Nous célébrons ce jour par
cette cérémonie patriotique dédiée à la dernière guerre en Europe de l’ouest,
73 ans de paix sur notre sol.
J’aurais pu comme souvent à
cette occasion vous dire que nous célébrons la victoire de la France et de ses
alliés sur l’occupant nazi, mais je préfère positiver et dire que depuis cette
date symbolique du 8 mai, car vous le savez la reddition allemande a eu lieu en
réalité le 7 mai, nous vivons en paix sur notre sol.
Nous vivons en paix car à
ce jour officiellement aucun pays ne nous a déclaré la guerre et que l’Europe
est devenue une unité politique, certes légère, mais au moins aucun pays en son
sein ne pense à prévaloir sur son voisin, l’envahir ou discuter ses frontières.
Nous vivons dans une paix
fragile. A notre porte et même plus loin la guerre fait rage, parfois
ouvertement et parfois sans le dire.
C’est le cas de la
frontière entre la Russie et l’Ukraine, la Syrie, l’Irak, le Kurdistan, le Yémen,
le Soudan mais c’est aussi de manière induite et pernicieuse une guerre larvée
sans frontière et partout à la fois.
Cette guerre faite de
terrorisme qui attaque sans armée, sans plan de bataille, sans corps constitué
officiellement, partout et nulle part à la fois.
73 années de paix mais pas
forcément 73 ans en paix.
Cet armistice signé entre
ennemis ayant des généraux à leur tête il y a 73 ans, ne pourra jamais être
transposé à une fin du terrorisme car cette guerre est celle des faibles, des
lâches des sans repères voués à un fanatisme devenu un choix parce
qu’invisible.
Le terrorisme sera
toujours l’arme des extrémistes, des antidémocrates, de ceux pour qui la
république n’est qu’un arrangement entre hommes, de ceux qui pensent que le
débat public n’est qu’une compromission.
Nous vivons sans doute la
période de paix la plus longue de l’histoire de notre pays sur notre sol
métropolitain.
Nous vivons en paix grâce
à l’union des peuples, grâce à l’unité de ceux qui, sur tous les continents ont
combattu l’extrémisme, parce que les exactions ne payent jamais et ne font
qu’enrichir le terreau du ressentiment.
Alors j’ai envie de vous
remercier tous.
Vous les musiciens qui
mettez l’éclat et faites entendre la musique de la paix.
Vous les pompiers, les
secouristes qui par votre action apportez la paix sur les corps et les âmes
meurtris,
Vous les gendarmes et
policiers qui faites régner l’ordre pour le maintien de la paix,
Vous les autorités militaires
et religieuses garantes de notre paix physique et spirituelle,
Vous mes collègues du
conseil municipal qui symbolisez que la paix passe par la démocratie, Vous les
portes drapeaux, les anciens combattants qui témoignez que la paix gagne sur la guerre,
Vous les écoliers et vos maîtres qui savez que
la paix s’apprend
Et vous toutes et tous qui
êtes ici ensemble pour témoigner de ce besoin de paix et de cette célébration
de cet effort dans son maintien chaque jour.
Merci d’être là en ce 8
mai 2018 pour célébrer la paix, celle payée par le sang de ceux tombés en son
nom, qui ne savaient sans doute pas en livrant bataille que ce serait pour si
longtemps, leur effort jusque dans la mort vaut bien qu’on leur rende hommage
en ce jour et qu’on prenne un peu de notre temps pour leur mémoire.
Vive la république, vive
la France.
Très beau discours.
RépondreSupprimerBien vôtre. NQF
bien dit ! je partage, avec un peu de retard...
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