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lundi 29 décembre 2008
mercredi 17 décembre 2008
Article du Monde
AGRICULTURE PUBLICATION DES COMPTES PRÉVISIONNELS 2008
La production augmente, les exportations résistent, mais les revenus agricoles baissent
L'ANNÉE 2008 laissera un goût amer aux agriculteurs. La valeur de la production de la " ferme France " s'élève certes à 66,7 milliards d'euros, en hausse de 3,9 %, selon les comptes prévisionnels de l'agriculture publiés par l'Insee, mardi 16 décembre. Mais le résultat net baisse de 8,9 %, à 23 milliards d'euros. La faute à l'envolée des prix du fioul et des engrais, et à la volatilité des cours.
C'est comme si le piège se refermait sur les agriculteurs français. En 2008, la production céréalière a augmenté en volume de 18 % et celle de lait de 4 %. En produisant plus, motivés par la flambée des cours et incités à redoubler d'efforts par l'assouplissement des quotas laitiers et la levée des jachères, les agriculteurs ont contribué au retournement des marchés. Au premier semestre, les prix ont continué de grimper, mais au deuxième, ils ont chuté. Les revenus par actif s'en ressentent. Après deux années de hausse, ils sont en 2008 en baisse, à - 15 %.
Si les agriculteurs se retrouvent de nouveau en difficulté, la hausse de la production va contribuer à amoindrir la croissance du déficit commercial français, qui pourrait avoisiner les 60 milliards d'euros en 2008. " Dans un contexte où tous les secteurs s'effondrent, la filière agricole française reste performante sur les marchés mondiaux ", note Thierry Pouch, responsable des études économiques de l'Association permanente des chambres d'agriculture.
INCERTITUDES
En octobre, selon les chiffres publiés le 12 décembre par Agreste, le service des statistiques du ministère de l'agriculture, l'excédent des échanges agroalimentaires est resté stable, à près de 1 milliard d'euros. Si les vins, champagnes et spiritueux, le gros des exportations, sont en baisse, les ventes de produits bruts augmentent. Le blé, par exemple, s'écoule bien, surtout hors de l'Union européenne.
De janvier à octobre, l'excédent s'élève à 8 milliards d'euros, ce qui signifie que le record de 9 milliards de 2007 pourrait être renouvelé en 2008, voire dépassé, car la baisse de l'euro face au dollar est positive pour le secteur.
En manque de visibilité sur l'orientation des marchés, les agriculteurs ne renouvelleront sans doute pas leurs efforts en 2009. En France, ils redoutent que la baisse de la demande alimentaire constatée en 2008 s'installe dans la durée. Un mauvais signe pour l'agroalimentaire, et donc forcément pour l'agriculture.
Sur les marchés mondiaux, les incertitudes s'accroissent aussi. Selon les perspectives de la Banque mondiale, publiées le 9 décembre, les échanges commerciaux pourraient reculer en 2009. " Les principaux partenaires de la France sont l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie et l'Espagne, dont les économies sont en récession ", relève M. Pouch. Aux Etats-Unis, au Japon, ou pour les céréales, au Maghreb ou au Proche-Orient, les achats de produits français pourraient diminuer.
Laetitia Clavreul
© Le Monde
La production augmente, les exportations résistent, mais les revenus agricoles baissent
L'ANNÉE 2008 laissera un goût amer aux agriculteurs. La valeur de la production de la " ferme France " s'élève certes à 66,7 milliards d'euros, en hausse de 3,9 %, selon les comptes prévisionnels de l'agriculture publiés par l'Insee, mardi 16 décembre. Mais le résultat net baisse de 8,9 %, à 23 milliards d'euros. La faute à l'envolée des prix du fioul et des engrais, et à la volatilité des cours.
