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mercredi 21 octobre 2009
Budget en trompe l'oeil
Voici l'utilisation du budget agricole du Conseil Régional d'Auvergne:
Installation: voté: 1.329.352€ dépensé: 386.699€
Diversification: voté: 600.000€ dépensé: 286.190€
Conseil aux agriculteurs: voté: 160.000€ dépensé: 0€
Emploi salarié: voté: 300.000€ dépensé: 59.040€
Bâtiments et investissements éleveurs: voté: 3.333.617€ dépensé: 1.260.329€
CUMA: voté: 550.303€ dépensé: 202.667€
Charte porcine: voté: 303.886€ dépensé: 0€
Agriculture biologique: voté 700.000€ dépensé: 105.580€
Contrat de valorisation et de qualité: voté: 1.8169.05€ dépensé: 47.420€
Manifestation et promotion: voté: 300.000€ dépensé : 87.750€
Projets exemplaires d'agriculture durable: voté: 450.000€ dépensé: 35.000€
Gestion de l'eau: voté: 450.000€ dépensé 0€
Etudes: voté: 110.000€ dépensé: 10.000€
Total: Voté: 10.797.931€ dépensé: 2.480.675€
Ce constat est au 21 septembre 2009. Le budget voté est consommé à 23%.... Alors faut il croire que sur les 3 mois qui restent les élus de cette collectivité vont engager 77% restant? Ou alors est-ce un budget d'affichage?
Il est très facile d'inscrire de grosses sommes sur des lignes dont on sait qu'elles ne seront pas dépensées...
Pendant ce temps là les agriculteurs auvergnats cumulent les difficultés financières sans que le Conseil Régional dédaigne vouloir les aider....normal il n'y a pas de lignes budgétaires pour ça....
Ils feraient mieux d'envoyer le fric directement à tous les agriculteurs, gageons qu'il serait mieux dépensé.
RépondreSupprimerDes primes ! Pas des fonctionnaires !
Tu ne nous parle plus de la fusion entre Limagrain et Domagri hors ici en limagne beaucoup de bruits circulent et certains les plus fous. Toi qui ne parle pas la langue de bois et qui est écouté pourquoi ne dis tu rien?
RépondreSupprimerje confirme le comentaire précédent, des noms d'administrateurs circulent en plus de ceux qui vont rentrer par Domagri et aucun sont semenciers!!! j'espère que tu te présente???
RépondreSupprimerun semencier
Pour les aides, pire que ça, il existe les aides aux investissements OCM Vin, réparties entre les 2 piliers (FEAGA / FEADER).
RépondreSupprimerLes aides qui passent par le FEADER, donc par les régions concernent principalement l'aval de la production (étiquetage par exemple)car l'ARF (association des régions de France) a voulu garder des prérogatives dans ce sens...
Sachant que le Document Régional de Développement Rural de l'Auvergne dans lequel doivent être inscrites ces aides ne comportait RIEN pour nous avant la mise en place de ces aides... la vigne et le vin ne figurait même pas dans le diagnostic de la région... elle a dû modifier son DRDR mais avec ses propres "conditions", sans nous consulter.
Et bien, à l'heure actuelle, la région, qui a touché de l'argent pour cela, soumet ces aides à une notion de "diversification", c'est à dire qu'elle donnerait une aide pour une étiqueteuse QUE si tu n'étiquetait pas avant ! Autrement dit, elle nous empêche de bénéficier d'aides qui nous sont pourtant destinées... et qui se mettent en place SANS SOUCI dans d'autres régions.
Alors quid de la régionalisation des aides ? Perso, je suis CONTRE... je ne vois pas pourquoi mon collègue de Languedoc Roussillon toucherait une aide et moi non, pour le même investissement ! C'est de la distorsion de concurrence !
Emmanuel, je suis d'un age où mon avenir est derrière moi. Mais je peux t'assurer que les semenciers sont en train de perdre Limagrain. Si vous les jeunes ne réagissez pas vous perdrez ce bel outil. Courage!
RépondreSupprimerJacques
On veut faire du socialisme avec Limagrain! On va reprendre une coop en déroute financière juste pour partager le gateau. Partager avec ceux qui crachent tous les jours sur Limagrain! Les 10000€ que je met en capital social sur des productions de semences valent plus que celui qui achète une palette d'aliment par an! Non à la fusion! Emmanuel réagis!! C'est le moment!
