dimanche 20 septembre 2009

Carbone et réchauffement climatique


Depuis quelques semaines la taxe carbone fait l’actualité. Je voulais écrire un post sur le sujet mais je tenais à vérifier un certain nombre de renseignements, j’ai donc pris mon temps et surtout afin de justifier l’activité agricole dans ce débat. Je vais essayer de faire simple et court.
En premier lieu, s’il est prouvé que le CO2 (dioxyde de carbone) est pour UNE des causes du réchauffement climatique, il est certain qu’il n’est pas la seule cause. En effet le NO2 (dioxyde d’azote) à un pouvoir 200 fois plus important que le CO2 comme gaz à effet de serre. Hors ce NO2 est une des transformations par l’homme de l’azote qui je le rappelle existe à l’état naturel à hauteur de 78% dans l’air que nous respirons tous les jours.
Se focaliser sur le CO2 est donc sans doute une erreur écologique mais qui s’explique par le fait que le CO2 est le résultat de la combustion du carbone existant dans les énergies fossiles et donc très facilement quantifiable. Il est impossible aujourd’hui de quantifier la transformation de l’azote contenu dans l’air…. ! Il est donc impossible de taxer ce que l’on ne connaît pas.
Je ne reviendrai pas non plus sur le fait qu’à l’échelle de l’histoire de notre planète des réchauffements bien plus importants ont eut lieu dans les siècles passés, dus à des incendies gigantesques de la taille de plusieurs pays brûlant les forêts et donc par conséquence libérant le carbone et donc le CO2 réchauffant la planète. Il en est de même des éruptions volcaniques libérant du CO2 du SO2 ou du NO2, tous étant la cause de réchauffement.
Mais ces phénomènes remontent à des millions d’années et l’écologie politique n’existait pas faute de l’existence de l’homme.
Donc aujourd’hui l’homme est présent sur terre et son activité provoque une partie de l’émanation des gaz étant une des causes du réchauffement climatique.
Dans le débat qui oppose les scientifiques sur le rôle du CO2 dans l’accumulation des gaz à effet de serre dans notre atmosphère, le pouvoir politique a décidé de tout faire pour réduire la production de ce gaz et donc de réduire la consommation de carbone, d’où la taxe carbone. A en croire les médias, l’idée générale aujourd’hui est que l’homme ne fait que dépenser les stocks de carbone présents à l’état naturel, jamais je n’ai entendu une seule fois dire du bien des activités captant le carbone et le stockant limitant par-là même sa profusion dans l’atmosphère.
Pourtant il suffit de se rappeler ses cours de lycée et principalement le cycle du carbone, pour admettre que la principale source de stockage du carbone (on parle de puits de carbone) sont les plantes ! En effet les plantes dans leur croissance captent le CO2 contenu dans l’air pour le transformer par le biais de la photosynthèse en éléments organiques. Il est admis en moyenne que sur une année 20% de la matière sèche fabriquée l’est par consommation du carbone. Et les plantes en C4 (plantes tropicales et le maïs) captent deux fois plus de carbone que les plantes en C3 (toutes espèces connues sous nos contrées).
Une plantation de chênes (plante en C3) produit en moyenne 180kg de matière sèche par an. Sachant que la densité de chênes par hectare est d’environ 120 arbres cela nous fait une production de 21 T de matière sèche. Si on considère que 20% de ces 21T sont du carbone un hectare de forêt stocke 4,5T de carbone à l’hectare.
Un hectare de maïs (plante en C4) peut produire en moyenne 20T de MS par an. Si on considère que 40% de ces 20T sont du carbone c’est 8T/ha de carbone que stocke le maïs.
Ainsi donc 1 hectare de maïs stocke deux fois plus de carbone qu’une forêt. Oui et non. Oui à l’instantané, non sur le long terme, car il faudra 150 ans avant d’utiliser un chêne et seulement 6 mois avant d’utiliser les grains de maïs. Le stockage à long terme est donc en faveur de la forêt. Mais sur un hectare de maïs seulement 20% de la plante (les grains) sont exportés et consommés donc brûlés et émis dans l’atmosphère, tandis que lorsqu’on brûle un arbre même si c’est au bout de 150 ans c’est 95% de la plante qui est utilisé et brûlé !
On le voit bien quelle que soit son mode de production l’agriculture (la sylviculture étant un mode d’agriculture) joue un rôle majeur dans la réduction du CO2 de notre planète.
Hors aujourd’hui vouloir taxer l’agriculture comme les autres activités de l’homme sur terre est un contresens historique. Une exploitation moyenne en France de 50ha de culture capte 100T de carbone. Oui 100 tonnes !!! Seulement 20% seront brûlés c’est à dire que 80T seront stockés dans le sol à plus ou moins long terme. Hors sur cette même exploitation de 50ha la consommation sera en moyenne de 5000l de gasoil par les matériels soit 13T de carbone brûlé. On le voit le bilan est largement positif.
Je ne parle pas non plus des moteurs des tracteurs répondant à la norme Tiers IV réduisant les émissions de CO2 comme aucun autre moteur utilisé sur les autres engins terrestres
Et je n’ose même pas calculer si l’agriculteur consomme de l’huile de colza et par conséquent rejette 0% de CO2 dans l’air…
Ainsi donc l’agriculture avec son bilan largement positif non seulement ne devrait pas être taxée mais au contraire devrait être payée pour épurer l’air de son CO2 !
J’ai fais court et pourtant trop long, mais un tel sujet est difficile à résumer en quelques mots…

1 commentaire:

  1. "...5000l de gasoil par les matériels soit 13T de carbone brûlé" Comment moins de 5 T de gazole peuvent ils contenir 13 T de carbone?
    "... lorsqu’on brûle un arbre même si c’est au bout de 150 ans c’est 95% de la plante qui est utilisé et brûlé !" Si on brûle souches et racines!
    "..plante en C3... 20% de ces 21T sont du carbone... plante en C4... 40% de ces 20T sont du Carbone..."

    Pour ceci comme pour vos autres chiffres, pourriez vous citer vos sources? Vous devriez pouvoir mettre des liens dans vos billets.

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