On parle de PSA et ses 8000 emplois supprimés, ou Air-France
et les 5000 suppressions de postes, mais on oublie la liste immense des plus ou
moins grosses sociétés autant en difficultés, des PMI et PME accablées sous le
coût des charges et le coût du travail. La CGT a établi 46 sociétés de taille
nationale ou internationale en difficulté, et dont pour certaines l’Etat est au
capital et membre du conseil d’administration, SNCM, Novatrans, Renault, vont
supprimer des emplois par milliers. Des
PME et TPE sont aussi mal en point et devant les nouvelles taxes qui s’annoncent,
et notamment la fiscalisation des heures supplémentaires, elles devront fermer
leurs portes à leur tour.
Doux, cette catastrophe économique pour l’agriculture et l’agroalimentaire,
a-t-on entendu le président de la république ?
Arcelor Mittal, maintient la fermeture de ses hauts fourneaux
au moins jusqu’à la fin de l’année avant de prendre une décision définitive.
Rien que sur ce dernier exemple qui avait été un point chaud
médiatiquement de la dernière campagne électorale, on n’entend plus parler de
rien. D’un seul coup la presse devient muette, on passe sous silence ces
entreprises qui vont licencier par millier, la gauche est revenue au pouvoir
alors les syndicats sont priés de se taire et la presse de regarder ailleurs. Malgré
tout il est difficile de cacher des choses tellement énormes, comme cette
délocalisation au Maroc, de la centrale d’appel des transports parisiens, gérée
par le Conseil Régional socialiste d’Ile de France.
Le ministre du redressement productif est impuissant devant
ce qui pourtant était une promesse de la campagne présidentielle : vous
aviez tout vu avec Sarkozy, vous alliez voir avec Hollande !
Et bien justement on ne voit pas grand-chose, tandis que
dans les premières semaines de son quinquennat Nicolas Sarkozy engageait de
grandes réformes, se déplaçait partout en France et dans le monde, Hollande
reste à Paris ou va en Corrèze. Nicolas Sarkozy décidait d’être avec succès le
médiateur d’une guerre naissante en Géorgie, Hollande multiplie les communiqués
de l’Elysée pour la guerre en Syrie. Même pas une entrevue avec Poutine ou les
dirigeants Chinois comme l’aurait fait Sarkozy sur ce sujet brûlant.
Jusqu’au dernier moment, comme avec l’entreprise Lejaby,
Nicolas Sarkozy a sauvé des emplois, Hollande ne fait rien devant l’ampleur des
fermetures annoncées. Il préfère laisser quelques ministres convoquer des
patrons, et plutôt que de les aider, les sermonnent.
La France est en léthargie, amorphe, sans dirigeants tandis
que le monde bouillonne, que des économies se redressent comme en Italie, et
que la croissance progresse en Allemagne, au Canada, aux USA ou même en Grande
Bretagne.
Plus de deux mois que Hollande est élu, et qu’a-t-on vu
jusqu’à maintenant ? Rien, des discours, des promesses, des déclarations,
des communiqués, des taxes en plus, des fonctionnaires en plus, mais rien ne
bouge sur les grands dossiers critiques.
Le réveil en septembre va être brutal, très brutal, c’est le
calme avant la tempête, et si on reprochait beaucoup à Nicolas Sarkozy de trop
en faire, on va très vite se rendre compte que François Hollande ne fait rien !