Est-elle prête à
accepter les retards et annulations de trains par les feux de broussailles
envahissant les bas côtés du ballast ? Est-elle prête à accepter que des
accidents de la route ou de chemin de fer soient de plus en plus nombreux par
la traversée d’animaux proliférant dans les toujours plus nombreuses réserves
naturelles ? Est-elle prête à accepter que des cultures soient entièrement
détruites par des insectes nuisibles et de devoir importer de la nourriture de
pays où ces cultures sont traitées ? Est-elle prête à accepter que l’ergot
du blé faute de traitement soit de plus en plus présent dans la farine du pain et
fasse des centaines de morts ? Est-elle prête à accepter que la bactérie
E-Coli empoisonne notre nourriture comme elle le fait parfois dans celle biologique ?
Est-elle prête à accepter que les moustiques propagent de plus en plus de
maladies mortelles pour l’homme, que les traitements par insecticides des agriculteurs
arrivaient à contenir collatéralement ? Est-elle prête à subir les
allergies en tout genre comme l’ambroisie que les agriculteurs ne détruisent
plus faute de produits adaptés ? Est-elle prête à sous payer des migrants
arrachant l’herbe dans les cimetières qu’elle ne voudra pas faire par la
rudesse de la tâche en plein soleil ? Est-elle prête à accepter que des
vies humaines soient perdues par la faute directe ou indirecte de la nature ?
Car la nature non contrôlée ce n’est pas le jardin d’Eden
ni ce qu’on peut lire dans toutes les revues bien pensante, la nature non
contrôlée c’est la loi du plus fort et si l’homme jette les armes c’est comme
si il disait adieu à sa vie sur terre car la nature sera la plus forte et le
détruira.
Je me suis mis à penser à écrire cet article lorsque ce
matin à l’aube visitant mon champ de maïs, j’ai pu observer un phénomène très
naturel : un renard attrapant un pauvre petit lapin de quelques jours, lui
plantant ses crocs dans le cou alors qu’il gigotait se savant perdu, le renard lui
arrachant la tête et alors que le sang se répandait sur le sol commença à l’éviscérer
pour en faire son déjeuner….
En moins de deux minutes la nature fut la plus forte pour
un petit lapin qui ne demandait qu’à vivre.
dimanche 31 juillet 2016
Sioule-Biogaz, si vous voulez vous occuper lancez vous dans la méthanisation avec injection de biométhane
Si vous cherchez une activité qui occupe beaucoup
et économiquement peu valorisante, lancez-vous dans la méthanisation avec
injection de biométhane.
Depuis mon dernier article il s’est passé pas
mal de choses et les quelques espoirs sur le fonctionnement du purificateur
Air-Liquide se sont effondrés. Le 30 mai
le purificateur s’est arrêté et impossible de le remettre en route. Un
technicien est venu et après plusieurs tentatives le compresseur, pièce
maîtresse, s’est cassé sans qu’à ce jour nous n’ayons eu l’explication et sans
doute la saurons-nous jamais, bien que nous ayons notre petite idée. Résultat
30 jours d’arrêt de production et la perte d’exploitation qui va avec, qu’Air-Liquide
n’entend pas dédommager, pas plus que les jours d’arrêts depuis 1 an de leur fait.
Une fois le compresseur remis à neuf, la panne initiale n’étant pas trouvée
pour autant, la cause fut enfin trouvée, c’était un filtre bouché par l’huile
du compresseur.
En bon paysan que je suis lorsque mon tracteur
ne veut pas démarrer et qu’il étouffe au bout de quelques minutes je sais que
cela vient ou du filtre à gasoil ou du filtre à air. Et en quelques minutes je
trouve la panne. Chez Air-Liquide il a fallu des jours de recherche par des
ingénieurs et des vérifications à n’en plus finir au bureau et sur le terrain sur tout, sauf le filtre. Sont venus s’ajouter à
cela des défauts de sondes en tout genre et qui bien entendu bloquent tout, car
la sécurité chez Air-Liquide est primordiale, je pense même que quand ils
conçoivent une installation ils commencent par là, mais résultat à force de
sécurité rien ne fonctionne.
Une fois donc le purificateur en état de
refonctionner avec tout plein de défauts non résolus, il a fallu relancer la
méthanisation qui était bloquée par le non soutirage de gaz et donc la
saturation en H2S et c’est encore au moins un mois pour obtenir du gaz à peu
près conforme. La méthanisation c’est de la biologie, imaginez une vache à qui
vous mettez un bouchon dans le cul, soit elle crève, au mieux elle devient
malade et ce n’est pas parce que vous enlevez le bouchon que le gaz se met à
sortir en quantité et en qualité.
Evidemment cette perte de production durant
presque 2 mois met à mal notre business plan et il faut encore une fois la
patience et la compréhension du Crédit Agricole qui attend, le soutien de nos
actionnaires, l’aide d’amis tant techniques que financiers pour réajuster tout
ce qui peut l’être, et GRDF toujours fidèle qui s’adapte à notre situation.
Au stade où nous en sommes nous pouvons dire que
la méthanisation avec injection de biométhane est chronophage à un niveau qu’on
n’imagine pas, c’est comme un éleveur qui ferait des vêlages toute l’année,
tant la surveillance doit être en permanence.
