J’ai assisté au premier forum du SMICVAL à St Emilion sur
l’économie circulaire. Mais qu’est ce
que l’économie circulaire ? On pourrait qualifier directement cela par
recyclage. Sauf que ce n’est pas si simple que cela. Outre l’excellent accueil
des organisateurs, ces deux jours étaient forts intéressants avec beaucoup d’échanges
d’expériences, des réflexions par des universitaires, chercheurs et
spécialistes, et la présence du ministre de l’environnement avec lequel j’ai pu
échanger quelques instants sur la méthanisation. J’intervenais à ce colloque
sur la méthanisation.
En effet l’économie circulaire a pour fondement principal
le recyclage, celui des matières premières, des déchets ou de tout ce qui a été
utilisé et pouvant resservir dans son état ou par une transformation. Certes
cette économie est portée essentiellement par les mouvements écologistes et les
partis politiques s’y rapprochant, mais pas seulement et c’est là sans doute l’intérêt.
Je retiens du discours du ministre que cette économie
doit être le bras armé de nos problèmes écologiques et que c’est l’écologie
constructive et non punitive. Et c’est là que cela devient intéressant car le
recyclage devient un vrai enjeu économique capable de produire des nouveau
produits, sans pour autant se priver ni aller vers la décroissance. Il y a bien
eu quelques propos en deux jours en faveur d’une fiscalité contraignante, d’une
réglementation plus stricte, de nouvelles normes, mais ce n’était pas le ton
général et seulement de quelques écolos intégristes, la très grande majorité
des présents étaient des chefs d’entreprises, des élus, des fonctionnaires des
administrations pas très bobos.
Evidemment quelques grosses sociétés bien connues en France
dans le traitement des déchets n’ont pas attendu ce forum pour faire quelques
choux gras dans leur activité sur ce créneau, mais la tâche étant tellement
gigantesque que seules elles ne peuvent y arriver et les élus et entrepreneurs
ont des opportunités fabuleuses de développer cette économie sur beaucoup de
secteurs.
La méthanisation en est le plus bel exemple avec l’utilisation
de déchets organiques pour produire de l’énergie, dans ce domaine tout est à
faire et nous pouvons pourvoir à une grande quantité de notre énergie par ce
moyen, se libérant dans des dizaines d’années du pétrole ou du nucléaire. La
recherche et le développement ont un rôle capital à jouer dans l’économie
circulaire car tout est encore à inventer à partir de ce que nous possédons
déjà, mais aussi en plus de ce que nous connaissons, je pense aux
biotechnologies, à la physique et la chimie entre autres.
J’ai découvert un pan de l’écologie très intéressant à l’opposé
de l’écolo bio, qui souhaite la décroissance et revenir au 17e siècle.
Au contraire c’est créer de nouvelles valeurs ajoutées, de nouveaux services,
produire davantage, utiliser des matériaux que nous possédons et que parfois
nous ne savons que faire pour les transformer en de magnifiques réalisations
utiles à tous les citoyens. Une nouvelle gouvernance peut naître de cela et de
nouvelles formes d’entreprises notamment coopératives peuvent être adéquates
pour accompagner cette économie.
Nous avons localement déjà des entreprises penchées sur cette économie, comme le SICTOM à Bayet, l’entreprise
de recyclage des poteaux à St Loup, Colas qui recycle une partie des matériaux
de voirie, mais ce n’est rien à côté du potentiel existant. C’est une nouvelle
possibilité d’innovation qui peut emmener vers la création d’emplois et de
nouvelles technologies.
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