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lundi 31 décembre 2012
mercredi 26 décembre 2012
Dans l'oeil du cyclone
Je sais que ce n’est pas la bonne époque pour annoncer des
catastrophes, mais nous ne sommes pas très loin d’une pourtant prévisible
depuis longtemps.
Il s’agit de la dette publique américaine. L’Europe n’est
pas en bonne forme, certains pays comme la Grèce, l’Espagne, la France ont une
dette mettant en péril leur économie, mais ce n’est rien à côté de celle des
USA. 16.350 milliards de dollars ! Rien que ça… Le problème premier est que cette dette ne
pourra pas augmenter après le 1er janvier car lors d’un accord à l’arraché
fin juillet 2011 au congrès entre les Démocrates et Républicain, le plafond a
été fixé à 16.394 milliards de dollars.
Donc l’échéance prochaine est ce que les américains appellent « la
falaise budgétaire » avec la suspension automatique de certains crédits et
non des moindres, comme le paiement de salaires de certains fonctionnaires, la
retraite de certaines catégories sociales, des subventions et crédits d’impôts
et beaucoup d’autres dépenses automatiquement amputées. Les économistes
estiment l’impact à une baisse de 4% du PIB.
Certes le congrès peut très bien renégocier le plafond et
donner un peu de mou au gouvernement pour faire fonctionner le pays avec un
endettement supplémentaire. Mais pour se donner une échelle de la dette
américaine voilà quelques éléments de comparaison. La dette américaine
représente aujourd’hui 120% du PIB, c'est-à-dire que toute la richesse produite
par le pays ne suffit plus à rembourser la dette. Le déficit annuel du budget
est de 7,8%, quand l’Europe se fixe 3%. Les USA sont dans un état de surendettement
qui ne pourra pas tenir encore bien longtemps. Quand on fixe la dette totale
des USA, c'est-à-dire y comprit les ménages et les entreprises cela représente
380% du PIB alors que la crise de 1929 a été déclenchée avec le même critère à
160%...
Nous avons tous écouté dans les médias que l’économie
américaine allait mieux. Oui la consommation a repris et stimulé la création d’emplois,
mais ce n’est qu’un écran de fumée. Alors comment les USA peuvent tenir encore
dans une économie gangrénée par cette dette ? Par deux facteurs que sont
la planche à billets en créant davantage de monnaie et par des pays qui
achètent et financent la dette. Plus de 30% de cette dette est achetée par la
Chine, et plus de 50% de la dette totale est détenue par des étrangers. Si
demain les USA ne remboursent plus leur dette totalement ou partiellement c’est
la totalité de l’économie mondiale qui s’effondre, et si des coupes budgétaires
sont faites dans leurs dépenses c’est la consommation interne qui s’arrête
produisant à peu près les mêmes effets.
Quand notre président de la république nous dit en septembre
dernier que la crise est finie, est il incapable, mal conseillé, sourd et
aveugle, inconscient pour affirmer de
tels propos ? Qu’il est ridicule notre petit gouvernement avec son
Montebourg, Moscovici, Ayrault qui jouent les gros bras dans nos télévisions
alors qu’ils ne peuvent même pas s’opposer au moindre chef d’entreprise
étranger. Nous sommes actuellement dans l’œil du cyclone et la tempête est à
venir, et nous ne pourrons malheureusement ne rien y faire car elle sera
dévastatrice, aux USA bien sur mais aussi dans le monde. L’économie américaine
sera bientôt en petits morceaux il restera juste à ramasser les miettes ici ou
là.
Soyons prêts, attachons nos ceintures, cela va secouer !
lundi 24 décembre 2012
mercredi 19 décembre 2012
Depardieu est un riche...
Gérard Depardieu est un grand acteur pour certains et un
mauvais pour d’autres. Mon propos ne sera pas artistique mais sur les valeurs
qu’il véhicule, et l’actualité qui s’est emparée de sa personne à l’occasion de
son exil fiscal en Belgique.
Gérard Depardieu est un symbole et bien entendu les médias
se sont emparés de lui afin de prêter le flan à la polémique de tous côtés.