RépondreSupprimerMonsieur,
RépondreSupprimerVice-Présidente à l'agriculture de la Région Auvergne, je ne peux vous laisser poster sur votre blog des informations qui se trouvent être totalement erronées. En effet, je pense être relativement bien informée de la situation des engagements 2009 de la Région sur le budget agricole et elle est la suivante.
Une majorité de dossiers sont engagés sur les deux dernières commissions permanentes de l'année. Cette situation peut vous sembler anormale, ce fut le cas à mon arrivée aux responsabilités. Elle est le résultat d'un fonctionnement très simple : Les chambres d'agriculture nous font part de leurs dossiers conseil qu'après les avoir réalisés, donc au mois d'octobre pour un paiement en décembre ; les résulats des appels à projets sont engagés en octobre car nous laissons plusieurs mois aux porteurs de projets pour construire sereinement leurs dossiers ; le paiement des MAE ne peut se faire qu'après instruction par les services de l'Etat des dossiers déposés au 15 mai, généralement nous en avons connaissance en octobre... Les exemples sont nombreux et je ne les listerai pas tous.
A ce stade, au 30 octobre très précisement, les services de la Région ont connaissance de quasiment l'ensemble des dossiers qui seront votés cette année. Aussi j'ai le plaisir de vous annoncer que nous engagerons bien plus de 80% des crédits qui ont votés en décembre dernier sur le budget agriculture.
Vous aurez tout le loisir de contester ce chiffre, je n'en doute absolument pas. Ceci dit, sachez que la comptabilité est affaire de compréhension de ce que l'on lit : aussi ne confondez pas les autorisations de programe qui sont les montants maximum engageables sur l'année et le résultat des cumuls antérieurs et les crédits de paiement qui sont les sommes réellement engagées dans l'année. Cette nuance purement comptable est pourtant la base de l'analyse de chiffres publics d'une collectivité. Faire des amalgames ou des raccourcis est naturellement source fréquente d'erreurs, c'est d'ailleurs le cas de l'opposition régionale de manière très fréquente et cela donne lieu bien souvent à des débats stériles qui n'apportent aucune solution concrète sur les perspectives de l'agriculture régionale. Pire encore, je ne vous entend ni ne vous lis sur les retards de paiement de l'Etat sur ses dossiers... Il est pourtant principal financeur au niveau régional... la Région est elle régulièrement remerciée et appréciée pour ses mises en paiement rapide et toujours honorés...
Chaque année à la même saison fleurissent les articles à l'instar du vôtre sur le niveau d'engagement de la Région. Je comprends votre inquiétude. Il est de mon rôle de tenter de vous rassurer.
Enfin, la Région a reçu par la loi de 2004 le rôle de chef de file de l'économie régionale. A ce titre et compte tenu de la situation délicate voire de détresse de nombre d'agriculteurs et tout particulièrement d'éleveurs, le Président de Région et moi même avons pris l'initiative de créer une cellule de veille économique sur les filières d'élevage qui sont durement touchées en Région Auvergne. Elle se réunira dans quelques jours. Paritaire, coordonnée, elle aura pour mission d'analyser les situations à court terme pour donner des solutions transitoires les plus adaptées et de donner des perspectives à long terme pour notre Région Pour cela, c'est de la collaboration de tous les acteurs dont nous avons besoin. Pas de la suspicion ni de procès d'intention. Il en va de l'intérêt collectif de la filière.
En espèrant que vous publierez ce droit de réponse, je reste à votre écoute
Elisabeth THEVENON-DURANTIN
Vice Présidente de la Région Auvergne
Permettez moi d'ajouter un deuxième commentaire
RépondreSupprimerPs :
L'un de vos interlocuteurs a par ailleurs posté un commentaire sur les crédits FEADER, sachez que la Région ne perçoit aucun argent du Feader. Ses interventions peuvent appeler des contreparties européennes qui sont des crédits gérés par l'Etat, sur la base de règlements qui sont généralement soumis aux collectivités en dernier recours et sur lesquels nous ne pouvons être force de proposition. Il nous reste encore beaucoup de progrès à faire en matière de concertation Etat / Région. L'affectation des crédits européens et nationaux sont d'ailleurs des dossiers généralement plus concertés avec la profession à travers le syndicalisme majoritaire qu'avec les collectivités. Quant à la régionalisation des crédits, je vous invite à me donner vos coordonnées et je pourrai vous adresser l'ensemble des éléments qui vous permettront de porter un jugement sur le travail réalisé par les Régions de France. Je me tiens à votre entière disposition là encore pour vous les transmettre et vous les commenter.
