mercredi 26 octobre 2016

Nous allons voter?


Les élections qui approchent, tant présidentielles que législatives, ont du mal à me motiver et je pense refléter assez bien ceux qui m’entourent ou que je représente.
Les prévisions que Marine Le Pen occupe une place prépondérante dans ces élections sont tellement claires et évidentes représentant une politique des extrêmes, sans fondement économique mais surfant sur un océan de contestations bien légitimes de la population, mettent toutes les agitations politiques des autres partis au rang de détails.
La gauche est liquéfiée et ne fera que de la figuration, tant celui qui au sommet de l’Etat la représente a aggloméré sur lui les fautes, les bassesses, les manœuvres et le pire les trahisons d’électeurs progressistes qui ne l’ont jamais élu, mais rejeté son prédécesseur.
La droite contrairement à son histoire et sa philosophie, par le principe du choix de son candidat façon téléréalité, ce qu’on appelle les primaires, offre une vision type salon de l’auto où se côtoient les belles carrosseries, les belles mécaniques et les voitures de collection.
Le 20 novembre nous devrons appuyer sur 1 sur 2 et jusqu’à 7 en payant deux Euros pour choisir le candidat, l’écurie gagnante sera celle qui aura le plus vendu.
Connaissant d’un peu plus près, à droite, les hommes politiques qui demain seront aux manettes et observant le fossé qui existe entre ce qu’ils sont réellement et comment la presse nationale les présente, me renforce dans cette sensation que tout est fait pour que l’extrême droite continue à être présentée comme le recours, le recours du vide quand il sera trop tard pour s’en apercevoir.
Plus proche de nous la course de ceux qui voudront incarner notre représentation a commencé, sans préjuger de celui qui sera élu au sommet de l’Etat. Et nous assistons là encore au ballet des hommes providentiels, souvent les mêmes depuis trente ans, ayant rarement eut une activité en entreprise hormis une exception sur Vichy qui redonne le peu d’espoir encore possible, et qui jurent tous la main sur le cœur que grâce à eux tout changera et ira mieux. Quand on sait que l’Assemblée Nationale ne sert désormais plus qu’à transposer en droit français les lois européennes à plus de 70% de son activité, on mesure à quoi va pouvoir servir un député. Ce que j’écoute au cours de mon travail auprès des citoyens par mes mandats locaux, c’est un rejet global de la politique nationale pratiquée quel que soit son niveau et un rejet qui se traduira dans les urnes par des votes extrêmes. La raison des citoyens n’y est plus, la motivation encore moins tant l’écart est immense entre ce que disent les hommes politiques nationaux et ce que vivent nos concitoyens.
La vraie politique se fait localement et les vrais leviers se font par les collectivités locales, malgré tous les bâtons qui sont mis dans les roues aux élus locaux, justement par le niveau national. Loi NOTRe, baisse des dotations, refonte des territoires, enrayement des outils de paiement sont autant de décisions prises au niveau national qui entravent l’action locale et fait perdre une énergie considérable qui serait bien mieux placée au service de l’investissement, de la création d’emplois et de richesses.
Le vrai pouvoir d’affecter de l’argent aux investissements pour l’amélioration des conditions de vie ou de travail est aux mains des mairies, des communautés de communes, des départements et des régions. Ces élus n’ont pas physiquement un carnet de chèque, mais lorsque les services de l’Etat qui ont la charge de payer ne font pas trainer les choses, le moment entre la décision prise et l’exécution réalisée il se passe moins d’un an et souvent avec des sommes considérables.
L’Etat n’a plus aucun rôle économique hormis celui de payer des fonctionnaires, l’impulsion économique se fait au niveau local.
Lorsqu’un chef d’entreprise décide de répondre à la demande d’un marché, il pourra pour construire son usine bénéficier de l’aide de la commune et de la communauté de communes pour le terrain et le lieu, du Conseil Départemental pour une aide au montage des dossiers et du Conseil Régional pour des aides financières qui peuvent être conséquentes par la gestion des fonds européens. L’Etat tatillon veillera à compliquer tout cela par l’application de toutes les réglementations possibles faisant perdre du temps et de l’argent, en faisant bon usage des lois votées par les députés.

Comment demain motiver des électeurs à voter pour l’échelon national ? En remettant l’église au milieu du village, en faisant en sorte que l’Etat ne s’occupe que du régalien, c'est-à-dire le minimum, cela évitera à ceux qui briguent les postes électifs nationaux de surenchérir de compétences qu’ils n’ont pas en laissant le pouvoir aux vraies compétences locales représentatives des électeurs. 

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