mercredi 4 juin 2014

Assainissement en régie directe et réformes des rythmes scolaires au conseil municipal de St Pourçain


Nous avons pris deux décisions importantes hier en conseil municipal.
La première est une reprise en régie de l’assainissement collectif et le transfert de la gestion de l’assainissement non collectif par le SIVOM du Val d’Allier qui est aussi le fournisseur d’eau potable de la commune.
Ainsi pour ces deux services ce sont les collectivités qui reprennent la main en matière de gestion de l’assainissement.
Pourquoi avons-nous pris ces décisions qui vont avoir l’inconvénient de nous donner plus de travail et d’être en première ligne avec les usagers. Justement car le mécontentement des usagers jusqu’alors nous retombait dessus alors que notre responsabilité en matière de gestion n’était pas de notre ressort. Ainsi désormais nous assumerons pleinement cette gestion et serons capables d’expliquer nos décisions.
Mais nous espérons surtout faire ressortir un gros avantage à cette reprise en gestion directe à savoir la maîtrise des coûts et donc de la redevance de l’usager, afin d’aller vers une diminution de la taxe et donc du prix de l’eau. Cette décision a été prise après un travail conséquent des élus et du personnel en matière de simulation technico-économique faisant ressortir un avantage pour la commune.
Nous allons donc embaucher le technicien actuellement responsable de la station d’épuration, embaucher, une personne supplémentaire dans ce même service et ensuite un demi poste pour la gestion administrative.
Fort de nos réseaux rénovés récemment, d’une station dépuration neuve, performante et unique en matière de traitement des micropolluants, nous avons estimé que tous les éléments étaient favorables pour une gestion communale du service d’assainissement.
Et nous avons donc notifié aux deux sociétés candidates pour gérer ce service à notre place comme par le passé que nous ne retiendrions pas leur offre qui était un peu plus chère que le coût de revient que nous estimons pouvoir faire. De plus l’une nous avait mis au tribunal et gagné lors du dernier marché conclu en 2005 en le cassant, il nous semblait donc difficile de travailler avec une société qui nous avait cherché des ennuis sur un détail de procédure, et l’autre avec qui le marché actuel est conclu a eu une gestion administrative qu’on peut qualifier d’hasardeuse durant ces cinq dernières années et a provoqué le mécontentement des usagers jusqu’à faire créer une association d’usagers mécontents.
Il faut aussi noter que la très forte augmentation du coût de l’assainissement ces dernières années et que nous tentons de juguler par une gestion directe est due pour une grande part à des lois votées sous pressions des partis écologistes et une ministre écologiste d’alors en 1997.
Nous pensons donc régler désormais ces problèmes et le citoyen St Pourcinois si il n’est pas content est un électeur qui tous les 6 ans peut s’exprimer sur les choix assumés de l’équipe municipale actuelle. J’ajoute que cette décision a été prise à l’unanimité du conseil municipal.

La deuxième décision donc a été d’adopter la réforme des rythmes scolaires en concentrant sur le vendredi après-midi le temps partagé destiné à l’éveil des enfants.
Nous ne sommes pas favorables à cette réforme et avons essayé de l’appliquer pour le moins mal dans le respect de la réglementation. Cela aura forcément un coût supplémentaire pour la commune que nous estimons à près de 40.000€ qu’il faudra faire supporter soit par les familles, soit par la réduction de services existants et peut être un mixage des deux. Dans une période comme nous le vivons de contraintes budgétaires la commune ne peut se permettre d’inscrire cette somme supplémentaire au budget. Une décision sera prise dans les jours qui viennent su ce sujet.
Il est à noter que le groupe d’opposition de gauche s’est abstenu sur cette décision marquant là une forte désapprobation de la réforme qu’il juge inutile et coûteuse. Le groupe majoritaire partage pleinement cette analyse qu’un gouvernement de gauche nous impose par la loi.


