lundi 27 octobre 2008

Le Foot opium du peuple?


Voici l'article du Monde aujourd'hui:

"Une nouvelle fois, un match " amical " de football opposant l'équipe de France à une équipe du Maghreb a été l'occasion d'une explosion de chauvinisme et de xénophobie. Gouvernement, responsables politiques et supporters se sont en effet livrés à une consternante surenchère d'expressions ethnico-identitaires, communautaristes, nationalistes, à la limite du racisme, que seul le football est capable d'engendrer, et in fine de légitimer ou de banaliser au nom d'une passion infantile qui confine à l'intoxication mentale. Pascal Boniface, qui pense que la Terre est ronde comme un ballon, soutenait il y a quelques mois encore, avec Lilian Thuram et le sociologue Michel Wieviorka, que " ce n'est pas le football qui crée le racisme. Il est même au contraire un puissant vecteur d'ouverture sur les autres et de fraternité ".
Les très nombreuses insultes, provocations et violences racistes et antisémites que l'on constate sur tous les stades d'Europe depuis plusieurs années, avec l'extension des groupes d'extrême droite - ultras, fascistes, skins, néonazis -, attestent bien évidemment le contraire.
Le football enkyste en effet les identités nationales ou régionales dans des identifications mystificatrices (les Bleus, les Verts, les Sang et Or, les Blanc et Noir, etc.), qui ne peuvent pas ne pas engendrer des comportements de rejet et de haine de l'autre, et surtout des désirs de revanche ou de vengeance (mettre une " raclée ", une " déculottée ", une " branlée "...).
Que ce soit pour les Bleus ou pour les Rouges, contre la France pour la Tunisie, contre la Tunisie pour la France, c'est dans un même élan irrationnel d'identification mimétique à la mère patrie ou à des mythes nationaux que se produisent ces stigmatisations de l'adversaire et ces désignations de boucs émissaires, comme on l'a vu pour les huées adressées à Hatem Ben Arfa, international français d'origine tunisienne, quasiment considéré comme un " traître " ou un " harki ".
Contrairement aux illusions de tous ces intellectuels qui ne veulent voir dans le football qu'un jeu de balle qui permettrait l'intégration républicaine, la concorde civile et l'amitié entre les peuples, la réalité effective des terrains montre qu'il remplit surtout une fonction réactionnaire de dépolitisation, de grégarisation régressive et d'exutoire aux frustrations.
La Marseillaise copieusement sifflée au Stade de France a été ainsi l'occasion d'une vaste opération de diversion idéologique en pleine crise financière. Indignés par cette " insulte " à la France, la droite, Nicolas Sarkozy et ses ministres ont immédiatement récupéré l'affaire et dénoncé cet affront à l'" identité nationale ", ses symboles et ses valeurs.
" OUTRAGE À L'HYMNE NATIONAL "
Le député UMP Lionel Luca demandait aux siffleurs de " faire leur valise pour réintégrer le pays de leur origine ". Bernard Laporte ne voulait plus de rencontres contre les équipes du Maghreb au Stade de France, Michèle Alliot-Marie entendait porter plainte pour " outrage à l'hymne national ", tandis que Jean-Marie Le Pen dénonçait sans surprise " l'utopie de l'intégration des masses étrangères à notre culture ". Le gouvernement proposait même d'interrompre les matches où l'hymne national serait sifflé.
On imagine les mesures de sécurité destinées à évacuer les stades et à contrôler des milliers de supporters chauffés à blanc ! Pour M. Sarkozy, " l'amour profond du football " invite donc les contribuables à financer la bunkerisation militaro-policière des stades et de leurs alentours. Michel Platini, président de l'UEFA, qui semble oublier les responsabilités propres du football-business, et notamment les massacres du Heysel en 1985 et de Sheffield en 1989, prétend que le football est " pris en otage par le monde politique " (Le Monde du 18 octobre).
Or, c'est l'inverse qui se produit : les hommes politiques sont non seulement sous l'emprise de la folie foot, mais c'est l'espace public dans son ensemble qui est gangrené par l'hystérie des pelouses vertes. C'est bien le football dans son ensemble, ses mercenaires en crampons, ses affrontements belliqueux dans des " matchs à hauts risques ", ses mouvements de foule dans le cadre d'une mise en scène guerrière chargée en émotions archaïques et en effets d'ambiance - haut-parleurs, banderoles agressives, hymnes nationaux, levées de drapeaux, chants vengeurs - qui est la source ultime de tous les " incidents ", " dérapages ", " excès ", " déviations ", " bavures ".
Sepp Blatter, président de la FIFA, le sait pertinemment : " Quand un nationalisme exacerbé s'ajoute à la passion et à l'émotion, cela devient explosif " (L'Equipe du 16 octobre). Plutôt que d'arrêter les matches, il serait donc peut-être temps de songer à zapper le football, opium du peuple.
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Sofia Bouratsis,
master de philosophie, université Paris-I
Jean-Marie Brohm,
professeur de sociologie, université Montpellier-III ;
Olivier Gras,
doctorant en sociologie, université Montpellier-III ;
Fabien Ollier,
directeur de publication de la revue Quel sport ?
© Le Monde"