Elisabeth THEVENON-DURANTIN
Vice-Présidente Région Auvergne
Excuse-moi Manu de polluer ton blog, mais je fais réponse à Mme THEVENON DURANTIN ;
RépondreSupprimerPermettez-moi de vous répondre point par point car je ne peux vous laisser affirmer certaines choses ;
A propos de l'OCM Vin, je ne peux vous laisser dire que les collectivités ont été consultées en dernier recours. En effet, un travail de concertation a eu lieu en décembre 2008, auquel a participé l'Association des Régions de France (ARF). Ce travail a permis la fixation d'une ligne de partage entre les 2 piliers (FEAGA / FEADER) et les régions ont bien eu leur mot à dire, avec justement l'objectif affiché de garder des prérogatives dans ce domaine.
Dire que les professionnels "majoritaires" ont fait sans vous est tout à fait erroné. Par ailleurs, l'organisation nationale de métier qu'est "Vignerons Indépendants de France" à laquelle j'appartiens a siéger lors de ces concertations, et peut témoigner des échanges réalisés.
Autre point, sur le fait que la région ne reçoive pas de fonds du FEADER.
La nouvelle organisation commune du marché vitinicole (OCM) qui est entrée en vigueur l'an passé a prévu le transfert de 142 millions d'euros du FEAGA vers le FEADER dans les régions viticoles, à utiliser entre 2009 et 2013 et la répartition de ces 142 millions vise l'ENSEMBLE des régions viticoles de France, quelque soit son importance... Ainsi la région Auvergne est bien concernée, et bénéficie à ce titre d'une enveloppe certes modeste, de 127.000 euros. Les professionnels ont demandé que ces crédits qui viennent de l'OCM viticole aillent EXCLUSIVEMENT aux acteurs de la filière.
Il convient donc d’utiliser ces crédits en s’appuyant sur les dispositifs existants du volet régional du Plan de Développement Rural Hexagonal (PDRH) en modifiant, complétant ou introduisant des dispositifs non activés à ce jour autour par exemple des mesures 121 B et C (modernisation des exploitations), 214 (mesures agro-environnementales), 313 (tourisme) 331 (formation des acteurs économiques ruraux en particulier l’oenotourisme)…..
La région Auvergne reçoit bien au titre du développement rural et de la mise en œuvre du PDRH français dans sa région des crédits communautaires (FEADER) via l’Etat. Ces crédits viennent compléter ses propres crédits d’intervention avec la règle du co-financement.
Il n’appartient qu’à la région de prévoir au moins 127 000 euros sur 5 ans (soit 25 400 euros par an) au profit de la filière viticole Auvergnate qui viendrait s’ajouter au 127 000 euros de l’OCM / FEADER. Ce qui ferait pour la filière viticole Auvergnate un budget de 254 000 euros au minimum sur des dispositifs ou mesures à négocier avec les organisations professionnelles régionales du secteur viticole.
L'organisation départementale que je préside se tient à votre disposition pour cela. Notre chargée de mission régionale a déjà pris contact avec vos services, mais a reçu une fin de non recevoir, et s'est vu répondre que vous aviez ajouté une clause de diversification obligatoire pour prétendre à ses aides. Ce que je ne comprends pas, et que je désapprouve, puisque je vous le rappelle, les autres régions françaises n'ont pas mis en place un tel système. Ce qui est donc caractéristique d'un déséquilibre et d'une distorsion entre professionnels exerçant la même profession dans des régions distinctes. D'où mon hostilité à une régionalisation des aides.
Je vous propose donc de continuer cet échange par un biais plus "conventionnel" et "officiel". Je vous ferai donc parvenir un courrier reprenant ces différents éléments et espère pouvoir engager une réelle réflexion avec vos services.
Corinne Laurent
Présidente de la Fédération Départementale des Vignerons Indépendants de l'Allier