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vendredi 28 décembre 2018
jeudi 20 décembre 2018
Je confirme ma candidature à la succession de Bernard Coulon.
Bernard Coulon, notre maire a présenté sa démission au 31
décembre 2018, nous avons fait une conférence de presse pour
l’expliquer et nous ferons des vœux à la population ensemble le 22 janvier pour
expliquer cette probable transition entre nous, car c’est le conseil municipal
souverain qui en décidera et il se réunira pour cela.
Je ne me suis jamais exprimé publiquement sur ce sujet en
complète loyauté pour Bernard, il lui revenait de s’exprimer en premier sur un
sujet qui le concerne avant tout et je tenais particulièrement à travailler
jusque-là dans son ombre, chacun son rôle.
Qui peut mieux que moi et mes collègues juger de
l’intérieur et porter le bilan de Bernard depuis 23 ans à la tête de la commune,
étant adjoint à ses côtés depuis la première heure à la mairie et la communauté
de communes, malgré ma quarantaine finissante.
J’aurai l’occasion ici et bien ailleurs de dresser tout
ce que Bernard a fait pour sa commune et bien au-delà, les anecdotes, le
souvenir des combats ne manquent pas il viendra le temps d’un vrai remerciement
de son action, pour le moment nous continuons à travailler ensemble pour
quelques années.
Lui et moi le savons, bien plus que des relations de
travail nous avons noué des liens très forts dépassant la simple amitié et sans
faire offense à ses enfants je peux affirmer une relation filiale, l’estime et
la reconnaissance n’ont pas toujours forcément besoin d’être publique pour s’exprimer.
Mes engagements politiques successifs se sont toujours
décidés ensemble, en plein accord dans l’intérêt de notre ville et notre
complémentarité, lui au département, moi à la région, est des plus efficace. De
par mes fonctions au conseil régional depuis 3 ans, c’est beaucoup d’argent en
retombées pour les activités sur la commune et je vais dans quelques jours
expliquer en détail tout cela.
La plupart des décisions pour la commune et la communauté
de communes quand il en était président ont été discutées ensemble nous valant
des débats forts, parfois discordants, souvent consensuels pour l’intérêt de notre
territoire et ses habitants et j’ai toujours mis en œuvre avec la plus grande
loyauté toutes ces décisions.
Bernard Coulon a été un maire exceptionnel pour notre
territoire mais aussi dans sa manière de faire. J’ai usé à ses côtés comme mes
collègues, de délégations complètes et entières me permettant de mettre en
œuvre la politique décidée par le conseil municipal sans aucune retenue.
Mais Bernard a aussi été un grand chef d’équipe et je
veux associer tous ceux qui en ont fait partie, car ce sont un chef et des
équipes qui ont transformé St Pourçain et j’y associe le personnel avec qui
nous travaillons.
Les choses dont je suis le plus fier sous sa direction
sont la rénovation complète du centre-ville, la construction de la station
d’épuration la plus moderne et performante de France et la rénovation de la
salle Champ-Feuillet au milieu d’une foule d’autres choses, toute dépense
supérieure à 500€ concernant le patrimoine, les travaux et l’assainissement
nécessitant mon accord, c’est aussi comme cela qu’on gère au plus près.
Le groupe majoritaire au conseil municipal, sur
proposition de Bernard Coulon, m’a désigné comme candidat à sa succession.
C’est un honneur qui ne se refuse pas, je serai donc candidat à cette fonction lors
du prochain conseil municipal et je proposerai immédiatement que Bernard reste
à mes côtés en tant qu’adjoint pour travailler sur le projet de la prochaine
mandature.
J’ai pleinement conscience de la difficulté de passer
derrière Bernard, la marche est haute, le costume est grand et j’aborde cela
avec l’humilité nécessaire pour bien aborder la fonction.
Bernard ne manque pas d’idées et j’en suis certain il
aurait encore pu en faire bénéficier St Pourçain, certaines de ses idées sont
communes, j’en ai aussi, peut-être différentes.
Ma volonté est forte pour le développement de St Pourçain
et comme Bernard je crois qu’il est encore possible de faire beaucoup pour
notre territoire et ses habitants.
La gestion de la commune pour les dix ans qui viennent va
avoir besoin de compétences, d’expérience, besoin de bien connaitre les
différentes collectivités qui nous entourent avec lesquelles nous avons des
relations, mais surtout connaitre les hommes qui les composent, les dossiers ne
sont pas des documents froids et abscons mais souvent ce sont des femmes et des
hommes qui les portent et les discutent. St Pourçain s’intègre dans un schéma
communautaire, départemental, régional, national et même européen la fonction
de maire ne s’improvise pas.
L’Etat baisse inexorablement les aides et dotations
tandis que les charges augmentent et les projets deviennent nécessaires. Il
n’est pas d’autres solutions que de chercher des sources de financement
ailleurs, la Région et l’Europe peuvent compenser si on sait où et auprès de
qui intervenir, cela tombe plutôt bien en ce qui me concerne, la seule autre
alternative serait l’augmentation des impôts.
J’ajoute que les finances très saines de la commune grâce
à Bernard Coulon et les adjoints aux finances successifs ayant permis de
financer tous les projets depuis 23 ans sans augmentation d’impôts, il est
possible d’en envisager encore d'autres.
Et des projets j’en ai, mais j’aurai l’occasion de
rencontrer nos concitoyens pour en discuter avec eux et qui répondent à leurs
attentes, mars 2020 est encore loin, je ne veux proposer que des projets dont
je suis sûr de pouvoir les payer et sachant où trouver les financements nécessaires,
c’est mon côté « bon sens paysan ».
La création d’un éco-quartier sur l’ancienne gare de
triage en Paluet, le remplacement de la passerelle, l’amélioration des entrées
de ville avec notamment l’aménagement de l’entrée de la zone de la Carmone et
du faubourg de Paris, la continuité des travaux de l’église et à l’issu le
remontage de l’orgue, la création d’une maison du St Pourçain avec la mise en
valeur de la cour des moines et tant d’autres plus modestes mais si nécessaires.
J’aurai à cœur aussi d’entretenir les équipements existants, les bâtiments, les
voiries, les réseaux et d’être très à l’écoute du milieu associatif St
Pourcinois dont je suis issu durant plus de 30 ans, je lui dois beaucoup et
dans lequel ma famille et beaucoup d’amis en font partie.
