Voilà exactement tout ce qu’il fallait faire pour perdre la
Chambre d’Agriculture du Puy de Dôme !
Cela fait trois ans que les responsables professionnels de
ce département, pour les principaux aujourd’hui en retraite, ont tout fait pour
arriver à la catastrophe attendue. Rien ne pouvait se décider sans l’aval de ces
personnes à l’égo surdimensionné, leurs décisions étaient forcément les bonnes,
rien ne servait d’écouter la base, toute décision devait se prendre dans un cercle restreint entre
quelques sachant, parfois encouragés par quelques administratifs formant une
cour en quête de reconnaissance.
Cela a commencé avec la volonté de fusion Limagrain-Domagri
imposée à la limite de l’exercice démocratique, et créant un clivage pour et
contre cette fusion. La fracture était créée, et l’exercice fut imposé coûte
que coûte, sans discussion possible, avec un semblant de débat verrouillé voir
même en marginalisant et montrant du doigt ceux qui auraient pu avoir l’audace
d’avoir un avis contraire à la volonté d’en haut. J’avais alors prédis à cette
occasion ce qui arrive aujourd’hui…
Ensuite cela a continué avec le dezinguage du président de l’UDSEA63
qui comprenait qu’une division entre la base et le pouvoir était en train de se
créer dans le département, reflétant une fracture entre céréaliers de la plaine
et éleveurs des montagnes. Mais au lieu de comprendre ce qui était en train de
se passer, le pouvoir économique départemental a préféré limoger le président
en direct, jouant sur une alliance contre nature avec le secrétaire général.
Et dernier épisode ce secrétaire général a qui avait été
promise la présidence de la chambre d’agriculture, ayant servi dans les manœuvres
syndicales et étant tombé à son tour en disgrâce, décida de faire sa liste ce
qui amena au résultat qu’on connaît maintenant.
Voilà le résultat du despotisme, du dirigisme en haut lieu,
du pouvoir non partagé, de la surdité à écouter la base, du clanisme, des
arrangements entre amis, des places réparties entre gens de la même pensée, des
mêmes organisations professionnelles, de la démocratie arrangée, et du coupage
de tête à tous ceux qui la dépasse. Celui qui ne pense pas comme la majorité
doit être marginalisé, il ne sert à rien de l’écouter, c’est forcément un
démolisseur, quelqu’un qui veut détruire. Voilà le résultat de l’incompréhension,
de ceux qui se croient au dessus des autres, de ceux qui ont le savoir, le
résultat de ceux qui ont le pouvoir et ceux qui doivent le subir sans broncher.
Mais voilà aussi le résultat de la vraie démocratie, celui qui s’exprime loin
des contingences, celui de l’expression de la base, souvent sur le rejet des élites,
le résultat d’un vote en son âme et conscience en toute liberté.
Ma pensée va immédiatement à ceux qui aujourd’hui subissent
la défaite pour avoir été soit de fervents syndicalistes, soit de loyaux
soldats, soit des victimes du système tels que Claude Raynaud, Jacques
Chazalet, Patrick Trillon et même Bruno Chaput. Ces gens ont mouillé la chemise
au nom de leurs convictions et l’ont ou le payent à la place de tous ceux qui
sont responsables.
Et ne croyez pas que l’histoire se terminera là, les
penseurs ont des fils ou petits fils qui ont été à bonne école et qui savent se
servir du système, ou qui ont la volonté de s’en servir pour les mêmes raisons
qui ont animé les aînés. Il va falloir trouver des boucs émissaires, des
raisons ou l’attitude de personnes qui puissent expliquer ce résultat, j’en
ferai partie.
Le leitmotiv va être : pas de bruit, pas de vague, tout
le monde en rang et pas une tête qui dépasse ! Il faut être du bon côté ! Mais désormais
puisque le débat n’était pas possible à l’intérieur il se continuera à l’extérieur….
Mais mon passé syndical agricole dans un département réputé
difficile, me permet d’envoyer tous mes encouragements aux agriculteurs du Puy
de Dôme dont les idées sont celles de la FNSEA et du syndicat majoritaire
national. Réunissez vous, rassemblez vous, discutez, évacuez les vieilles
chimères, ne laissez pas se décider votre avenir à votre place, adhérez à l’UDSEA63
pour construire un syndicat fort, un syndicat démocratique, un syndicat où tous
et chacun aurez votre place et votre mot à dire ! Vous êtes majoritaires
dans le département à vous de le montrer de manière unie !
construire peut-etre le fruit d'un travail long et acharné, détruire peut-etre l'oeuvre d'une seule journée !
RépondreSupprimerwinston churchill