C'est comme si le piège se refermait sur les agriculteurs français. En 2008, la production céréalière a augmenté en volume de 18 % et celle de lait de 4 %. En produisant plus, motivés par la flambée des cours et incités à redoubler d'efforts par l'assouplissement des quotas laitiers et la levée des jachères, les agriculteurs ont contribué au retournement des marchés. Au premier semestre, les prix ont continué de grimper, mais au deuxième, ils ont chuté. Les revenus par actif s'en ressentent. Après deux années de hausse, ils sont en 2008 en baisse, à - 15 %.
Si les agriculteurs se retrouvent de nouveau en difficulté, la hausse de la production va contribuer à amoindrir la croissance du déficit commercial français, qui pourrait avoisiner les 60 milliards d'euros en 2008. " Dans un contexte où tous les secteurs s'effondrent, la filière agricole française reste performante sur les marchés mondiaux ", note Thierry Pouch, responsable des études économiques de l'Association permanente des chambres d'agriculture.
INCERTITUDES
En octobre, selon les chiffres publiés le 12 décembre par Agreste, le service des statistiques du ministère de l'agriculture, l'excédent des échanges agroalimentaires est resté stable, à près de 1 milliard d'euros. Si les vins, champagnes et spiritueux, le gros des exportations, sont en baisse, les ventes de produits bruts augmentent. Le blé, par exemple, s'écoule bien, surtout hors de l'Union européenne.
De janvier à octobre, l'excédent s'élève à 8 milliards d'euros, ce qui signifie que le record de 9 milliards de 2007 pourrait être renouvelé en 2008, voire dépassé, car la baisse de l'euro face au dollar est positive pour le secteur.
En manque de visibilité sur l'orientation des marchés, les agriculteurs ne renouvelleront sans doute pas leurs efforts en 2009. En France, ils redoutent que la baisse de la demande alimentaire constatée en 2008 s'installe dans la durée. Un mauvais signe pour l'agroalimentaire, et donc forcément pour l'agriculture.
Sur les marchés mondiaux, les incertitudes s'accroissent aussi. Selon les perspectives de la Banque mondiale, publiées le 9 décembre, les échanges commerciaux pourraient reculer en 2009. " Les principaux partenaires de la France sont l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie et l'Espagne, dont les économies sont en récession ", relève M. Pouch. Aux Etats-Unis, au Japon, ou pour les céréales, au Maghreb ou au Proche-Orient, les achats de produits français pourraient diminuer.
Laetitia Clavreul
© Le Monde
Prud'hommes
J’ai été conseillé prud’homme en collège employeur durant 6 ans et maintenant que je suis libéré de cette tâche, sans sortir de la confidentialité dont je suis toujours obligé, je vais faire un certain nombre de révélations, ou vous donner mon sentiment sur cette justice très particulière.
La justice prud’homale est normalement une justice paritaire c’est à dire où les représentants des salariés et des employeurs sont représentés à parité. C’est normalement comme cela que ça se passe, sauf qu’en cas de partage des voix on doit faire appel à un juge professionnel. Déjà là, la parité n’existe plus, mais j’y reviendrai plus tard.
En réalité la justice est faussée dès le départ. En effet tous les jugements sont basés sur le code du travail qui est acquit à 90% à la cause du salarié. Donc difficile de rendre une justice équitable où à 90% l’employeur est en position d’accusé. Ensuite les salariés qui siègent dans cette instance, sont quasi-professionnels. En effet, grâce aux énormes avantages pour le salarié prévus dans le code du travail, celui-ci peut se former durant son temps de travail tout en étant payé par son employeur, il peut siéger au conseil durant son temps de travail, et vaquer à toutes les occupations du conseil durant son temps de travail. Et je peux vous dire que la plupart des conseillers salariés en abusent. J’ai pu assister par exemple pour une affaire jugée, à ce que le représentant salarié devant rédiger le jugement, est venu étudier le dossier avant audience pendant une demi-journée, prit une demi-journée pour l’audience (qui dure de 30mn à 2h…) une demi-journée pour délibérer avec les autres conseillers et deux demi-journées pour rédiger le jugement. Tout ça sur son temps de travail et payé par son employeur dans le cadre de la libération du temps syndical. Je ne vous dis même pas à comparaison lorsque l’employeur doit faire la même tâche, cela se limite au temps minimum de l’audience et 1 à 2h pour rédiger le jugement, chez lui, le soir après le travail…. Si bien que c’est une justice complètement déséquilibrée en faveur du salarié.