Il me faudra aussi travailler à la continuité de l’essor
économique de notre ville et son territoire, je suis certain que nous avons un
gros atout du côté de l’agroalimentaire qui est un domaine que je connais bien.
J’ai créé avec mon frère une unité
produisant du gaz vert pour une bonne part des citoyens raccordés à St
Pourçain, le monde économique j’en fais partie et avec Bernard nous
rencontrerons prochainement les chefs d’entreprises de la commune, je suis
convaincu comme lui que tout passe par le développement de l’économie locale,
des petits commerces à l’industrie.
Mes propos ne sont pas encore un projet de mandature, car
je veux écouter les besoins et désirs de nos concitoyens, j’ai besoin de
m’entourer de gens ayant aussi des idées, des compétences, de l’expérience
étant capable ensemble de faire passer à St Pourçain par un nouveau cap.
Je sais, j’espère aussi, que le débat démocratique
viendra pour confronter idées contre idées, projets contre projets tout ceci
dans un cadre financier que je proposerai pour ma part sans augmentation
d’impôts.
Je me méfie de ceux qui vont d’élections en élections
comme des papillons de nuit qui, virevoltant de lampadaires en lampadaires
attirés par la lumière allumée de l’énergie de ceux qui ont travaillé à la
produire, pour des ambitions personnelles ou le besoin d’exister, tout comme
ceux qui pourraient être animés par un besoin de revanche contre Bernard
n’ayant jamais pu le déboulonner personnellement.
Mon projet sera de conforter St Pourçain dans son
territoire, de lui permettre de renforcer sa place dans le paysage institutionnel
et j’entrerai très rapidement en contact avec les collègues maires des communes
de la proche couronne de St Pourçain pour discuter d’un projet commun et de ce que
nous pouvons faire ensemble car l’interaction entre nos citoyens respectifs est
complète.
J’invite dès à présent tous ceux intéressés par ma
démarche et l’essor de St Pourçain, à prendre contact avec moi ou mon entourage
à la mairie, c’est fort du plus grand nombre et dans la plus grande diversité
de tous avec enthousiasme que nous construirons St Pourçain pour 2030 j’ai
l’ambition d’un grand mouvement pour St Pourçain !
lundi 10 décembre 2018
samedi 8 décembre 2018
Macron c'est fini, je fais des propositions!
Relisez mes articles entre février et juin 2017. Tout ce qui arrive en France je l'avais prévu, anticipé, car ancré dans le vrai monde, celui qui travaille, les ferments sous-jacents étaient déjà présents.
Je n'imaginais pas que cela arrive si vite et sous cette forme, mais le résultat était inévitable.
Le quinquennat de Macron est désormais terminé, 18 mois après son élection et celle de députés godillots plus aucune réforme ne verra le jour, mais c'est encore ce qui est souhaité et voulu par ceux qui tirent les ficelles derrière Macron.
La prochaine étape sera la fissuration de la majorité, la désertion en rase campagne de députés n'ayant aucune expérience de la politique et n'estimant faute d'être écoutés au sommet de l'Etat, ne plus représenter le peuple voire s'être fait manipuler.
Le cahot passera vite, les français n'ont pas les moyens de privations pour bloquer le pays trop longtemps, mais la fracture restera béante et chaque élection sera le rejet de la politique en place, le rejet des élites et la montée en puissance des extrêmes, favorisée par un environnement international nationaliste.
Nous nous dirigeons vers la balkanisation de la vie politique et chaque campagne électorale ressemblera à la guerre en Yougoslavie, des combats extrémistes avec au milieu une population civile qui se rangera derrière le vainqueur du moment.
La seule solution, la seule est de rendre le pouvoir démocratique au peuple, à celui qui a reçu une formation professionnelle et qui a exercé un travail, un vrai, celui qui a produit de la valeur ajoutée et de la richesse pour lui-même et son pays.
Cela veut dire clairement que comme un militaire ne peut pas se faire élire, tout fonctionnaire de l'administration d'Etat ou des collectivités ne pourra pas non plus se faire élire sans démissionner de cette fonction publique.
L'ENA, symbole de cette fonction publique, a été créée pour faire fonctionner la France par pour la diriger.
Nous avons besoin d'une administration forte et qualifiée, mais les décisions ne doivent pas lui revenir. Laisser à cette catégorie de fonctionnaires le droit de voter dans le respect de la démocratie est suffisant sans pour autant avoir le pouvoir d'orienter les choses.
J'ai l'expérience de la gestion des collectivités pour bien affirmer cela, je travaille avec des fonctionnaires formidables, compétents mais le sens politique est vraiment à celui qui tous les jours cotoye ses concitoyens et mieux encore à celui qui continue d'exercer un métier.
Le problème de la France est là, mieux que d'exiger toute mesure encombrant la vie quotidienne mais ne changeant rien au fond, revendiquons le retour des décisions à ceux qui travaillent, tous les problèmes se résoudront par eux-même, par l'expérience de la vie quotidienne au service de la nation!
Je n'imaginais pas que cela arrive si vite et sous cette forme, mais le résultat était inévitable.
Le quinquennat de Macron est désormais terminé, 18 mois après son élection et celle de députés godillots plus aucune réforme ne verra le jour, mais c'est encore ce qui est souhaité et voulu par ceux qui tirent les ficelles derrière Macron.
La prochaine étape sera la fissuration de la majorité, la désertion en rase campagne de députés n'ayant aucune expérience de la politique et n'estimant faute d'être écoutés au sommet de l'Etat, ne plus représenter le peuple voire s'être fait manipuler.
Le cahot passera vite, les français n'ont pas les moyens de privations pour bloquer le pays trop longtemps, mais la fracture restera béante et chaque élection sera le rejet de la politique en place, le rejet des élites et la montée en puissance des extrêmes, favorisée par un environnement international nationaliste.
Nous nous dirigeons vers la balkanisation de la vie politique et chaque campagne électorale ressemblera à la guerre en Yougoslavie, des combats extrémistes avec au milieu une population civile qui se rangera derrière le vainqueur du moment.
La seule solution, la seule est de rendre le pouvoir démocratique au peuple, à celui qui a reçu une formation professionnelle et qui a exercé un travail, un vrai, celui qui a produit de la valeur ajoutée et de la richesse pour lui-même et son pays.
Cela veut dire clairement que comme un militaire ne peut pas se faire élire, tout fonctionnaire de l'administration d'Etat ou des collectivités ne pourra pas non plus se faire élire sans démissionner de cette fonction publique.