Malheureusement ce symbole cache derrière lui une liste impressionnante
d’exilés fiscaux beaucoup moins célèbres et pour certains beaucoup plus riches.
Il suffit d’aller voir sur le web pour consulter des listes de sportifs, d’artistes
(dont certains nous font des leçons de morale fiscale…) mais surtout de chefs d’entreprises
et de gros actionnaires. « C’est qu’en France on aime pas les riches »,
pour paraphraser Jacques Brel. Et le premier français qui ne les aime pas c’est
notre président qui l’a déclaré au cours de la campagne présidentielle. Alors lorsqu’on aime pas quelqu’un, il le ressent et
s’en va, c’est ce qui se passe pour tous ceux qui en plus, ont les moyens de
partir.
La stigmatisation de Depardieu a été à son comble lorsqu’un
député a demandé qu’il soit déchu de sa nationalité. Voilà un homme qui quitte
le pays car on ne l’aime pas car on veut lui prendre une partie du revenu de
son travail, qui n’a été condamné en rien par la justice pour des motifs graves
et en plus on lui enlèverait sa nationalité. Même à un terroriste ou un violeur
de petites filles on ne le fait pas…
A ma connaissance l’argent qu’a gagné Depardieu n’a pas été
volé, il a des employeurs qui l’ont payé, et même si une partie de cet argent
vient de fonds publics du soutien au cinéma personne n’a émis d’objection à ce
sujet ? Que doit-on penser alors de certains hauts fonctionnaires
grassement payés à ne rien faire dans des agences d’Etat sans objet ? Et
de tant d’autres professions soutenues par des fonds publics ?
En faisant fuir ces gens propriétaires de capitaux en
quantité, en jalousant celui qui a un tant soit peu plus que lui-même, le
français s’appauvrit, appauvrit le pays. Car même en prenant toute la fortune
des « riches » cela n’apportera pas un sous de plus à celui qui n’en
a pas. Mais ils font le bonheur des pays qui les reçoivent.
Certes il y a des disparités entre couches sociales mais
presque tous les pays du monde mettent à l’honneur comme exemple celui qui
réussit et gagne de l’argent à contrario de la France qui fait l’inverse. La France
est adepte du nivellement par le bas !
Si nous continuons comme cela, il n’y aura plus que des
pauvres en France, des pauvres qui ne consommeront rien, des pauvres incapables
d’êtres actionnaires d’entreprises, des pauvres incapables de devenir patrons,
des pauvres demandant toujours plus de soutiens et d’aides sociales.
Alors moi je dis aux « riches » merci de rester en
France, merci de placer vos capitaux dans les entreprises, merci d’acheter des
produits français qui font travailler des gens qui espèrent vous imiter, merci
de contribuer à la richesse culturelle et sociale de ce pays, nous avons besoin
de vous et avec vous nous vous ferons une place d’autant plus grande que cette
richesse se sera construite grâce à votre talent, votre intelligence ou votre
travail. Et nous avons compris que même si nous tentons de vous prendre votre
argent nous n’y arriverons pas.
Ou sinon nous serons bientôt tous à vendre aux étrangers lorsqu’il
ne restera plus que ça!
vendredi 14 décembre 2012
AG de Limagrain
L’assemblée générale de Limagrain s’est donc bien déroulée,
et permet de percevoir une coopérative en bonne santé.
Nous avons un groupe leader sur beaucoup de marchés des
semences et c’est autant de travail et de revenus en retombées pour les
agriculteurs coopérateurs de la région.
Ce groupe international est géré par un conseil d’administration
de 18 agriculteurs et un cadre et nous étions 46 délégués hier soir afin de
donner quitus à ce conseil d’administration de sa gestion.
Les éléments marquants de cette année passée sont outre une
percée sur les marchés sud-américains et asiatiques des bons résultats
économiques sur le marché européen.
Avec un chiffre d’affaire de 1,78 milliards d’Euros et 88
millions d’Euros de bénéfices Limagrain s’inscrit bien comme 4e groupe
semencier mondial.
