Une large assistance dans l’église de St Pourçain ce jour
pour rendre un dernier hommage, anciens collègues, élus anciens et actuels,
membres d’associations, St Pourcinois pour témoigner à ce serviteur de la Chose
Publique leur amitié et le plus souvent leur remerciement.
Lui qui a donné toute sa vie et même une partie de sa
retraite au service des collectivités locales, à leur direction, l’homme de l’ombre,
celui qui ne discours pas sur les estrades, mais qui a accompagné les élus
durant plus de 40 ans à la mairie de St Pourçain, au SIAD et à la communauté en
pays St Pourcinois, permettant à ces élus de mettre en œuvre les programmes sur
lesquels ils ont été élus.
Il a dans une loyauté parfaite servi des pouvoirs
politiques différents, des maires différents, mis en œuvre des projets
différents, mais toujours dans un esprit désintéressé, pour que chaque argent mis
à disposition par les citoyens soit utilisé à bon escient.
Il a concouru au changement de St Pourçain, à son développement
économique aux côtés de Bernard Coulon qui n’a pas manqué de lui rendre hommage
dans cette église Ste Croix qu’il pratiquait souvent avec son épouse en
chrétien affirmé.
Sans doute trop peu de nos concitoyens ne savent ce que
St Pourçain lui doit dans ses réalisations, sa modernisation et la multitude de
services déployés au fil du temps à la mairie.
Il est l’exemple du fonctionnaire passé et actuel,
laissant aux hommes politiques de passage les tribunes pour des réalisations
décidées ensemble avec le souci pour lui de l’abnégation.
Elu en 1995 comme jeune adjoint en prenant les fonctions
de l’urbanisme, j’ai tout appris de lui du fond comme de la forme. Il a été un
professeur pédagogue permettant d’apprendre les bases de la fonction d’élu, en
insufflant le souffle de la rigueur et de l’honnêteté.
Il a su me faire comprendre que tout n’était pas possible
et que s’il était facile de dire oui, le non était parfois nécessaire quand
parfois même il s’imposait. Mais je retiens
surtout que l’argent public doit être utilisé en étant à chaque fois capable de
le justifier auprès des électeurs avec la plus grande rigueur.
Je veux rendre hommage aussi à l’homme, au père de
famille que j’ai côtoyé avant d’être élu, avec ses enfants, Emmanuelle,
Philippe, Anne, Sophie et son épouse Marie-Claude.
Avec Philippe nous avons le même âge à quelques jours
près, nous avons passé presque chaque jour ensemble à la musique, à l’école,
chez l’un chez l’autre durant des années.
J’ai toujours senti et apprécié une famille unie où
chacun jouait son rôle avec une bienveillance forte des parents sur les
enfants. J’ai partagé tant de choses avec eux et pour chacun une raison
différente sans jamais que je me rappelle du moindre nuage dans nos relations.
La vie s’est déroulée et nous a tous éloigné, mais je
suis resté en contact avec M et Mme Boudot, sa santé s’est dégradée rapidement
il y a peu, mais son décès est un réel choc.
Je lui dois beaucoup de l’homme politique que je suis,
des règles qu’on doive s’imposer à cette fonction mais je garderai en dernier
lieu le souvenir lorsqu’une semaine sur deux il passait me prendre avec
Philippe pour nous emmener et venir nous chercher aux répétions de l’Harmonie
le samedi soir dans son Audi 80 rouge, sans doute la seule à St Pourçain à
cette époque.
Pour paraphraser Emmanuelle, Chatet, rue des Templiers, qu’il repose au troisième
sommet du triangle de toute sa vie à St Pourçain.