L'ENA, symbole de cette fonction publique, a été créée pour faire fonctionner la France par pour la diriger.
Nous avons besoin d'une administration forte et qualifiée, mais les décisions ne doivent pas lui revenir. Laisser à cette catégorie de fonctionnaires le droit de voter dans le respect de la démocratie est suffisant sans pour autant avoir le pouvoir d'orienter les choses.
J'ai l'expérience de la gestion des collectivités pour bien affirmer cela, je travaille avec des fonctionnaires formidables, compétents mais le sens politique est vraiment à celui qui tous les jours cotoye ses concitoyens et mieux encore à celui qui continue d'exercer un métier.
Le problème de la France est là, mieux que d'exiger toute mesure encombrant la vie quotidienne mais ne changeant rien au fond, revendiquons le retour des décisions à ceux qui travaillent, tous les problèmes se résoudront par eux-même, par l'expérience de la vie quotidienne au service de la nation!
vendredi 7 décembre 2018
La e-lettre du conseiller régional de novembre
ma e-lettre de novembre
Mon site a reçu à ce jour plus de 380.000 visites et je remercie tous ces visiteurs!
dimanche 18 novembre 2018
Macron pris à son propre piège !
Ce mouvement des gilets jaunes n’est que la réponse à
Macron et son mouvement En Marche.
Alors que le chef de l’Etat ne cesse de dévisser dans les
sondages et bien que de -5% en -5% il reste toujours à 30%, la colère sourde du
peuple monte et reste inaudible à l’Elysée.
Petit retour en arrière : 23 avril 2017 Macron obtient
au 1er tour de l’élection présidentielle 23,8% face à Marine Lepen. Deuxième
tour le 7 mai il remporte l’élection avec 66,10% des suffrages avec un total d’abstention
blancs et nuls de 37% du jamais vu ! Dans le même cas de figure en 2002, Jacques
Chirac avait obtenu 82% des suffrages et 26% d’abstention blancs et nuls.
En clair Macron remporte une élection avec une majorité
représentant 42% des gens ayant le droit de voter, ainsi donc 58% n’ont pas eu
la volonté de voter pour lui.
Toute l’explication du mouvement d’aujourd’hui est dans
ces résultats. Macron a été élu par défaut contre une extrémiste populiste et dans
ceux n’ayant pas voté pour lui pour une bonne part lui ont accordé un crédit
favorable durant 1 an, mais faute de résultats, qu’il était impossible d’obtenir,
ces gens reviennent à la charge. En outre orné de ministres pour la plupart
ayant retourné leur veste plus tous ceux qui ont quitté le gouvernement par
manque de probité ou en claquant la porte, cet aréopage a détruit le crédit d’un
homme neuf et d’une politique neuve.
Ses 12 premiers mois de présidence auraient pu être moins
pire si en plus il s’était attaqué d’entrée de jeux à ce qui gangrène la France
depuis 50 ans, la dette publique et les nécessaires économies à faire au sein
de l’Etat comme l’ont fait tous les autres pays, mais au contraire, les
dépenses budgétaires augmentent, la dette aussi et pour faire face à cela sa
seule réponse est l’augmentation des prélèvements fiscaux dans tous les sens.
Bref partant davantage sur un atout de communication que
de volonté de réforme sur le fond, une fois le vernis tombé le tableau ressort
avec toutes ses imperfections.
Macron n’est pas un homme du peuple, il est l’homme
fabriqué des hautes écoles de la France mis en place par le monde de la finance
et un clan dont le seul but est l’immobilisme pour la préservation de leurs
biens et avantages, c’était déjà ce que j’écrivais à l’issue des élections
présidentielles.
Déjà dans l’entourage de la majorité les informations se
distillent dans la démonstration d’une politique menée par quelques-uns enfermés
dans le 8e arrondissement de Paris.
Le mouvement En Marche a été créé par une minorité de
français bobos s’éloignant encore plus de la France des territoires, de la France
rurale, de la France qui travaille en se levant tôt le matin et peinant à
boucler les fins de mois, cette France que le président n’a connu que dans les
livres n’ayant aucune expérience d’élu local, d’élu de la France profonde, d’élu
tout simplement.
La taxe d’habitation est le symbole même de l’incompréhension
des provinces qui n’a jamais demandé sa suppression sachant bien qu’elle
servait à financer les budgets des communes qui restent la collectivité de cœur
des Français.
Tout comme En Marche n’est sorti de nulle part, ce
mouvement des gilets jaunes spontané prend Macron à son piège, celui d’avoir
montré l’exemple qu’un mouvement sans structuration ni encadrement qui par un
symbole porte toute l’exaspération de la France du travail.
Il n’y a aucun mouvement politique derrière cela, je l’ai
moi-même constaté à St Pourçain allant soutenir et participer aux blocages, car
je fais partie moi aussi de ces gens qui travaillent 18h par jour sans arriver
à mettre de l’argent de côté, j’ai rencontré plein de connaissances que je n’ai
jamais vu dans aucune manifestation et d’horizons divers, dont je suis
incapable de dire de quel côté ils votent. Sans doute la plupart ont fait
partie de ces 37% d’abstentionnistes.
Il arrive ce qui devait arriver, le ras-le-bol vient de
la rue, de la base et sans organisation si le mouvement s’amplifie je crains l’insurrection
car tout simplement il n’y a aucun leader, aucun porte-parole pour tenter le
dialogue et c’est sans doute sa force.
Macron a voulu fusiller les partis politiques
traditionnels et asservir les syndicats représentatifs, il récolte ce qu’il a
semé, le trouble, l’anarchie et la révolte dispersée.
Toutes les prochaines élections dorénavant feront le jeu
des populistes, par rejet, par volonté de casser la machine, cette machine qui
ne sert qu’au profit de ceux qui l’utilisent.
La colère et l’exaspération est là, sourde, qui gronde
qui si elle n’est ni calmée ni canalisée explosera sans qu’aucun leader ne
puisse la contenir, ce sera alors sans doute cette fois le nouveau monde que
voulait tant Macron.
dimanche 11 novembre 2018
Mon discours à l'occasion de la cérémonie de l'armistice de 1914-18.
C’était il y a 100 ans, un siècle, aucun de nous ici ne
l’a connu et pour les plus jeunes sans doute cela parait une éternité.