Et on nous fait tout un plat de la pollution de nos voitures...


DES CHERCHEURS américains viennent de mesurer, pour la première fois, la teneur atmosphérique d'un puissant gaz à effet de serre non pris en compte dans les négociations internationales de réduction des émissions - alors que son pouvoir de réchauffement est 17 000 fois plus élevé que celui du CO2. En étudiant des échantillons de la troposphère prélevés depuis 1978, les auteurs de ces travaux sont parvenus à mesurer la vitesse à laquelle la concentration de NF3 augmente dans l'atmosphère : celle-ci n'était alors que de 0,015 ppt. En trente ans, la concentration de ce gaz a donc été multipliée d'un facteur 30 - soit une croissance quasi exponentielle au cours de cette période.
Autre motif de préoccupation, le temps de résidence dans l'atmosphère du NF3 est cinq fois plus grand que celui du gaz carbonique, déjà de l'ordre du siècle...
UNE TENEUR SOUS-ÉVALUÉE
La raison de cette envolée tient à de récents changements dans les pratiques industrielles. La production de trifluorure d'azote est en effet intimement liée à certaines productions de circuits intégrés et d'écrans à cristaux liquides.
Autre constat montrant toute la difficulté à lutter contre le réchauffement : le NF3 est nécessaire à la conception d'éléments des cellules photovoltaïques - dont le déploiement est réputé lutter contre l'effet de serre anthropique.
" Ces premières valeurs de NF3 mesurées dans l'atmosphère montrent que les concentrations actuelles sont significativement plus élevées que ce qui avait été prédit sur la base des seules données fournies par les industriels ", ajoutent les auteurs.
Les extrapolations issues des données industrielles de 2006 donnent par exemple une concentration atmosphérique quatre fois inférieure à celle mesurée au cours de la même période...Les chercheurs recommandent donc, en conclusion, que le NF3 soit " ajouté à la liste des gaz à effet de serre perfluorés dont la production est inventoriée et dont les émissions sont régulées " à partir de 2012.

Et personne ne parle non plus des émissions de CO2 par la Chine. L'Asie représente 34,5% de ces émissions avec 9,35 millions de tonnes tandis que l'Europe produit 24,5% avec 6,6 millions de tonnes et la France 1,4%.....

Je sens que le Grenelle de l'environnement va tout changer......!!!

lundi 20 octobre 2008

Super Sarko!


