Voici donc un nouvel épisode de ce qui devient un chemin
de croix pour notre petite SARL par la faute de l’entreprise qui nous a vendu l’épurateur
de biogaz, c'est-à-dire Air-Liquide.
Cette société qui a pourtant pignon sur rue et qui ne
cesse de jouer les gros bras en public, est en réalité incapable de faire
fonctionner notre épurateur qui est toujours sa propriété vu que le procès
verbal de réception n’est toujours pas signé 18 mois après sa mise en route.
Depuis le 31 juillet dernier lorsque je vous racontais l’épisode
de la casse du compresseur, rien n’a vraiment changé et nous n’arrivons pas à
produire du biométhane par un empilement de causes de mauvais fonctionnement de
l’unité de purification. Arrêts intempestifs inexpliqués, sécurités en tous
genre sur des sondes de température, écoulement d’huile par des purges, mais le
pire désormais et depuis la casse du compresseur c’est que nous n’arrivons
plus, le peu de temps de marche, à sortir du biométhane de qualité
commercialisable. La qualité en sortie d’épurateur plafonne à 95% de CH4 quelle
que soit la qualité du biogaz en entrée de l’épurateur alors qu’il faudrait un
minimum de 96,6% et que nous avons par le passé et temporairement atteint 98%.
Il est évident aussi qu’obtenir du biogaz de qualité par
la partie méthanisation est une gageure pour nous, vu que les arrêts fréquents
perturbent la biologie d’une manière considérable. Essayez de mettre un bouchon
dans le derrière d’une vache régulièrement sans que puisse sortir le gaz et
vous verrez si la vache tient longtemps.
Depuis juillet les techniciens d’Air-Liquide défilent sur
l’installation avec à chaque fois cette impuissance devant l’impossibilité de
faire fonctionner l’appareil.
Depuis 18 mois les ingénieurs du bureau d’étude d’Air-Liquide
appliquent modifications sur modifications avec toujours le même résultat, le
néant.
On nous a tout expliqué de la part de cette société, que
cela venait de problèmes de pression de gaz, de problèmes d’écoulement de
condensats, de sondes mal calibrées, j’en passe et des meilleurs sans jamais
aucune amélioration voire même une dégradation puisqu’au printemps dernier nous
avions réussi à injecter correctement du gaz. Je vous assure que des discours,
des explications fumeuses, des conseils jusqu’à conditionner notre existence
sur notre propre propriété lors de la présence d’un de leur technicien. Nous
avons régulièrement à faire jusqu’à quatre personnes au téléphone, tous très
intelligents et formés face à nous petits agriculteurs, pour nous expliquer que
ce serait presque de notre faute si cela ne marche pas. La théorie à son
apogée, mais rien de pratique.
Les interventions d’Air-Liquide deviennent maintenant
même du bricolage, comme limer les aubes d’un ventilateur pour le faire tourner
après son troisième passage en atelier…..
En réalité c’est problème global de conception que notre
bon sens paysan analyse facilement.
Juste un seul exemple : Air-Liquide exige que nous
livrions à l’entrée de l’épurateur un biogaz saturé en eau. Et savez-vous
quelle est la première opération que fait le purificateur ? Sécher le gaz
pour enlever l’eau…… Vous ne rêvez pas c’est la triste réalité.
Alors je vous passe tous les coudes que font les tuyaux, qui freinent et dégradent la qualité du gaz,
les purges qui ne fonctionnent pas, les températures qui montent, les charbons
actifs plus ou moins saturés, l’huile du compresseur qui se promène dans les
tuyaux, j’en passe et des meilleures.
Nous avons heureusement toutes les données enregistrées automatiquement du côté méthanisation et nous prenons des dizaines de photos à chaque élément découvert et qui nous semble bizarre.
La situation est affligeante et moralement épuisante devant
l’immobilisme d’Air-Liquide, son incompétence à régler les problèmes et nous ne
tenons que grâce au soutien qui ne sera pas inépuisable de notre banquier le
Crédit Agricole et de quelques amis.
La situation n’a que trop duré désormais, et nous
demandons maintenant à Air-Liquide de prendre une décision définitive qui arrête
le massacre car cette grosse société nous détruit moralement, financièrement et
presque physiquement.
bon courage à vous...
RépondreSupprimerbon courage à vous...
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