Les dernières élections en Grèce sont quelque part le
début de la fin.
Cette fin malheureusement ne pourra que se terminer mal, l’émergence
des extrêmes et pire encore leurs alliances ne fait que répéter l’histoire dont
nous célébrons ces jours les pires actes dans la recherche du bouc émissaire.
Nous revivons sur un territoire réduit, un pays, la
Grèce, l’alliance de l’extrême gauche et de l’extrême droite, de la même façon
qu’Hitler et Staline s’était associés, puis combattus pour finir chacun de
leurs côtés en employant les mêmes méthodes jouant sur la peur et la démagogie.
D’ailleurs en France Marine Lepen et Jean-Luc Mélanchon
se sont réjouit tous les deux de cette élection, c’est un signe.
Mais cette élection va avoir un retentissement sur toute
l’Europe incitant fortement les partisans de ceux qui sont contre l’austérité à
se détacher des règles européennes voire pire à négocier pour ne pas rembourser
les dettes.
On va donc vivre dans un monde de fou, où certains états vont
se permettre d’emprunter sans rembourser et ceux qui prêtent effacer la dette,
ce qui revient à faire payer cette dette par les peuples de ceux qui ont prêté.
Le sud de la planète remonte jusqu’en Europe puisque les
pays du Nord de l’Europe risquent de devoir effacer la dette de ceux du Sud,
comme les pays Européens le font pour les pays Africains.
En clair la dette, l’emprunt ne signifie plus rien, il n’est
que l’amortisseur, le moyen de différer dans le temps une dépense qu’on ne veut
pas payer tout de suite.
Par contre là où cela risque de finir mal c’est
particulièrement dans le Nord de l’Europe où les pays sont bien gérés et
produisent de la richesse, mais aussi dans chaque pays où certains travaillent
beaucoup et payent pour ceux qui produisent peux la fracture s’amplifie.
La solidarité est nécessaire, mais les masses d’improductifs,
au sens de ceux qui ne produisent rien et qui touchent un salaire ou un revenu
ne peut se concevoir que dans le sens du service aux autres à conditions que
ces autres aient les moyens de se le payer.
Ainsi dans la tête de ceux qui sont débiteurs, progresse
l’idée que le remboursement d’une dette n’est pas normal. C’est le cas au
niveau micro-économique avec nombres de foyers en surendettement dont on efface
régulièrement la dette, mais c’est aussi le cas désormais au niveau
macroéconomique puisque les états pensent pouvoir pratiquer les mêmes méthodes.
Mais la fin est proche car l’effacement de la dette est ni
plus ni moins que la destruction de la richesse produite. En clair celui qui
produit prête à celui qui ne peut rembourser c’est donc de la destruction de la
richesse puisqu’elle ne sert pas à créer de nouvelles richesses.
Donc soit passivement par épuisement des richesses, soit
activement par des révolutions provoquées par les extrêmes, le système est
voué à se terminer. L’intelligence de l’homme aurait pu laisser penser que la
correction du système était possible avant la fin prévue, mais l’homme
intelligent manque de courage, celui de se contraindre, de se mettre des
règles pour éviter le pire.
Nous sommes exactement dans la situation où le précipice est devant nous avec seul un panneau pour nous interdire de tomber dedans car tous savent ce qu'il y a après...