J’ai assisté aussi à une affaire ubuesque : Nous avons eu une audience fin juin sur cette affaire. Je précise que juin et juillet sont pour moi des mois très chargés en travail. Pour les raisons que je vous ais cité précédemment, les salariés n’ont pas voulu délibérer immédiatement après l’audience. Il fallait donc convenir d’un autre rendez-vous pour se revoir. Et bien il a fallu que je prenne sur une demi-journée de travail en pleine moisson, car les salariés ne voulaient pas se réunir durant leurs congés, qui bien sur ne tombaient pas en même temps pour les deux, et parce qu’ils avaient en plus des jours de formation à ne surtout pas prendre durant leurs congés !!!
Un autre exemple d’affaire à se taper la tête contre les murs : Un salarié « souffrant » d’une épaule devait être licencié pour inaptitude, d’une entreprise nationale dont le travail était de porter des charges plus ou moins lourdes. Bien que son employeur lui ait proposé une mutation dans l’hexagone, sur des postes administratifs, le salarié a refusé toutes les propositions pour divers motifs, la réalité étant qu’il ne voulait pas quitter son domicile.
Nous avons donc été jusqu’au blocage en jugement et il a fallu faire appel au juge départiteur. Ce dernier étant pour le mieux acquit au code du travail, pour le pire acquit à la cause du salarié, la balance penche très souvent en faveur du salarié qui a eut gain de cause et les indemnités qui vont avec. Là où le bas fait plus que blesser, c’est que ce salarié, puisqu’au chômage, travaille au noir (on dit travail dissimulé…) à monter des maisons !!!!!! Et tout ceci connu des juges…….mais sans preuves, il aurait fallu diligenter une enquête ce qui est impossible dans le cadre de la fonction.
La justice prud’homale n’est donc pas une justice, tout simplement parce qu’elle s’appuie sur des règles très largement en faveur des salariés. Et même un salarié condamné, n’aura au pire que la confirmation de son licenciement mais jamais d’amende significative. A contrario un patron non coupable, sur le fond, aura tout de même une petite indemnité à verser au salarié pour un détail de forme quelconque.
Je pourrai écrire un roman, sur ce que j’ai vécu, et si bien des fois les juges employeurs avons reconnu le tord des employeurs justiciables, très rarement les juges salariés n’ont reconnu de plein gré les tords des salariés justiciables.
Entre des conseillers salariés surformés par du temps grassement mis à disposition par le code du travail et des conseillers employeurs devant prendre sur leur temps de travail pour participer aux jugements, il y a un déséquilibre qui fausse d’entrée le jeu de cette justice. C’est donc exaspéré par 6 années d’injustice, que j’ai laissé cette tâche qui ne cause que frustrations, et je plaide contre l’avis de mes anciens pairs pour une justice professionnelle dans ce domaine !
La justice prud’homale est normalement une justice paritaire c’est à dire où les représentants des salariés et des employeurs sont représentés à parité. C’est normalement comme cela que ça se passe, sauf qu’en cas de partage des voix on doit faire appel à un juge professionnel. Déjà là, la parité n’existe plus, mais j’y reviendrai plus tard.
