Le Grenelle de l’environnement a fixé un objectif de réduction de 50% de l’emplois des produits phytosanitaires sur les cultures d’ici 2018.
A première vue c’est une excellente nouvelle.
Oui…. Sauf que cette « expérimentation » a déjà été tentée dans un pays de l’Europe le Danemark. En effet le gouvernement de ce pays en 1986 a fixé ce même objectif à savoir une réduction de 50% des produits phytosanitaires.
Depuis 20 ans il est maintenant possible de faire un bilan, le voici en quelques chiffres très marquant :
-Le tonnage de produits phytosanitaires est passé de 2850 tonnes en 1999 à 3200 en 2006, dont 42% de glyphosate (Round’up) avec une augmentation de 20% par an depuis 2000. Ceci sans nul doute à « l’invasion » de mauvaises herbes auxquelles doivent faire face les agriculteurs de ce pays.
-En revanche la production de céréales est passée de 9,5 M de tonnes en 1986 à 8,1M de tonnes en 2006 soit une baisse de 15% alors que tous les autres pays d’Europe augmentaient leur production.
Le rapport de l’étude est très complet mais ces chiffres parlent d’eux-mêmes et sont le reflet d’une politique menée à l’échelle d’un pays, pas simplement de l’expérimentation de laboratoire ou de bureau.
Il faut bien comprendre que les agriculteurs en employant des produits phytosanitaires forts onéreux, ne font que garantir la santé des plantes, comme un médecin garantit la santé de l’homme, et les doses moyennes employées aujourd’hui sont en moyenne de 1l/ha de produit, soit 1l sur 10.000m², si on considère qu’en moyenne la dose de matière active par litre de produit est de 50% cela fait 500 grammes de matière active en moyenne sur 10.000m²….bien moins que le jardinier du dimanche qui épand 1l de Round’up sur 100m² de cour…
Les instituts professionnels font la prévision, que si en France nous appliquons la réduction de 50% des produits phytosanitaires c’est en moyenne une baisse de 18% des rendements. Mais avec beaucoup de disparités : 50% de moins pour la pomme de terre qui est très sensible aux maladies, 25% de moins pour les céréales, et 7% de moins pour la vigne.
Pour les céréales en France ce sera donc une baisse du quart de la production.Vu le contexte des prix et du manque de céréales à l’échelle de la planète, peut on se permettre une telle erreur ?
A première vue c’est une excellente nouvelle.
Oui…. Sauf que cette « expérimentation » a déjà été tentée dans un pays de l’Europe le Danemark. En effet le gouvernement de ce pays en 1986 a fixé ce même objectif à savoir une réduction de 50% des produits phytosanitaires.
Depuis 20 ans il est maintenant possible de faire un bilan, le voici en quelques chiffres très marquant :
-Le tonnage de produits phytosanitaires est passé de 2850 tonnes en 1999 à 3200 en 2006, dont 42% de glyphosate (Round’up) avec une augmentation de 20% par an depuis 2000. Ceci sans nul doute à « l’invasion » de mauvaises herbes auxquelles doivent faire face les agriculteurs de ce pays.
-En revanche la production de céréales est passée de 9,5 M de tonnes en 1986 à 8,1M de tonnes en 2006 soit une baisse de 15% alors que tous les autres pays d’Europe augmentaient leur production.
Le rapport de l’étude est très complet mais ces chiffres parlent d’eux-mêmes et sont le reflet d’une politique menée à l’échelle d’un pays, pas simplement de l’expérimentation de laboratoire ou de bureau.
Il faut bien comprendre que les agriculteurs en employant des produits phytosanitaires forts onéreux, ne font que garantir la santé des plantes, comme un médecin garantit la santé de l’homme, et les doses moyennes employées aujourd’hui sont en moyenne de 1l/ha de produit, soit 1l sur 10.000m², si on considère qu’en moyenne la dose de matière active par litre de produit est de 50% cela fait 500 grammes de matière active en moyenne sur 10.000m²….bien moins que le jardinier du dimanche qui épand 1l de Round’up sur 100m² de cour…
Les instituts professionnels font la prévision, que si en France nous appliquons la réduction de 50% des produits phytosanitaires c’est en moyenne une baisse de 18% des rendements. Mais avec beaucoup de disparités : 50% de moins pour la pomme de terre qui est très sensible aux maladies, 25% de moins pour les céréales, et 7% de moins pour la vigne.
Pour les céréales en France ce sera donc une baisse du quart de la production.Vu le contexte des prix et du manque de céréales à l’échelle de la planète, peut on se permettre une telle erreur ?
Je suis actuellement au Danemark pour "évaluer les impacts des réglementations sur les produits phytosanitaires pour les grandes cultures". Et tout n'est pas aussi négatif que vous semblez le dire en interprétant quelques chiffres, réels, mais qui n'expliquent pas ce qui se passe sur le terrain. Je ne vais pas développer plus précisément le sujet ici, mais sachez que de nombreux facteurs expliquent l'augmentation des consommations de produits phytosanitaires dans l'agriculture danoise depuis 2002, et les plans de réductions mis en place ne sont pas le facteur explicatif.
RépondreSupprimerQuant aux jardiniers, effectivement ils utilisent certainement des doses plus élevées que les agriculteurs et ont aussi des progrès à faire. Cependant, je pense que les agriculteurs français peuvent diminuer leur utilisation de produits phytosanitaires en améliorant leurs pratiques, et cela sans risque pour les rendements, avec au contraire une diminution des coûts de production.