A l’ère du numérique où l’information fait le tour du
monde en un quart de seconde, où tout va très vite, plus vite, que signifie de commémorer
une guerre qui a eu lieu à des milliards d’années sur l’échelle de temps
d’échange des SMS.
Mais vous avez vu ces noms sur le monument aux morts tout
à l’heure, celui de St Pourçain mais aussi celui des communes voisines et même
partout en France, cela signifie juste qu’aucune famille n’a été épargnée par
cette guerre, que nous avons tous dans nos grands parents ou arrières grands
parents un membre qui a participé et qui pour beaucoup ne sont pas revenus du
champ de bataille.
Tous ici représentants de nos familles avons été meurtris
par cette guerre et des efforts nous ont été demandés pour assumer derrière
notre armée la volonté de vaincre.
Quelle abnégation, quelle confiance que tout un peuple
aux côtés de ses soldats a mis dans les mains des généraux et de Clémenceau
pour livrer bataille, aveugles et sans information du théâtre global des
opérations. Ces hommes, de plus en plus jeunes au fil de la guerre qui
partirent d’ici, de St Germain des Fossés, Vichy ou Moulins en train sous les
acclamations de leurs familles, le sourire aux lèvres en chantant, pour aller
servir de chair à canon dans cette partie de la France qui a subit toutes les
guerres, celle-ci, celles d’avant et celle d’après.
Leur sacrifice pour la paix de quelques années seulement,
et le retour de trop peu meurtris dans leur corps ou leur tête.
Le soutien de tous ceux, femmes et enfants restés pour
faire tourner cette France en guerre, démunie de ses forces vives et pourtant
si nécessaires, ne doivent pas être oubliés dans ce pays où tous devenaient des
héros, des héros pour la vie, des héros pour la paix.
Serions-nous encore capables aujourd’hui de tels efforts,
où tout est facile et où heureusement l’intelligence de l’homme a été mise à
profit de la paix et de la qualité de vie, au dépend de la guerre.
Cette guerre de 14-18 a permis la reconquête de
territoires, l’Alsace et la Lorraine, ces territoires perdus, ces territoires
meurtris, aujourd’hui encore nous avons nos territoires à reconquérir moins
matériels mais tout aussi importants pour la paix.
Le territoire du respect, le territoire de l’écoute de la
compréhension, le territoire du vivre ensemble, le territoire de l’intérêt
général au dépend de celui particulier et bien sûr le territoire de la nation
unie et indivisible.
Grâce à nos poilus, grâce aux soldats de 39-40 nous
vivons en paix, soyons en leur reconnaissant, gardons-les en nos mémoires et à
notre tour chaque jour de faire l’effort nécessaire pour garder cette paix si
fragile.
Votre présence nombreuse 100 ans après la fin de cette
guerre montre notre attachement et notre gratitude à ces soldats morts pour
nous, morts pour la France, le devoir de mémoire est vain sans le souci de la
transmission aux jeunes générations, soyez-en remerciés.
Pour conclure je reprendrai les mots de Clémenceau devant
la représentation nationale annonçant l’armistice : « La France a été
le soldat de Dieu, elle est devenue le soldat de l’humanité, elle restera
toujours celui de l’idéal ».
Vive la République, vive la France !
mardi 6 novembre 2018
dimanche 4 novembre 2018
Taxes sur les carburants on se fout de nous!
On se fout vraiment de nous en se servant du changement
climatique pour nous ponctionner fiscalement par le biais des hausses de taxes.
Sur la forme toute nouvelle augmentation de la fiscalité
est faite pour accompagner nos changements de pratiques en matière de pollution
et le gouvernement nous explique que c’est pour notre bien !
Sur le fond c’est le carton rouge avant même d’être
entré sur le terrain !
Moi je veux bien rouler et travailler avec les énergies
propres puisque j’en produit moi-même.
Mais où sont les bornes électriques dans nos petits
villages pour le véhicule que je pourrais acheter ? où sont les pompes de
gaz vert pour la voiture au GNV ? Où sont les transports en commun propres
en pleine campagne ? Et comment je fais pour acheter une voiture hybride à
25.000€ ? Où est-ce que je trouve un tracteur, un camion roulant aux énergies
propres?
Alors le gouvernement augmente les taxes mais ne nous
donne pas les moyens du changement c’est donc la prise en otage fiscal uniquement
pour renflouer les caisses de l’Etat puisque le puits abyssal des dépenses ne
fait que s’empirer sans aucune mesure d’économie.
Au passage le gouvernement a supprimé une aide pour l’amélioration
des économies d’énergie sur les habitations qui représentent 1 milliard et qui
pourtant là, aurait une action sur le changement climatique, je vous rappelle aussi que Macron alors ministre de l'économie a fermé des petites lignes ferroviaires parfois électriques pour les remplacer par des bus...diesel!
De plus on nous demande d’économiser l’énergie, de
consommer avec les énergies propres alors que la France représente 1% de la pollution
mondiale tandis que la Chine, les USA, l’Inde et la Russie à eux seuls
représentent 82% de celle-ci ! Or les USA par exemple se foutent complètement
du problème et on nous demande à nous petits français de sauver le monde avec
1% de levier d’action. On peut supprimer complètement toute activité en France que
cela ne changera strictement rien surtout qu’en plus 70% de l’électricité en France
est produite grâce au nucléaire n’ayant aucun impact sur le climat.
Ai-je besoin de parler du fret maritime avec de bons
vieux moteurs à mazout ou du transport aérien dont le kérozène est exonéré de
taxes ?
On commence à entendre et par des bouches de gens initiés
comme Carlos Tavarès, que la voiture électrique serait un non-sens écologique
absolu, quand on prend sa fabrication, son utilisation et son recyclage.
Sa fabrication notamment par l’emploi de métaux rares nécessite
l’extraction de milliers de tonnes de terres rares causant des destructions
massives de forêts et de surfaces naturelles de plus où travaillent des enfants
de moins 10 ans.
Son utilisation nécessite de l’électricité, toujours plus
d’électricité qui si on ne veut plus de nucléaire devra être produite par des
énergies fossiles car on sait bien que les éoliennes gênent tout le monde, le
solaire et la méthanisation coûtent trop chers et sont encore très loin de
satisfaire le besoin.
Son recyclage serait pire que le nucléaire car diffus sur
tout le territoire sans filière adaptée à ce jour.
