Le conseil fédéral de la FNSEA s’est tenu jeudi 19 septembre
à Paris auquel j'ai participé avec au menu la PAC. Et c’est bien un menu justement que Xavier Beulin
a expliqué aux membres réunis et non une carte au choix dans lequel le ministre
viendra chercher ce qui l’arrange. La proposition de menu global fait suite à
de longues discussions entre régions, départements dont le nôtre, et sections
spécialisées afin d’arriver à un consensus qui a été validé à l’unanimité du
conseil d’administration de la centrale syndicale. Le président est très ferme
vis à vis du gouvernement et lui demande de tenir compte de ces propositions
dans la globalité car justement faisant l’objet de négociations et émanant du
syndicat représentant une très large majorité des agriculteurs français.
Ce menu propose en résumé une convergence ramenée à 60% avec
une limitation maximum de 30% de baisse par rapport aux références de début de
période, un couplage sur les productions d’élevage ainsi qu’une volonté forte
de compensation des handicaps notamment autour de l’ICHN renforcée par
l’adjonction de l’ancienne PHAE et l’abandon de l’idée de la surprime aux
premiers hectares pouvant favoriser l’agriculture de loisirs des non-agricoles
ou le retard de prise de la retraite par les agriculteurs.
La FNSEA ne souhaite pas non plus un verdissement exagéré et
qui soit proportionnel en tenant compte de particularités locales dans le but
de ne pas déstabiliser des filières locales.
Enfin notre syndicat souhaite un engagement fort de l’Etat
français dans le cofinancement de mesures européennes notamment en faveur du
développement rural au travers du deuxième pilier en direction de
l’agriculture.
Si le ministre devait prendre des dispositions s’écartant de
ce menu, Xavier Beulin a promis une réponse forte à la hauteur de l’enjeu par
des actions syndicales.
L’enjeu est de répondre à un soutien de l’élevage, un
maintien d’actifs sur tout le territoire et de favoriser la productivité des
exploitations agricoles.
Bien entendu un grand nombre de mesures accompagnent dans le
détail ces propositions qui ne se veulent pas exhaustive pour le moment.
Vraisemblablement le président de la république annoncera
des arbitrages lors de sa venue au sommet de l’élevage il convient donc en
attendant de rester unis derrières ces propositions.
L’Allier ne peut que se féliciter de propositions renforçant
l’agriculture départementale dans les orientations prises depuis des années. La
FNSEA03 a milité et est intervenue fortement pour le couplage des aides sur
l’élevage et pour une convergence limitée qui ne pénalise pas les exploitations
existantes. La revalorisation des zones à handicap naturel pourra compenser
pour beaucoup la baisse ou le manque d’augmentation des aides directes. Notre
syndicat départemental restera très vigilant à la redéfinition des zones
défavorisées qui interviendra après 2018 et qui conditionnera pour beaucoup le
versement des aides spécifiques à ces zones.
En dessous de 50 ha c'est une agriculture "de loisir"??? Vous ne manquez pas de culot, et ça se dit défendre les agriculteurs dans leur diversité... Les éleveurs herbagers, on a comme l'impression qu'ils ne font tous petits chez vous...
RépondreSupprimerIl ne faut pas se méprendre sur l'agriculture de loisir. Je veux dire par là que dans l'Allier il y a beaucoup de professions libérales aisées qui achètent une belle maison voir un petit château avec une dizaine ou vingtaine d'hectares autour, qui se déclarent à la MSA comme exploitant pour avoir l'autorisation d'exploiter et mettent quelques chevaux ou moutons. Est il normal que ces personnes touchent deux fois le montant PAC sur leur hectares? N'est-ce pas de l'argent pris dans la caisse des agriculteurs détourné à d'autres fins? Les vrais petits exploitants herbagers en dessous de 50ha auront la possibilité de recourir au deuxième pilier qui leur donnera bien plus que la surprime des 50 premiers hectares.
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