Et économiquement à moins de disposer de
capitaux très importants, ou que ce soit porté par une collectivité qui ne regarde pas trop la
rentabilité cette énergie renouvelable ne rapporte pas grand-chose aux prix de
risques très importants.
Pour discuter avec beaucoup d’acteurs dans le
monde de la méthanisation et particulièrement l’injection de biométhane, hormis
quelques cas particuliers ou de très grosses unités portées par des entreprises
ou des collectivités, la rentabilité est plus faible qu’annoncée sur le papier
car l’évaluation de la production est très souvent surévaluée et les pertes de
rendement soit par la complexité de la chaine qui forme l’ensemble en
multipliant les sources de pannes ou par les causes de non-conformité du gaz diminuent
fortement cette rentabilité. Il ne faut pas chercher à faire fortune dans ce
secteur.
Dans le cas de l’injection il y a trois maillons
de la chaine très souvent portés par trois acteurs différents, la
méthanisation, la purification et l’injection. C’est donc trois fois plus de sources de
pannes, trois fois plus de sources de conflits entre entreprises différentes se
rejetant la responsabilité et trois fois plus de raisons pour l’exploitant de
ne pas pouvoir commercialiser du gaz.
Les porteurs de projets ou les banquiers qui
nous appellent pour avoir des renseignements ont tous bien conscience de cela
et c’est sans doute la chose qui les freine le plus. La solution pour permettre
l’essor de cette filière passe par l’assouplissement des normes de qualité du
gaz, je ne cesserai de le répéter et par la création de groupes industriels
capables de livrer clés en main l’unité au complet maîtrisant les trois maillons
de la chaine. Et je n’invente rien c’est comme cela que ça se fait à l’étranger
et c’est d’ailleurs la raison de leur plus forte progression sur cette énergie.
C’est d’ailleurs fou que cela n’arrive pas à
se faire ne serait-ce par ENGIE qui rappelons le est « propriétaire »
de GRDF, et qui est une entreprise capable de maîtriser la totalité de la
chaine en s’associant avec des entreprises compétentes et livrer à des exploitants
à qui elle achèterait le gaz produit.
Cette production est davantage industrielle qu’agricole
et les entreprises industrielles n’ont pas la souplesse et la débrouillardise
du monde agricole pour s’adapter à celui-ci qui est pourtant la première
source de matière pour produire du biogaz.
Rappelez-vous de cet adage qui est l’exact
résumé de la situation que nous vivons :
La théorie
c’est quand on sait tout alors que rien ne fonctionne.
La
pratique c’est quand tout fonctionne bien que l’on ne sache pourquoi.
Les industriels c’est la théorie et le monde
agricole c’est la pratique. Comment faire accepter à un industriel bardé d’ingénieurs
qu’il faille faire confiance au bon sens du paysan qui a les solutions sans les
expliquer.
Rendez-vous à un prochain épisode.
lundi 18 juillet 2016
Mon travail de conseiller régional
Date
|
activités
|
Lieu
|
Lundi 11
|
Réunion CRSD 277
Agrotechnopole réunion programme
|
Varennes sur Allier
IRSTEA Montoldre
|
Mardi 12
|
Très Haut débit numérique com-com Gannat
Contacts services
Contacts groupe LR-DVD-SC
Contacts services agricoles
Contacts cabinet Président
|
Gannat
Courriels
Courriels
Courriels
Courriels
|
Mercredi 13
|
Contacts services agricoles
|
Courriels
|
Jeudi 14
|
|
|
Vendredi 15
|
Contacts cabinet Président
Contacts services aux élus
|
Courriels
Courriels
|
Samedi 16
|
|
|
Dimanche 17
|
|
|
dimanche 10 juillet 2016
Mon travail de conseiller régional
Date
|
activités
|
Lieu
|
Lundi 4
|
Contacts cabinet
|
Courriels
|
Mardi 5
|
Rencontre des élus com-com bassin de Gannat
|
St Germain de Salles
|
Mercredi 6
|
Contact cabinet président
|
Courriels
|
Jeudi 7
|
Réunion RID agricole
Session plénière
SAGE Allier
|
Lyon
Lyon
St Germain des Fossés
|
Vendredi 8
|
Contacts services
apprentissage
|
Courriels
|
Samedi 9
|
Visite Street Art
|
St Pourçain
|
Dimanche 10
|
|
|
dimanche 3 juillet 2016
Mon travail de Conseiller Régional
activités
|
Lieu
|
|
Contacts groupe LR-DVD-SE
|
Courriels
|
|
Mardi
28
|
Conseil
administration Lycée G.Eiffel
|
Gannat
|
Mercredi 29
|
Contacts élus com-com Le Donjon
Contact cabinet président
Contacts groupe LR-DVD-SE
|
Telephone
Courriel
Courriels
|
Jeudi
30
|
Commission
Energie Environnement
Représentation
d’E.Bonnivard au SESRI
|
Lyon
Lyon
|
Vendredi 1
|
Commission relations internationales commerce agricole
Commission agriculture
|
Lyon
Lyon
|
Samedi
2
|
|
|
Dimanche 3
|
|
|