Comme pour l’agriculture nous vivons dans un monde repu
et obèse de consommation d’énergie, où le chargement d’un téléphone portable
est devenu l’équivalent d’une heure de pompage d’eau en Afrique et le gouvernement
tape dans le gras en taxant à tous bras sachant très bien que cela n’aura aucun
impact sur le changement de pratiques mais pourra permettre de continuer à
dépenser un budget que la France n'a depuis longtemps plus les moyens de s’offrir,
c’est le carton rouge et la bouteille de chloroforme.
samedi 6 octobre 2018
Le Sommet de l'Elevage, lieu d'exposition mais pas que...
Le Sommet de l’élevage est un moment important pour l’agriculture
régionale.
Bien sûr parce que cette exposition agricole est le lieu de
concours pour les produits agricoles et particulièrement les animaux, mais
aussi est un lieu d’exposition et l’occasion pour le monde agricole à faire
des affaires, c’est le côté grand public agricole puisque ce salon est essentiellement
ouvert aux professionnels.
C’est aussi l’endroit pour les institutions, des
organismes publics ou encore des marques qui n’ont rien à vendre sur leur stand
de démontrer leur savoir-faire, leurs compétences et leur rôle dans le monde
agricole.
Ce qu’on voit moins c’est que le Sommet de l’élevage est
le prétexte de rencontres, de réunions, d’officialisations et d’accords signés
entre partenaires engageant souvent l’avenir de l’agriculture et sa destinée.
Il y a les rencontres informelles ou formelles autour d’un
verre ou d’un repas qui permettent d’échanger entre responsables sur l’avenir
de tel ou tel secteur. C’est ainsi que j’ai pu discuter avec Christiane Lambert
présidente de la FNSEA de l’enjeu de l’eau, de son stockage et de l’irrigation
suivant les différents territoires et particulièrement ceux de notre région.
Des avancées prometteuses sont à venir et comme me l’a demandé Laurent Wauquiez
ce sujet reste notre mobilisation régionale.
Il y a aussi des signatures d’accords qui vont changer et
améliorer la vie des agriculteurs sans pour autant que ce soient des
révolutions rapides, on le sait le monde agricole a besoin de temps, ne
serait-ce que celui du rythme des saisons.
Le dévoilement de la marque 1886 est sans doute un virage
important dans le monde agricole du Massif-Central. Cette marque est l’aboutissement
d’un long travail et d’une ténacité sans faille des responsables agricoles
voulant bien identifier et revaloriser les produits et particulièrement la
viande du Massif-Central naturellement élevée à l’herbe. Afin d’accompagner les
agriculteurs dans cette démarche les Régions et l’Etat ainsi que différents
partenaires se sont associé et mis des moyens financiers pour faire aboutir
cette démarche dans le seul but de revaloriser les produits agricoles de ce
terroir.
La signature du Partenariat Recherche Innovation et Développement
est aussi un élément déterminant de l’avenir de l’agriculture régionale. Cette
signature est le travail de 18 mois de discussions entre le monde agricole et
celui de la recherche pour aboutir à un modèle unique en France qui
centralisera toute l’activité en la matière pour l’ensemble de la région.
Il réunit le monde agricole au travers de la Chambre
Régionale d’Agriculture, l’ACTA et les
instituts professionnels, le monde de la recherche au travers de l’INRA, l’IRSTEA,
Vetagro-Sup, l’ISARA, le monde de l’aval par l’ARIA et bien sûr l’Etat le
Conseil Régional comme principaux financeurs.
Chaque filière sera représentée et fera remonter ses
besoins en RID, tout comme les organismes de recherche et les financements
seront attribués en fonctions de critères appuyant fortement sur l’intérêt
entre filières, l’impact sur le plus grand nombre de producteur ou l’économie
régionale ou encore une large diffusion. Le but est la concertation maximum
entre acteurs et une efficience optimum des sujets de recherche. Une
gouvernance régionale politique et technique est mise en place pour faire
fonctionner l’ensemble.
Depuis le 5 décembre 2016 lors des assises de la RID qui
a réunit plus de 200 personnes à Clermont-Ferrand, 4 axes ont été déterminés et
un dispositif appelé Pôles d’Expérimentations agricoles Partenariales pour l’Innovation
et le Transfert » (PEPIT’AURA) remplacera les Pôles d’Expérimentation et
de Progrès qui fonctionnaient seulement sur la partie Rhône-Alpes.
Cela n’a pas fait de bruit mais c’est pourtant une avancée
considérable sur ce secteur qui va éviter la dispersion des forces et au
contraire leur réunion pour être encore plus fort pour trouver des nouveaux
modèles pour notre agriculture régionale.
A la clé, j’espère pouvoir annoncer dans les semaines qui viennent
un acte majeur dans ce secteur qui renforcera notre région comme ayant le
leadership national de la RID agricole.
Mon objectif désormais est de faire admettre dans la négociation
de la future PAC, de donner les compétences et crédits pour la RID au travers
du 2e pilier.
lundi 1 octobre 2018
mardi 11 septembre 2018
lundi 13 août 2018
Le glyphosate ou le procès de Galilée.
Cette histoire de glyphosate que le gouvernement veut
absolument interdire renchérit tout récemment par le procès gagné contre
Monsanto sur ce thème par un jardinier a le don de m’énerver quelque-peu.
On est sur ce sujet dans la pure folie politique
médiatique sans tenir compte aucunement de la science.
En effet 9 agences sur 10 ont déclaré le glyphosate inoffensif
pour la santé humaine et une seule (le CIRC) l’a déclaré potentiellement
cancérigène au même titre que le sel de cuisine, la charcuterie ou n’importe
quels et nombreux produits de la vie courante. Depuis d’ailleurs cette agence s’est
rétractée pour le classer inoffensif mais personne n’en tient compte bien sûr.
Voilà qu’un procès condamne Monsanto non pas pour la
dangerosité de son produit, qui d’ailleurs ne l’est pas, mais parce qu’il n’est
pas marqué sur l’étiquette que si on ne l’utilise pas correctement il y a
danger. Je n’ai encore jamais lu sur le manuel de ma voiture que si je fonçais
dans un mur avec, elle était dangereuse et que si par hasard j’en sortais
vivant je pourrais attaquer Peugeot pour ne pas m’avoir prévenu, c’est à peu
près pareil.