En réalité la justice est faussée dès le départ. En effet tous les jugements sont basés sur le code du travail qui est acquit à 90% à la cause du salarié. Donc difficile de rendre une justice équitable où à 90% l’employeur est en position d’accusé. Ensuite les salariés qui siègent dans cette instance, sont quasi-professionnels. En effet, grâce aux énormes avantages pour le salarié prévus dans le code du travail, celui-ci peut se former durant son temps de travail tout en étant payé par son employeur, il peut siéger au conseil durant son temps de travail, et vaquer à toutes les occupations du conseil durant son temps de travail. Et je peux vous dire que la plupart des conseillers salariés en abusent. J’ai pu assister par exemple pour une affaire jugée, à ce que le représentant salarié devant rédiger le jugement, est venu étudier le dossier avant audience pendant une demi-journée, prit une demi-journée pour l’audience (qui dure de 30mn à 2h…) une demi-journée pour délibérer avec les autres conseillers et deux demi-journées pour rédiger le jugement. Tout ça sur son temps de travail et payé par son employeur dans le cadre de la libération du temps syndical. Je ne vous dis même pas à comparaison lorsque l’employeur doit faire la même tâche, cela se limite au temps minimum de l’audience et 1 à 2h pour rédiger le jugement, chez lui, le soir après le travail…. Si bien que c’est une justice complètement déséquilibrée en faveur du salarié.
J’ai assisté aussi à une affaire ubuesque : Nous avons eu une audience fin juin sur cette affaire. Je précise que juin et juillet sont pour moi des mois très chargés en travail. Pour les raisons que je vous ais cité précédemment, les salariés n’ont pas voulu délibérer immédiatement après l’audience. Il fallait donc convenir d’un autre rendez-vous pour se revoir. Et bien il a fallu que je prenne sur une demi-journée de travail en pleine moisson, car les salariés ne voulaient pas se réunir durant leurs congés, qui bien sur ne tombaient pas en même temps pour les deux, et parce qu’ils avaient en plus des jours de formation à ne surtout pas prendre durant leurs congés !!!
Un autre exemple d’affaire à se taper la tête contre les murs : Un salarié « souffrant » d’une épaule devait être licencié pour inaptitude, d’une entreprise nationale dont le travail était de porter des charges plus ou moins lourdes. Bien que son employeur lui ait proposé une mutation dans l’hexagone, sur des postes administratifs, le salarié a refusé toutes les propositions pour divers motifs, la réalité étant qu’il ne voulait pas quitter son domicile.
Nous avons donc été jusqu’au blocage en jugement et il a fallu faire appel au juge départiteur. Ce dernier étant pour le mieux acquit au code du travail, pour le pire acquit à la cause du salarié, la balance penche très souvent en faveur du salarié qui a eut gain de cause et les indemnités qui vont avec. Là où le bas fait plus que blesser, c’est que ce salarié, puisqu’au chômage, travaille au noir (on dit travail dissimulé…) à monter des maisons !!!!!! Et tout ceci connu des juges…….mais sans preuves, il aurait fallu diligenter une enquête ce qui est impossible dans le cadre de la fonction.
La justice prud’homale n’est donc pas une justice, tout simplement parce qu’elle s’appuie sur des règles très largement en faveur des salariés. Et même un salarié condamné, n’aura au pire que la confirmation de son licenciement mais jamais d’amende significative. A contrario un patron non coupable, sur le fond, aura tout de même une petite indemnité à verser au salarié pour un détail de forme quelconque.
Je pourrai écrire un roman, sur ce que j’ai vécu, et si bien des fois les juges employeurs avons reconnu le tord des employeurs justiciables, très rarement les juges salariés n’ont reconnu de plein gré les tords des salariés justiciables.
Entre des conseillers salariés surformés par du temps grassement mis à disposition par le code du travail et des conseillers employeurs devant prendre sur leur temps de travail pour participer aux jugements, il y a un déséquilibre qui fausse d’entrée le jeu de cette justice. C’est donc exaspéré par 6 années d’injustice, que j’ai laissé cette tâche qui ne cause que frustrations, et je plaide contre l’avis de mes anciens pairs pour une justice professionnelle dans ce domaine !
lundi 8 décembre 2008
CONCERT
mercredi 3 décembre 2008
Anciennes ou nouvelles variétés?
Dans un post précédent je parlais de cette émission télévisuelle qui avait fait l’apologie des anciennes variétés de pommes de terre au détriment des nouvelles variétés inscrites au catalogue officiel.
Je me suis documenté en peu plus et voici quelques éléments de réflexion supplémentaires.