Sur ces deux sujets que ce soit les contraintes en matière d’assainissement et de réforme du temps scolaire, la commune applique des réglementations contraignantes instituées par un pouvoir de gauche et écologiste. Quand vous voterez la prochaine fois demandez vous ce que ferons de votre bulletin les élus pour qui vous voterez. 

mercredi 28 mai 2014

Fusionnons l'Auvergne et le Centre

L’avenir des régions est en jeu et le gouvernement a bien l’intention de mettre en œuvre une application de la réorganisation des collectivités à marche forcée.
Il se pose donc de savoir ce que peut advenir la région Auvergne et chacun donne son avis en son nom propre ou au nom des organisations qu’il représente.
Il faut aussi savoir que le gouvernement va tout faire pour que les régions s’entendent dans le but de fusions consenties, car il n’aura pas la majorité pour légiférer sur ce sujet nécessitant le vote des 3/5 en congrès.
Mon avis personnel sur la question est qu’il faut que l’Auvergne se rapproche de la région Centre.
Pourquoi la région Centre ?
Parce qu’envisager la fusion avec la région Rhone-Alpes serait noyer la région Auvergne dans une région existante comportant déjà beaucoup de départements et une métropole importante.
Car la région Centre est une région rurale ressemblant beaucoup avec la région Auvergne incluant des villes de mêmes tailles.
Car la région Centre est sur le trajet de l’hypothétique future ligne grande vitesse et que ce sera un atout pour obtenir cette nouvelle voie de communication, les élus de ces deux régions ayant l’habitude de travailler ensemble.
Car les deux régions ont des pôles agricoles et agroalimentaires complémentaires et importants.
Car cette nouvelle grande région est une porte sur la capitale française et donc une facilitation sur les échanges administratifs et politiques.
Car c’est la possibilité de développer des emplois et d’augmenter la population sans consommer de nouveaux espaces agricoles par une occupation des milliers d’hectares destinés à l’urbanisation et non construits à ce jour.
Car ces deux régions sont attachées au même bassin versant de la Loire et qu’une unité géologique et  biologique serait idéale.
Car le développement économique est égal entre ces deux régions et que ce sont deux régions de même richesse.

Pour toutes ces raisons et sans doute d’autres je pense que ce sont ces deux régions qu’il faut fusionner pour donner une grande région Centre-Auvergne qui en plus est une réalité géographique.

Mon discours à l'occasion de la cérémonie de la première journée de la comémoration de la Résistance.

Le 27 mai 1943 Jean Moulin fédérait les différentes organisations de la résistance intérieure en créant le Conseil National de la Résistance.
71 ans plus tard nous célébrons la première journée d’hommage à ce mouvement de lutte contre l’ennemi d’alors, décrétée par une loi de juillet 2013 sur proposition du sénat.
Il est grand temps de penser à honorer ceux qui pour beaucoup ont donné de leur vie pour notre liberté.
Il y eut bien sur le premier d’entre eux le Général De Gaulle qui par un courage impérieux s’opposa au pouvoir d’alors dès 1940, résistant déjà à la pression politique du moment pour mettre sur pied une armée secrète, une armée de l’ombre qui par des actes de bravoure entraveront les nuisances de l’ogre nazi jusqu’à la libération, aidée par les alliés.
Il y eut bien sûr comme vous l’avez rappelé Jean Moulin, Préfet impétueux au service de la France bien plus que de sa hiérarchie, qui créa ce conseil national et organisa ces mouvements hétéroclites pour une efficacité accrue avant de mourir sous les coups de l’occupant dans d’horribles souffrances.
Il y eut Rol-Tanguy, Lucie Aubrac, Pierre de Bénouville, Pierre Brossolette, Georges Seguy, Jacques Chaban Delmas parmi les plus célèbres, mais ma pensée ira aussi et surtout à tous les inconnus, toutes les petites mains, tous ceux qui ont fait dérailler les trains ou simplement fait passer un message caché sous la selle du vélo. Chaque pièce du puzzle aussi importantes les unes que les autres qui constituaient une masse invisible, cachée mais efficace.
Ce sont ces résistants qui me tiennent chaud au cœur et qui me rendent fier d’être français, d’être attaché à la mémoire de ceux qui ont agis pour ma liberté, pour notre liberté.
Les idées extrêmes sous l’habit de la démocratie réapparaissent aujourd’hui pour des raisons similaires à 1938. Ne recommençons pas la même histoire et avant même que l’affrontement, la division, la persécution ne fasse loi, résistons pour un idéal de liberté et de fraternité. Résistons pour le débat d’idées, résistons pour le courage face aux épreuves économiques et sociales à venir, résistons pour une équité entre nous.
Notre mémoire commune et l’entretien du souvenir doivent être le garant de cette résistance moderne dont mesdames et messieurs les anciens combattants vous avez la charge à transmettre aux générations futures et nous savons que vous le faites et que vous le faites bien.