Avec ce procès, voilà qu’on interprète que le glyphosate
est cancérigène alors que ce n’est pas du tout le rendu du tribunal, j’ai un
peu l’impression de revenir au XVIe siècle lorsque Galilée a été condamné parce
qu’il affirmait scientifiquement que la terre tournait autour du soleil contre
l’avis majoritaire de tous ! Relisez l’histoire de Galilée tout y est, les
dénonciations, les procès, les contrattaques scientifiques en vain, les
parutions écrites et enfin la condamnation politique, à l’époque c’est l’église
catholique qui tenait le pouvoir, pour avoir contredit les saintes écritures
comme aujourd’hui l’utilisation du glyphosate contredit le Principe de
Précaution érigé en écriture biblique, je veux dire constitutionnelle.
Voilà un produit universel qui n’est pas classé par la
science plus dangereux que le sucre ou l’eau qu’on interdit comme un totem
arraché à une puissance maléfique.
Regardez sur le site de l’ANSES appelé ephy.anses.fr qui
classe tous les produits phytosanitaires,
voilà le classement du glyphosate :
R53 : Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour
L'environnement aquatique
Voilà sa seule
phase de risque.
Maintenant le cuivre largement utilisé en agriculture biologique :
Xn
: Nocif
- N : Dangereux pour l'environnement
- R22
: Nocif en
cas d'ingestion
- R38
: Irritant
pour la peau
- R41
: Risque de
lésions oculaires graves
- R50/53
: Très
toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes
à long terme pour l'environnement aquatique.
Voilà je n’invente rien tout est vérifiable et c’est public
et je pourrais vous prendre comme cela des centaines de substances diverses et
pour certaines de la vie courante.
Mais le pire c’est qu’on va interdire l’utilisation du
glyphosate pour la seule France avec une utilisation en interculture c’est-à-dire
entre deux cultures, donc jamais sur une culture qui sera récoltée, et on va
continuer d’importer 98% de notre besoin en protéines par le soja d’Amérique,
OGM traité directement en pleine culture par ce glyphosate. Je ne parle
même pas du colza canadien ou de la moutarde canadienne qui subit le même sort
et qui produit 100% de la moutarde que nous consommons en France.
Alors si on interdit le glyphosate ou on ne trouve pas d’alternative
chimique qu’est ce qui va se passer ? Et bien soit on reprendra le travail
du sol mécanique à raison de plusieurs passages d’outils et de tracteurs avec
la consommation de gasoil et l’émission de gaz à effet de serre ou on emploiera
des produits comme le 2,4D toujours autorisé et qui a servit durant la guerre
du Vietnam dans l’agent orange mélangé à du dicamba autorisé en 1967 classé à
risque. Voilà un bon cocktail chimique efficace, guère plus cher que le
glyphosate mais tellement plus toxique.
Ensuite on nous dit : « mais on n’a rien contre
vous les agriculteurs on veut juste vous emmener à une agriculture qui se passe
de pesticide et donc plus naturelle ».
Moi je réponds deux choses : la première êtes vous prêts
à payer 40% plus chère votre alimentation pour compenser la perte de rendement
ou le coût de distorsion économique avec les pays qui utilisent du glyphosate ?
y compris dans la restauration collective qui tirent les prix vers le bas ?
Et la deuxième est mais vous êtes où tous ces gens qui veulent
nous dicter notre façon de faire alors qu’il y a 50 ans vous avez déserté les petites
fermes familiales, la campagne et la nature si parfaite ? pourquoi vous
avez fui cette campagne où un agriculteur gagne 350€/mois pour 70h de travail
par semaine pour aller vivre en ville et nous demander une alimentation à pas
cher ? Pourquoi vous n’êtes pas restés croupir dans les petites fermes
mais tellement bucoliques à vos yeux ? Pourquoi plutôt que nous faire la morale
vous ne revenez pas reprendre des fermes pour nous montrer comment on peut bien
vivre en bio, en permaculture ou autres façons si naturelles et si prometteuses
pour faire fortune ?
J’ai été 5 ans en école d’agriculture, je suis
régulièrement des formations, j’ai mon certiphyto que j’ai obtenu après 2 jours
de formation aux produits phytosanitaires, je lis des revues techniques et
scientifiques, je fais des expérimentations tous les ans avec des nouveaux
produits et nouvelles façons de faire.
La France a la
meilleure alimentation du monde et la plus saine au point que les étrangers viennent
en France pour notre gastronomie ! Et vous croyez que cette gastronomie
elle pousse sur le champ de Mars ??
Alors foutez nous la paix !! et faites-nous
confiance !!
Mais surtout si un jour vous deviez avoir faim vous qui
nous donnez des leçons dans les villes, oubliez-nous et ne venez pas nous
chercher comme en 1945 pour vous donner à manger !! Nous ne serons plus là
et vous demanderez aux américains, aux russes ou aux chinois qui utilisent les
OGM, le glyphosate et tant d’autres produits de vous donner à manger !
dimanche 22 juillet 2018
Macron 1 an après....
Tous ces jours le temps m’a manqué pour venir écrire ici
quelques mots.
Mais les longues heures de moissonneuse ou de tracteur
permettent la réflexion et depuis quelques jours je construisais dans ma tête
un texte sur le 1 an de pouvoir du nouveau président de la république et de la
nouvelle majorité parlementaire élus au juin 2017. Je ne pensais pas que l’affaire
Benalla viendrait si bien appuyer ma réflexion.
En réalité je voulais juste éclairer l’électeur sur l’exercice
du pouvoir à tous les niveaux en m’appuyant sur des exemples en cours dont
celui national.
Je n’épiloguerai pas sur l’affaire qui fait toutes les
unes de la presse depuis 3 jours et avec plus de relativité je veux confirmer
ce que je prédisais et écrivais (on peut relire mes articles précédents) avant
les élections nationales dernières.
Nous avons en réalité à la tête du pays un petit groupe d’hommes,
constitués essentiellement d’Enarques, d’une même caste au service de puissances
dont celles de l’argent. Une poignée d’hommes dirigent notre pays pour des intérêts
bien différents de ceux de la France en faisant apparaître à grands frais de
communication un esprit national.
La majorité constituée de députés « Internet »
sont tous pour la plupart des godillots aux ordres n’ayant pas un soupçon de
liberté ni en acte ni en parole, n’étant même pas écoutés.