Quelle chance avons nous d’avoir un tel Président !
Et quelle fracture avec ses prédécesseurs ! Ce n’est pas la première fois que la France préside l’Union Européenne, mais c’est bien la première fois que son Président en exercice s’implique autant dans sa fonction. Et en 6 mois Sarko va réussir à faire ce que d’autres auraient mis 6 ans. Tout d’abord il a évité qu’une guerre fratricide se fasse en Géorgie. Et vu l’expérience de la Tchétchénie, il est fort à parier que sans son intervention, la Russie aurait profité de l’occasion pour réaffirmer son pouvoir sur d’anciens pays du bloc de l’Est qui plus est, riche en pétrole et gaz et au cœur d’un nœud de communication de ces matières premières. Et puis avec la crise financière il est sur tous les fronts, ne ménageant pas sa peine, arrivant à concilier l’inconciliable, à convaincre jusqu’aux USA de revoir le système financier mondial, alors que la monnaie de ce pays est la monnaie de référence mondiale. Incroyable !
Il est sur tous les fronts, parcourant le monde pour mettre les états d’accord entre eux, alors quand quelques mauvaises voix s’élèvent pour critiquer l’augmentation des frais de déplacement de l’Elysée, quelle ringardise et c’est vraiment ne pas voir les immenses profits que la France saura tirer de ces déplacements.
Aucun chef d’état de pays Européen, ne s’est autant impliqué dans cette fonction pourtant plus que provisoire. Et d’ailleurs aucun pays tout simplement ne s’est impliqué dans cette présidence tournante. N’oublions pas non plus les ministres qui enchaînent sommets sur sommets dont ils assurent la présidence dans leurs domaines.
Et Sarko ne laisse pas pour autant la France. Les réformes continuent de s’enchaîner. Jamais aucun gouvernement n’a fait autant de réformes en si peu de temps. Et dont certaines devaient remettre à flots notre économie Nationale.
Imaginons simplement que nous ayons Ségolène comme Présidente…..Je sais ça fait peur, mais imaginons deux secondes. Mais quelle catastrophe avons nous évité en la laissant au fond de son Poitou….
J’étais convaincu en votant Sarkozy, mais là je suis conquis !
Certes il n’a pas que des amis, et ceux qui lui en veulent c’est viscéral. Mais malgré une certaine impopularité il travaille sans cesse pour le bien de la France, et je suis certain que son travail paiera, j’espère que la France saura reconnaître ses valeurs de travailleur forcené et compétent le moment venu.Vive Sarkozy !

samedi 11 octobre 2008

Lu, vu et entendu cette semaine:


Les prix des matières premières agricoles a baissé d’environ 44% par rapport à l’an dernier à la même époque. Ainsi le blé qui valait 180€/T en vaut aujourd’hui 130, le maïs qui valait 200€/T en vaut 150 etc… Avez vous vu baisser le prix de la baguette ? du pain ? des pattes ? des produits laitiers ?
Le pétrole fait le même exercice, avez vous vu baisser l’essence à la pompe dans la même proportion ?

Une expérimentation a eu lieu en grandeur nature sur deux vergers de 15ha mitoyens dans le Lot et Garonne sous contrôle d’huissier et d’experts.
L’un était conduit suivant la méthode traditionnelle et l’autre suivant les nouvelles préconisations de la réglementation d’utilisation des produits phytosanitaires.
Le premier a subi 20 traitements et tous les fruits ont été récoltés avec une qualité correcte.
Le second a subi 34 traitements ( !) et aucun des fruits n’a pu être commercialisé car tous les fruits étaient pourris.
En effet dès le 22 mai le taux de tavelure sur les arbres était de 95% sur les feuilles et 80% sur les fruits. Ainsi en respectant les préconisations, l’agriculteur ne pouvant pas repénetrer dans ses parcelles à moins de 48 heures, cumulé à l’interdiction de traitement par vent de maximum 19km/h, la tavelure s’est propagée en moins de 24 heures créant des dégâts irrémédiables. De plus l’agriculteur a dû ramasser tous les fruits abîmés ainsi que les feuilles afin que la tavelure ne se propage pas l’année suivante….
Des expérimentations similaires ont eu lieu sur céréales donnant les mêmes résultats.
Avec de telles méthodes, la famine est à nos portes !

