Durant cette période estivale pour la plupart les esprits se détendent et accompagnent le
repos des organismes.
Néanmoins pour certains l’activité ne ralenti pas, voire
même est la plus intense de l’année, c’est le cas du monde agricole tout
affairé aux récoltes qui conditionnent le salaire de l’année, car comme le
disent les anciens « on ne récolte qu’une fois par an », même si c’est
moins vrai désormais avec les cultures de printemps.
Les récoltes cette année sont moyennes, pas catastrophiques
comme l’an dernier mais pas miraculeuses non plus et extrêmement variables
suivant les parcelles.
Le prix lui n’est pas à la hausse et les cours indiquent
du blé à 140€/T quand le prix de revient est à 180€/T, c’est la particularité
de l’agriculture, produire en dessous du coût de revient et semer neuf mois
avant de connaître le prix d’achat de la récolte.
Pendant ce temps là un jeune garçon fait la une des
journaux, acheté 222 millions d’Euros par un club à un autre club car
footballeur. Ma première réflexion est que l’esclavage a été aboli en France en
1848 et que je ne savais pas qu’un homme pouvait être acheté même si il est
payé pour son maigre travail.
Voit on une entreprise acheter un commercial ou un
ouvrier ou même plusieurs à une autre entreprise ? J’imagine tout de suite
la CGT dans la rue pour combattre cela.
Mais pire, le peuple qui s’est élevé contre la diminution
de 5€/mois sur les APL est prêt à payer un maillot de foot à l’effigie du
joueur prodige 140€. Ces même 140€ qui serviront sans doute à financer le Qatar et donc DAESH qui viendra user de
terrorisme sur le sol français et même lors d’un match de foot au Stade de France.
Je ne parle même pas des 500€ la place que paieront tous ces supporters pour
aller voir jouer 90mn au plus un joueur payé 30 millions d’Euro par an…
Pendant ce temps là, la nouvelle majorité à l’assemblée
nationale fait son apprentissage à grand mal en faisant passer les lois du
président Macron qui au passage n’hésite pas à renier quelques promesses de
campagne.
L’ancien ministre de l’économie devenu président de la
république découvre des comptes publics « insincères » et en profite
pour supprimer des crédits annoncés par l’ancien gouvernement dont il a fait
partie.
Comme les 853 millions d’Euros des fonds européens
contractualisés avec les agriculteurs mais qui se sont semble t’il perdus
puisqu’il a fallu trouver dans une autre poche de crédits européens pour
honorer la dette. Au passage tout ce
petit montage a été validé en 2014 lorsque Macron était ministre de l’économie
et des finances.
Ainsi dans cette petite affaire il ne s’agit même pas de
crédits du budget français, mais de crédits européens qui font défaut sur un
programme adopté en 2014. De là à penser que l’Etat français s’est servi des
crédits européens pour faire sa trésorerie il y a un pas que je ne franchirai
pas mais que je laisserai à chacun le soin de juger.
Il est certain d’une chose c’est que des promesses ont
été faites qui ne peuvent être tenues et les grandes envolées lyriques vont
vite se heurter à la réalité des caisses vides, comme la politique de
développement de l’agriculture biologique que je suis activement au niveau
régional et dont j’alerte tous les niveaux depuis avril.
Il en est de même de la suppression de dotations pour les
collectivités qui vont tout simplement stopper les investissements des communes
pourtant fer de lance de l’activité locale.
Je repense à ce budget régional que Laurent Wauquiez nous
a fait voter en juin dernier avec 130 millions d’Euros d’économie tout en
augmentant les subventions aux communes.
Si l’Etat français était géré comme l’est la régions
Auvergne-Rhône-Alpes le budget national serait à l’équilibre en 5 ans !