Je le vis très nettement au sein de notre assemblée
régionale où des députés macronistes y siégeant ne font que répéter en assemblée
des éléments de langage dictés depuis Paris, le comique les poussant jusqu’à
lire un texte parfois avec peu de rapport du sujet abordé à Lyon. Un bon tiers
des députés macronistes ne siègent pas à l’Assemblée Nationale et les textes de
loi sont adoptés avec moins de 100 députés présents en comptant ceux de l’opposition.
Dans mes responsabilités régionales je côtoie parfois
avec mansuétude des fonctionnaires d’Etat loyaux et bons serviteurs
complétement désemparés par le manque d’information, d’instruction et je ne
parle même pas des financements qui n’arrivent pas, le ministère de l’agriculture
est à la dérive.
L’assemblée des régions de France, l’assemblée des
départements de France avec à sa tête le macro-compatible Bussereau, l’association
des maires de France ont toutes claqué la porte des discussions avec l’Etat, du
jamais vu.
Tout est dirigé par Macron et quelques hommes autour de
lui faute de pouvoir s’appuyer sur une majorité expérimentée, un parti qui n’existe
que dans sa permanence parisienne sans aucun relai local, bref le pouvoir exacerbé
de la Ve république à l’Elysée.
1 an, 1 an et il en reste 4 à vivre alors qu’aucune
réforme d’assainissement de la dette nationale n’a été entreprise créant un
déficit budgétaire qui galope à la hausse, ne profitant même pas du peu de
croissance mondiale comme tous les autres pays d’Europe.
Exercer le pouvoir pour défendre l’intérêt d’un petit
groupe d’hommes richissimes, exercer le pouvoir sans projet de réforme en profondeur
de l’Etat, exercer le pouvoir pour exercer le pouvoir n’a que peu de sens. Combien
de ministres du gouvernement actuel avaient déjà exercé auparavant cette
responsabilité et même combien avaient été élus ? Même pas le président lui-même…
Vouloir tout balayer, vouloir tout changer, faire du
dégagisme dans une démocratie sans respecter le renouvellement normal par les
générations est des plus dangereux.
L’exercice du pouvoir quel que soit le niveau a besoin d’expérience,
de renouvellement collant au changement de génération tout en respectant la
répartition de celles-ci au sein de la société.
L’exercice du pouvoir est un équilibre, un compromis basé
sur des hommes révélant leurs qualités dont seule la démocratie en reste le juge.
La politique a besoin de clivages, d’idées tranchées, de
caps et de directions fortes autour de projets concrets et mesurables dont les
orientations sont très souvent de gros navires à faire changer leur cap avec du
temps.
Macron comme tous ceux qui seraient tentés de faire
croire au miracle du changement par le vide ou par la nouveauté comme on
présente un nouveau produit en tête de gondole, ne feront que toujours duper
les électeurs.
Ces derniers devront plus que jamais juger les candidats
sur leurs actions politiques, sur leurs qualités et leurs défauts à défendre la
cause publique, sur leur solidité à défendre les idées sur lesquelles ils ont
exercé un mandat, à ne pas croire que demain on rasera gratis.
La démocratie moderne est entrecoupée de séquence de 5 à
6 ans suivant les mandats, le temps est à la fois assez long et assez court
pour permettre le changement comme la pérennité des actions dans la continuité
républicaine.
Tous les changements brutaux ont amené les extrêmes au
pouvoir, gageons pour notre pays que cela ne vienne jamais, j’avais prévenu
avant les élections j’ai de plus en plus peur que cela ne vienne pour finir.
jeudi 24 mai 2018
Des nouvelles de Sioule-Biogaz
Je ne vous ai pas donné de nouvelles de Sioule-Biogaz
depuis longtemps mais en voici et plutôt bonnes.
Si je me suis abstenu aussi longtemps c’est que
contrairement à tout ce qu’on pourrait penser les énergies renouvelables
dérangent beaucoup de monde et si nous avons réussi à faire fonctionner notre
unité et non sans mal, c’est après s’être battu contre vents et marées.
Nous avons perdu notre procès contre l’assurance de
Méthajade (MMA) pour l’explosion de la cuve pour deux raisons essentielles, la
première est que bien que nous ayons payé un contrat d’assurance Tous Risques
Chantier et Tous Risques Montages et Essais à Méthajade, son patron Frédéric
Delesquen a bien empoché la prime mais ne s’est jamais réassuré derrière donc
pas assuré, nous avons essayé de faire marcher la responsabilité civile de
Méthajade, mais comme celle-ci a déposé le bilan cette assurance ne pouvait pas
marcher.
La deuxième raison est que l’expertise qui a été
diligentée par le tribunal a un rendu très médiocre. L’expertise faite par Emmanuel Adler de la société
Aconsult a été d’une légèreté remarquable sur le sujet. Un rapport en l’état de
12 pages dont seulement 4 pour répondre au tribunal sur un sujet aussi
complexe, sans aucune mention ni description des organes de sécurité, sans même la fiche technique du constructeur des cuves, nous demandant en plus des 4000€ alloués, 6000€ supplémentaires pour
s’adjoindre un sapiteur financier alors que ce travail fait partie de sa
mission de base désignée par l’ordonnance du tribunal et que nous n'avons évidemment pas donné suite à cette demande.
Pour sa plaidoirie, la partie adverse à court d’argument n’a rien trouvé de mieux que de reprendre des passages entiers des articles sur mon blog et de se demander si l’accident n’était pas intentionnel d’où ce silence depuis des mois.
Il est évident que sur la base d’un rapport sans intérêt,
sans conclusion, sans chiffrage financier le tribunal ne pouvait que nous
débouter.
Après avoir trouvé un accord de sortie avec Air-Liquide
nous avons pris contact avec PRODEVAL pour construire un nouveau purificateur
en remplacement qui correspondait davantage à la particularité de la
méthanisation voie discontinue et qui pouvait inclure notre brevet de
récupération du CO2 pour l’inertage des garages, étapes essentielles dans le
fonctionnement de ce type de méthanisation pour produire du biométhane.
Durant la phase d’élaboration technique du nouveau
purificateur et sa construction, nous avons tout réhabilité la partie
méthanisation. Nous avons redimensionné la partie aspersion du percolât avec du
matériel d’irrigation surdimensionné, revu la partie air, compresseur et vannes
pneumatiques et changé les portes qui viennent désormais de Pologne, des portes
très simples, sans joint gonflant. Tout
l’automatisme a été entièrement reconstruit après une analyse fonctionnelle,
avec des fonctions inédites dans la souplesse et la sécurisation de
l’exploitation qui permet des commandes pouvant modifier le fonctionnement en
cours d’exploitation et donc rectifier la production de gaz, assisté par une
instrumentation sur les différents réseaux, tout est quasiment mesurable et
paramétrable. Un grand travail de qualité grâce à la société APIWATT.
