mercredi 28 mai 2014

Mon discours à l'occasion de la cérémonie de la première journée de la comémoration de la Résistance.

Le 27 mai 1943 Jean Moulin fédérait les différentes organisations de la résistance intérieure en créant le Conseil National de la Résistance.
71 ans plus tard nous célébrons la première journée d’hommage à ce mouvement de lutte contre l’ennemi d’alors, décrétée par une loi de juillet 2013 sur proposition du sénat.
Il est grand temps de penser à honorer ceux qui pour beaucoup ont donné de leur vie pour notre liberté.
Il y eut bien sur le premier d’entre eux le Général De Gaulle qui par un courage impérieux s’opposa au pouvoir d’alors dès 1940, résistant déjà à la pression politique du moment pour mettre sur pied une armée secrète, une armée de l’ombre qui par des actes de bravoure entraveront les nuisances de l’ogre nazi jusqu’à la libération, aidée par les alliés.
Il y eut bien sûr comme vous l’avez rappelé Jean Moulin, Préfet impétueux au service de la France bien plus que de sa hiérarchie, qui créa ce conseil national et organisa ces mouvements hétéroclites pour une efficacité accrue avant de mourir sous les coups de l’occupant dans d’horribles souffrances.
Il y eut Rol-Tanguy, Lucie Aubrac, Pierre de Bénouville, Pierre Brossolette, Georges Seguy, Jacques Chaban Delmas parmi les plus célèbres, mais ma pensée ira aussi et surtout à tous les inconnus, toutes les petites mains, tous ceux qui ont fait dérailler les trains ou simplement fait passer un message caché sous la selle du vélo. Chaque pièce du puzzle aussi importantes les unes que les autres qui constituaient une masse invisible, cachée mais efficace.
Ce sont ces résistants qui me tiennent chaud au cœur et qui me rendent fier d’être français, d’être attaché à la mémoire de ceux qui ont agis pour ma liberté, pour notre liberté.
Les idées extrêmes sous l’habit de la démocratie réapparaissent aujourd’hui pour des raisons similaires à 1938. Ne recommençons pas la même histoire et avant même que l’affrontement, la division, la persécution ne fasse loi, résistons pour un idéal de liberté et de fraternité. Résistons pour le débat d’idées, résistons pour le courage face aux épreuves économiques et sociales à venir, résistons pour une équité entre nous.
Notre mémoire commune et l’entretien du souvenir doivent être le garant de cette résistance moderne dont mesdames et messieurs les anciens combattants vous avez la charge à transmettre aux générations futures et nous savons que vous le faites et que vous le faites bien.


Ami, si tu tombes un ami sort de l´ombre à ta place.

1 commentaire:

  1. très bonne intervention . Il est inadmissible que certains se permettent de transformer cette commémoration en MANIFESTATION CGT et surtout POLITIQUE .
    C'est un outrage à la mémoire .

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