Je veux ici surtout affirmer à de trop nombreux détracteurs
que ce groupe coopératif est bien issu de l’effort du travail de nos parents et
maintenant du notre. Depuis 1942 ce sont toujours les agriculteurs aux
commandes de la
coopérative. Certes comme toute histoire humaine il y a
parfois quelques secousses, mais cela prouve aussi que ce sont bien les hommes
plus que les chiffres qui commandent.
Alors oui nous produisons des semences issues d’une
recherche de qualité, dont l’effort pris sur les bénéfices est de 165 millions
d’€, à d’autres agriculteurs sous différentes marques dont Limagrain, Vilmorin,
Clause ou Tézier. Oui nous produisons du blé pour Jacquet et Brossard deux
sociétés du groupe Limagrain. Oui nous produisons du maïs semoulier pour
Nestlé, Danone ou Brüggen. Oui nous produisons du maïs dont l’amidon servira à
constituer du plastique biodégradable sous la marque Biolice. Et
oui nous vendons ailleurs partout dans le monde à part l’Europe des semences
OGM issues de la
recherche Limagrain ! Et tant d’autres produits végétaux
sous différentes marques à travers le monde.
On cite trop souvent la réussite de grand groupe comme
Airbus, Alsthom, AXA, mais on oublie aussi trop souvent que des agriculteurs
les deux pieds dans la terre collante de Limagne est aussi une réussite
agricole et humaine.
En cette année internationale des coopératives Limagrain
fait bien partie de cette 5eme puissance économique mondiale à côté d’autres
coopératives plus grandes ou plus modestes.
L’esprit coopératif et l’attachement des adhérents à leur
coopérative sont le garant de la continuité, de la persévérance et de la
réussite sans doute encore pour de longues années.
mardi 4 décembre 2012
Ah l'égo...
En cette période où des élections se déroulent dans diverses
instances, l’égo des hommes fait des ravages destructeurs.
Certaines de ces élections se voient moins, sont moins
médiatisées, mais j’en reste le témoin attentif.
L’exemple le plus flagrant reste celui du choix du président
de l’UMP, qui voit s’affronter deux hommes dont la haute considération d’eux-mêmes
emmène un parti qui devrait être au service de ses militants et de leurs idées,
à la destruction, à l’automutilation.
Mais il n’est pas besoin de passer à la télévision pour
assister à des élections professionnelles ou syndicales vouées à l’échec par la
seule motivation des leaders à briller par eux-mêmes.
Le souci des fantassins dans ces batailles n’importe que peu ;
la défense de convictions, d’idées, l’amélioration du débat, le souci de l’intérêt
de la base ne passe qu’en second plan, même si c’en était la genèse.
Deux objectifs obsèdent ces leaders au choix ou concomitamment :
durer ou laisser une marque dans l’histoire.
Durer et gravir les échelons par tous les moyens, par tous
les arrangements, éventuellement par des compromissions pour briller et parfois
par l’appât du gain.
Laisser une marque dans l’histoire en se servant de l’organisation
gouvernée pour créer un fait marquant, un exploit personnel, une date et peu
importe si cette marque n’est pas partagée par la base et laisse des séquelles
par la division de celle-ci, et peu importe le déluge après eux.
Ces égos sont ravageurs, destructeurs, faisant se battre
entre eux des militants ou adhérents dont la seule motivation devient la
défense du chef, du leader maximo, celui qui capable de les galvaniser peut les
emmener à leur perte, à leur perte d’identité et de réflexion personnelle.
Après les batailles il ne reste alors au mieux des amertumes
et des rancœurs, au pire un champ de ruine jonché d’hommes divisés pour des
générations.
Ce phénomène existe depuis que l’homme existe et malgré l’intelligence
de plus en plus développée et l’expérience du passé rien n’y fait et l’histoire
se répète sans fin.
Une seule solution à cela est la limitation de l’exercice du
pouvoir dans le temps ! Ne pas laisser à l’homme le temps de se griser du
pouvoir, et ne laisser l’histoire qu’aux hommes providentiels c'est-à-dire un par
siècle.
Le jour ou l’intelligence de l’homme aura compris que l’égo se
nourrit du temps et son combat la réduction de celui-ci, la société tout entière
lui en sera reconnaissante.