Depuis janvier PRODEVAL a installé le purificateur, le 22
février l’injection commerciale commençait en constante progression pour
arriver à des pics de production dépassant les calculs théoriques à plus de
700Nm3 par jour, même si celle-ci reste fluctuante à un niveau plutôt élevé
permettant d’assurer désormais la rentabilité de l’installation.
Nous avons sorti beaucoup de résultats et de conclusions
sur l’exploitation de la méthanisation et le paramétrage du purificateur en
collaboration avec les équipes de PRODEVAL très à l’écoute avec des techniciens
très compétents et réactifs et avons vraiment un purificateur paramétré à notre
main, performant qui suit la production de biogaz. L’air et donc l’azote, est
toujours l’ennemi de la qualité, il faut absolument aucune entrée d’air, ce qui
peut être acceptable en cogénération mais impossible en production de
biométhane. Une défaillance d’un simple joint peut faire monter le taux d’azote
à 3% ou plus et rendre impropre à la commercialisation le biométhane, et comme
tout fonctionne en dépression l’étanchéité est la clé de tout d’où l’importance
de notre système d’injection de CO2 qui outre les fonctions d’inertage maintien
la pression en cas de chute trop forte. Les
meilleures productions de biogaz sont lorsque les garages sont en dépression
donc leur étancheité est primordiale ou modifiable. Nous avons mesuré que des
garages en pression pouvaient produire de 20 à 30% de moins que des garages en
dépression, c’est normal la pression et la saturation en biogaz inhibe la
production de gaz, alors que la dépression la favorise.
L’inertage au CO2 dès la fermeture des portes après
remplissage chasse l’air et permet une atmosphère anaérobie immédiate.
Au passage notre inertage au CO2 en phase finale de vie
des garages est très sécurisant et c’est une folie de chasser le biogaz avec un
fort pourcentage de méthane avant ouverture avec de l’air, le pouvoir explosif
est alors très fort, 5 à 15% de méthane avec de l’air possède un pouvoir
explosif, il y aura un jour un accident
par une simple étincelle d’un ventilateur, de l’électricité statique dans l’air
ou autres pouvoirs d’explosion.
En revanche le poste d’injection de GRDF est toujours la
galère et très, trop souvent nous ne pouvons injecter à cause de la défaillance
de cet équipement que nous louons par obligation fort cher. Dans la première
période de production avant le changement de purificateur, nous avions eu des
problèmes de compteur, d’odorisation, de mesure et d’analyses, heureusement
nous pouvions avoir accès au poste et avons résolu bien des problèmes nous-mêmes.
Mais désormais l’entrée est interdite ce qui fait qu’en cas de panne de courant
par exemple il faut faire venir un technicien de Clermont (70km) pour appuyer
sur un bouton et c’est nous qui lui disons lequel. Mais nous avons toujours des
problèmes avec le chromatographe qui analyse le gaz et on nous avait dit qu’il
n’y avait pas plus précis et fiable et nous voyons surtout qu’il n’y a pas plus
capricieux, peu fiable tant dans son fonctionnement que dans ses analyses. Nous
avons 3 séries d’analyseurs en ligne en amont qui disent tous pareil et bien le
chromatographe lui, en donne une différente et bien sûr si elle n’est pas bonne
ferme la vanne. Cet appareil est sensible au chaud, au froid, aux vibrations,
nous en sommes au deuxième remplacement total et au moins à la quatrième carte
électronique. L’odorisation fonctionne quand elle y pense et régulièrement il
faut changer une pompe ou régler le dosage. Et bien entendu les pannes sont
souvent le vendredi ce qui fait des réparations le lundi ou le mardi suivant
car les réparations c’est bien sûr en jours ouvrables.
Et puis toujours ce combat avec GRDF sur le manque de
souplesse des normes d’injection. Leur raisonnement est entièrement basé sur le
gaz fossile sans tenir compte que la méthanisation est une activité vivante et
donc aléatoire tant sur la quantité que sur la qualité. Dès que le gaz descend
en dessous d’un dixième de la norme la vanne d’injection se ferme. Cela oblige
donc à mettre une purification démesurée et donc très couteuse alors qu’une simple
souplesse ferait baisser le coût de l’ensemble de 20 à 30% et pourrait
multiplier les projets surtout agricoles. Mais la politique de GRDF c’est des
gros projets très couteux afin de respecter la norme ! la norme c’est pire
que les écritures saintes, même si à côté de cela 98% du gaz consommé en France
est importé et qui ne respecte pas cette norme. Je reste persuadé que les
petits projets agricoles sont possibles et rentables si on assouplit les normes
et qu’on tient compte du pouvoir de dilution dans le réseau.
On nous oblige à respecter toutes les normes pour une
production de 30Nm3/h injectée alors qu’à 200 mètres de nous une usine en
consomme 2000Nm3/h ! C’est complètement fou et ubuesque.
Mais en respectant la norme tout le monde est couvert même
si ça ne sert à rien, GRDF, la DREAL, la CRE, tous ces gens dans les bureaux ne
prennent aucun risque alors que nous faisons tourner l’unité 24h/24, 7j/7 et
que nous avons investi 1,7M€.
Au passage le Crédit-Agricole Centre-France a toujours
été un partenaire fiable dans nos malheurs, patient sur les remboursements, à
notre écoute et même de bons conseils.
En conclusion nous sommes arrivés à faire fonctionner la
seule et unique unité de méthanisation en voie discontinue en France pour de
l’injection de biométhane de manière rentable en accumulant une expertise et
une somme de renseignements sur le fonctionnement de la méthanisation et de la
purification avec la collaboration efficace de gens compétents, à notre écoute
et capables de transposer techniquement notre vision du fonctionnement. Il
reste beaucoup encore à apprendre notamment sur le fonctionnement biologique de
la méthanisation, nous continuons l’expérimentation pour améliorer notre niveau
de production, des améliorations sur la partie technique seraient à apporter,
mais le manque de financement nous limite et nous verrons dans le temps celles
qui seront possibles.