Tout d’abord l’hybridation n’a jamais été synonyme de réduction du choix variétal. Bien au contraire elle permet un accroissement exponentiel de nouvelles variétés tout en gardant les lignées mères si besoin est. Ensuite l’hybridation ne rend pas la plante plus sensible aux maladies et destructeurs, la preuve la plus flagrante est que le phylloxéra a détruit en trente ans 2 millions d’hectares de vignes, toutes représentants des cépages variés et adaptés localement à leur terroir comportant une multitude de gènes plus disparates les uns des autres. Le sauveur de cette terrible maladie a été un porte greffe américain hybride qui associé aux cépages locaux a permis la résurrection du vignoble français.
Ensuite existe un mythe comme quoi les anciennes variétés sont forcément plus résistantes aux maladies que les nouvelles. Par l’exemple ci-dessus je vous ai prouvé le contraire, mais une étude de l’INRA portant sur les variétés de blé sur une période de 1946 à 1992, prouve que les nouvelles variétés sont souvent bien plus résistantes que les anciennes en terme de rusticité.
Enfin le mythe du rendement contre la qualité est souvent avancé par les défenseurs du progrès d’hier. Hors la rusticité prouvée des nouvelles variétés est par essence synonyme de qualité.
Et pour finir les adorateurs des anciennes variétés mettent en avant le faible nombre de variétés cultivées aujourd’hui contre l’immensité variétale hier.
Il suffit de reprendre les chiffres : En 1974, 45 variétés de blé étaient cultivées dans les champs dont 4 pour 60% de la sole en blé. En 2008 c’est 279 variétés de blé cultivées dont 16 représentent 50% de la surface totale. Pour le maïs c’est encore plus flagrant, 200 variétés en 1976 dont 42% pour une seule variété, en 2008 c’est 1000 variétés cultivées dont la plus connue couvre seulement 5% de la surface.
On le voit bien, certains esprits ne cherchent qu’à vivre dans le souvenir du passé, à renier le progrès, surtout si il est issu de l’intelligence humaine. Les machines à vapeur, les ordinateurs, les métiers à tisser, ont largement fait les frais à leurs débuts de ces frondes qui se transmettent de génération en génération.Aujourd’hui un seul chiffre parle plus que tout : 90% de la surface en soja et maïs aux USA est OGM, et les 10% restants sont l’obligation par la loi de constituer des refuges aux insectes dans chaque parcelle représentant 10% de la surface. Sans commentaire !
Je me suis documenté en peu plus et voici quelques éléments de réflexion supplémentaires.
Tout d’abord l’hybridation n’a jamais été synonyme de réduction du choix variétal. Bien au contraire elle permet un accroissement exponentiel de nouvelles variétés tout en gardant les lignées mères si besoin est. Ensuite l’hybridation ne rend pas la plante plus sensible aux maladies et destructeurs, la preuve la plus flagrante est que le phylloxéra a détruit en trente ans 2 millions d’hectares de vignes, toutes représentants des cépages variés et adaptés localement à leur terroir comportant une multitude de gènes plus disparates les uns des autres. Le sauveur de cette terrible maladie a été un porte greffe américain hybride qui associé aux cépages locaux a permis la résurrection du vignoble français.
Ensuite existe un mythe comme quoi les anciennes variétés sont forcément plus résistantes aux maladies que les nouvelles. Par l’exemple ci-dessus je vous ai prouvé le contraire, mais une étude de l’INRA portant sur les variétés de blé sur une période de 1946 à 1992, prouve que les nouvelles variétés sont souvent bien plus résistantes que les anciennes en terme de rusticité.
Enfin le mythe du rendement contre la qualité est souvent avancé par les défenseurs du progrès d’hier. Hors la rusticité prouvée des nouvelles variétés est par essence synonyme de qualité.
Et pour finir les adorateurs des anciennes variétés mettent en avant le faible nombre de variétés cultivées aujourd’hui contre l’immensité variétale hier.