La crise financière affectera sérieusement la constitution des budgets des collectivités locales. D’une part parce que l’état va sérieusement réduire ses dotations et compensations en tout genre, et d’autre part car le crédit plus cher va diminuer les possibilités d’investissement.
Qui plus est, Dexia et la Caisse d’Epargne étant les deux plus importantes banques prêteuses aux collectivités sont en difficulté, les accords de crédit vont se faire plus difficiles.
Les experts misent sur un alourdissement des frais financiers d’environ 10%.Les budgets 2009 devront en tenir compte et les marges de manœuvre en investissement devront inévitablement être réduites.

mardi 7 octobre 2008

La tête dans le mur!


Je pense que la crise financière n’est pas terminée et que la crise économique qui va suivre va sans doute être assez forte. Mais pour faire suite à mon article sur la Chine et l’Asie, observez bien l’indice des bourses de l’Asie et particulièrement celui de Shanghai : et bien ils ne baissent que très peu voir même gagnent quelques points lorsque les bourses occidentales s’effondrent. Je maintiens mon analyse, le pouvoir économique change son épicentre, et il n’est pas anormal que les pays qui ont le plus de croissance gagnent de l’argent.
Qui plus est les pays tels les USA qui soutiennent leur économie à grand renfort d’injection d’argent publique s’enfoncent dans une faillite programmée. Ces pays, dont la France fait partie, s’endettent chaque jour un peu plus…..auprès des hedges funds asiatiques !
Et plus l’endettement grandira en occident, plus le pouvoir économique grandira en Asie.
Qui plus est l’Asie fait fonctionner très sainement son économie et ses finances, je m’explique. Les capitaux qui sont prêtés par l’Asie à l’occident, le sont du fruit de placements financiers réalisés par les bénéfices des entreprises. En gros, je gagne de l’argent, je le place à la banque, qui elle le prête à ceux qui en ont besoin. Hors notre système qui s’écroule lui, était basé sur des règles absurdes économiquement. Je spécule sur l’argent des autres, je gagne de l’argent et je le prête à ceux qui en ont besoin. Ce dernier système ne s’appuie sur aucune réalité économique ! Aucun rapport avec le capital ! Si il fallait expliquer cela en méthode de bilan cela voudrait dire que les Asiatiques prêtent de l’argent avec l’excédent du haut de bilan énorme, alors que les occidentaux n’ont peut être même pas de haut de bilan !
Il serait donc sain que notre économie s’écroule davantage, afin que les parasites qui ont fonctionné avec l’argent des autres disparaissent.
Mais cela veut dire beaucoup de souffrance, car il va falloir que notre économie soit exsangue avant de repartir. Cela veut dire baisse de la consommation, récession économique, chômage faillite.
Alors et seulement alors, tout ce qui sera lié à du capital physique aura une chance de reconstruire une économie durable. Cela veut juste dire que la valeur des choses sera en contrepartie d’un bien physique. Un prêt bancaire contre une machine, une terre, une maison, un salaire en contrepartie d’un travail sur un bien matériel, et une rémunération de l’argent sur un placement fruit d’un bénéfice du travail.
Dans cette période incertaine, je vois deux conséquences pour les secteurs qui me touchent. Une revalorisation de l’agriculture et de ses fondamentaux, il faudra bien se nourrir, et un ralentissement des investissements des collectivités locales qui ne pourront plus bénéficier des dotations de compensations ou du prélèvement par l’impôt dans une économie appauvrie. Il va juste falloir se serrer la ceinture….

Mais un grand danger nous guette: n'oubliez pas que la dictature nazi en Europe est issue de la crise économique de 1929....
J’ai une méthode qui a fait souvent ses preuves depuis que je l’applique : la tête dans le mur. Même prévenu il faut pour que tout travers se passe, foncer la tête dans le mur pour comprendre qu’il faut changer.Et bien je crois que nous ne sommes pas encore dans le mur, mais avec un petit effort nous devrions y arriver bientôt !