lundi 22 septembre 2008

Elections sénatoriales, fin!


Nous aurons maintenant un sénateur communiste dans le département, ou plutôt une sénatrice.
Petit retour en arrière sur une élection où un des deux sièges à droite était largement compromis d’avance.
Il y a longtemps, bien longtemps, trop longtemps il s’était murmuré, voir dit au sein de l’URB qu’en cas de départ de Bernard Barraux, le mieux placé pour lui succéder serait Bernard Coulon. Mais voilà les élections cantonales et municipales en 2008 ont fait que la répartition des grands électeurs a bien changé depuis 1998 date de la dernière élection sénatoriale. Et surtout à droite cette élection n’a pas été préparée, Gérard Deriot ne voulant surtout pas faire de bruit trop longtemps à l’avance sur une élection qui le concernait, et Bernard Barraux ne disant pas qu’il ne se représentait pas afin de ne pas aiguiser l’appétit de loups qui se seraient dévorés entre eux.
Ainsi il y a 1 mois la droite voyait émerger 4 candidats tous issus de l’URB dont 2 faisant tandem à savoir Deriot-Rozier. Ainsi le sénateur sortant choisissait pour faire tandem avec lui un conseiller général n’ayant aucun mandat de maire ou d’élu communautaire et ayant un passé trouble dans ses implications dans les organisations agricoles et rurales.
Yves Simon, député déchu et très aimé du monde agricole et rural s’est dit qu’il avait alors ses chances. Et surtout Bernard Coulon fort de l’appui des trois grandes villes et de leur conseil municipal et d’une grande partie du monde agricole avec le soutien fort de leaders agricoles est lui aussi parti en campagne.
L’URB n’ayant pas voulu ou pas pu trancher entre ces 4 candidats.
Après une campagne somme toute soft, tous les électeurs se sont retrouvés à la préfecture ce dimanche 21 septembre.
Résultat du premier tour à droite Deriot 349, Rozier 220, Coulon 183, Simon 153.
La règle d’avant élection était que ceux les moins bien placés devaient se désister au profit des deux mieux placés.
Entre les deux tours Yves Simon déclare forfait. Mais Bernard Coulon tente d’expliquer qu’il est sans doute le mieux placé fort du soutien des grandes villes. Rien n’y fait Rozier décide de rester malgré 129 voix qui le séparait de Deriot alors que leurs deux noms étaient sur le même bulletin à la différence des deux autres, et donc bénéficiant de « l’appel d’air » du sénateur sortant. Je sais aussi que les communistes ne veulent pas d’un sénateur socialiste dans le département.
Dans l’après-midi deuxième tour, Deriot 479 élu, Rozier 433 battu, Schurch 459 élue, Denizot 447 battu, plus quelques voix sur les écologistes et divers.
Tout ceci était prévisible : les 46 voix qu’il manque à Rozier par rapport à Deriot s’expliquent par le dédain porté aux grandes villes, Dugléry, Périssol et Malhuret ayant fortement soutenu Coulon dans les négociations d’entre deux tours, et le refus d’une partie du monde agricole de voir élu Rozier sénateur.
Ensuite les communistes disciplinés ayant fait le nécessaire pour battre le socialiste, aidés par ceux qui n’ont pas voulu de Rozier et le tour était joué. Un tandem Deriot-Coulon ou Deriot-Simon aurait considérablement modifié la donne, mais pour cela encore aurait il fallu entendre le souhait des grands électeurs de droite avant les élections et entre les deux tours…

4 commentaires:

  1. BRAVO la droite avec ses champions pour mettre en route " La machine à perdre " dixit un ex-sénateur.
    Remarque pleine de bon sens , il faut toujours comprendre le sens du vote des électeurs ...et ne jamais se bercer d'illusions.

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  2. Quel gâchis...

    L'Allier se fait une nouvelle fois remarquer...

    C'est très dommage, car il y avait beaucoup de talent et d'envergure dans certaines candidatures ; les grands électeurs ne s'en sont pas rendus compte, et encore une fois le département aura à en pâtir...

    Quand est-ce que l'Allier va se rendre compte de ses forces, de ses atouts et enfin prendre de la dimension ? Ras le bol des petits bras, des pleurnichards, des pessimistes qui ne savent pas se retrousser les manches, juste dire que c'est mieux ailleurs...

    A quand le chauvinisme légitime, à quand un département qui gagne ???
    Pas hier, pas aujourd'hui...
    Demain ? Rien n'est moins sûr...

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  3. Effectivement. Corinne a raison : rien n'est moins sûr ! Cela fait 35 ans qu'il se passe toujours la même chose dans ce département lors des consultations électorales. Qu'on arrête de nous bassiner ! Oui, l'Allier est dans le camp des loosers. J'ai rencontré lundi des amis du 71 et du 63, je leur ai montré LAMONTAGNE avec les résultats des élections. Après quelques explications, "pas de pilote dans l'avion" m'ont-ils dit. Non effectivement, depuis quelques mois - voire peut être des années - la droite bourbonnaise n'a pas de chef. Elle se ridiculise dans ses soutiens de facade URB. Monsieur Deriot a failli avec le ticket Rozier car il n'a pas consulté ses bases, sauf Barraux peut être... Monsieur Duglery a raison : arrêtons d'avoir honte d'être de droite, il faut afficher ses convictions haut et clair.
    Comment la droite bourbonnaise va-t-elle se relever de ce gâchis, de ce fiasco ? Peut être un grenelle pour enterrer l'URB, provoquer une explication entre les barons et se trouver un véritable leader. Il faut réagir vite : qu'on se le dise ! Les jeunes générations d'élus dont je fais partie vont se détourner de la politique. Ce dimanche soir 21 septembre, certains grands électeurs se demandaient même s'ils n'auraient pas mieux fait d'aller à la pêche... ou à la chasse !...

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  4. Je te comprends tout à fait Gilles.
    Sauf que moi je ne suis pas grand électeur ! :-)

    Certains échos prévoient un groupe dissident de l'URB. Je ne sais pas si c'est le bon choix. En tout cas, il est temps de se retrousser les manches et de préparer l'avenir. Au fait, c'est qui le patron de l'URB ?

    Il est temps de réunir tout le monde autour de la table, et de tirer des conclusions...

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