Il suffit de reprendre les chiffres : En 1974, 45 variétés de blé étaient cultivées dans les champs dont 4 pour 60% de la sole en blé. En 2008 c’est 279 variétés de blé cultivées dont 16 représentent 50% de la surface totale. Pour le maïs c’est encore plus flagrant, 200 variétés en 1976 dont 42% pour une seule variété, en 2008 c’est 1000 variétés cultivées dont la plus connue couvre seulement 5% de la surface.
On le voit bien, certains esprits ne cherchent qu’à vivre dans le souvenir du passé, à renier le progrès, surtout si il est issu de l’intelligence humaine. Les machines à vapeur, les ordinateurs, les métiers à tisser, ont largement fait les frais à leurs débuts de ces frondes qui se transmettent de génération en génération.Aujourd’hui un seul chiffre parle plus que tout : 90% de la surface en soja et maïs aux USA est OGM, et les 10% restants sont l’obligation par la loi de constituer des refuges aux insectes dans chaque parcelle représentant 10% de la surface. Sans commentaire !
mardi 2 décembre 2008
lundi 1 décembre 2008
Borloo serait il un descendant de Lyssenko?
Vous ne savez sans doute pas qui est cet illustre personnage de la période Stalinienne, qui avait fait envoyer au goulag les scientifiques « adeptes de la science bourgeoise » tandis que lui recevait les honneurs et les pouvoirs sur la « science prolétarienne ».
Certes l’époque a changé et les goulags n’existent pas en Europe. Mais notre ministre de l’environnement a tout simplement obtenu la dissolution de la Commission du génie biomoléculaire, et intime l’ordre à l’agence européenne du même nom de revoir ses méthodes d’évaluation.
Vous l’aurez compris il s’agit des OGM.
L’AFSSA (France) et l’AESA son homologue européenne ayant rendu successivement leurs rapports scientifiques rejetant sans ambiguïté la nocivité des maïs OGM sur la santé animale et humaine.
Nous voici donc remonté à d’autres temps où les hommes détenant le pouvoir politique décident des vérités de la science. Il en était déjà des mêmes méthodes avec Galilée et sa terre ronde, de la période de l’inquisition, et du stalinisme plus près de nous.
Hors contre tous les avis officiels de la science, délivrés par des agences officielles et qui plus est payées par les états, Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet ont décidé que les OGM étaient néfastes à la santé, et que par conséquent il fallait continuer à les interdire et ne plus donner la parole aux scientifiques officiels.
Nous voilà donc revenu au temps de l’obscurantisme le plus noir, et paradoxalement dans une civilisation où les scientifiques et les chercheurs maîtrisent leur art comme jamais aucune civilisation ne l’a connu auparavant.Les années passent, mais les méthodes ne changent pas…
Certes l’époque a changé et les goulags n’existent pas en Europe. Mais notre ministre de l’environnement a tout simplement obtenu la dissolution de la Commission du génie biomoléculaire, et intime l’ordre à l’agence européenne du même nom de revoir ses méthodes d’évaluation.
Vous l’aurez compris il s’agit des OGM.
L’AFSSA (France) et l’AESA son homologue européenne ayant rendu successivement leurs rapports scientifiques rejetant sans ambiguïté la nocivité des maïs OGM sur la santé animale et humaine.
Nous voici donc remonté à d’autres temps où les hommes détenant le pouvoir politique décident des vérités de la science. Il en était déjà des mêmes méthodes avec Galilée et sa terre ronde, de la période de l’inquisition, et du stalinisme plus près de nous.
Hors contre tous les avis officiels de la science, délivrés par des agences officielles et qui plus est payées par les états, Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet ont décidé que les OGM étaient néfastes à la santé, et que par conséquent il fallait continuer à les interdire et ne plus donner la parole aux scientifiques officiels.
Nous voilà donc revenu au temps de l’obscurantisme le plus noir, et paradoxalement dans une civilisation où les scientifiques et les chercheurs maîtrisent leur art comme jamais aucune civilisation ne l’a connu auparavant.Les années passent, mais les méthodes ne changent pas…