Ami, si tu tombes un ami sort de l´ombre à ta place.

lundi 26 mai 2014

Nous avons voté

Je ne suis pas sûr que la prédominance du Front National soit un cataclysme, un tremblement de terre, un séisme comme le disent la plupart des commentateurs politiques.
Ce résultat était inévitable et j’irai presque à dire attendu.
Les turpitudes des partis de gouvernement dans leur gestion interne et des différentes malversations ne peuvent que rebuter l’électeur et l’abstention en est le marqueur le plus évident.
Ensuite la mauvaise conduite de la politique actuelle par le gouvernement amène au résultat important des partis extrémistes, notamment à droite.
C’est d’ailleurs flagrant car dans tous les autres pays ces extrêmes diminuent y comprit en Grèce.
Un président de la république conduisant une politique à l’inverse de son programme électoral donnant l’image d’une trahison, des mesures économiques gouvernementales contraires à ce qu’il faudrait faire ne peuvent que conduire au chaos et au malaise d’une population ayant le fort sentiment d’injustice et de trahison. Pour une grande part des français à faibles revenus c’est même la douche froide, car outre le fait de perdre des avantages fiscaux, 1,8 millions de français se sont trouvés de nouveaux imposables.
Quand on regarde les critères économiques beaucoup de pays ont une croissance positive et outre l’Allemagne des pays comme l’Espagne, le Portugal ou l’Italie se redressent certes au prix de sacrifices énormes mais efficaces, tout l’inverse des résultats français.
Plus localement les résultats sur St Pourçain sont réconfortant et restent dans une logique républicaine. La droite et la gauche républicaine obtiennent respectivement 34% et 22% et le Front National 19%.
C’est très logique par rapport aux dernières élections municipales, mais c’est aussi très logique par rapport au développement économique local et des élus qui y contribuent.
Sans prétendre que St Pourçain et son bassin est un paradis politique, il n’en reste pas moins qu’un climat politique apaisé, des élus responsables et à l’écoute des citoyens a des effets positifs y comprit sur la politique au-delà  du contexte local.

Dans les jours qui viennent je vous donnerai des informations démontrant que cette action locale continue notamment par l’agrandissement du territoire où un travail constructif sur de vrais projets se mettra en place dans l’avenir. 

dimanche 18 mai 2014

Dimanche 25 mai votons pour choisir nos députés européens.

Dimanche prochain nous serons enfermés toute la journée pour organiser le vote des élections européennes. Espérons qu’il fera moins beau qu’aujourd’hui. Non parce que nous ne pourrions pas profiter du beau temps, notre mandat est un engagement à faire fonctionner nos institutions, mais pour ne pas chasser les électeurs sur un vote dont la multiciplicité des listes et l’éloignement des décisions rend le choix abstrait.
Tout est fait par les partis politiques eux-mêmes pour décourager l’électeur à faire son devoir de citoyen. Nous aurons le choix entre 25 listes ! Pour la plupart des inconnus, des opportunistes ou des gens qui ont besoin d’exister pour eux-mêmes. Sur les listes des partis les plus connus souvent des gens échu de la politique qu’il faut recaser ou à qui il faut trouver un job. Et un découpage par circonscriptions qui ne reflète rien des particularités sociales et économiques.
Je milite donc pour des listes nationales qui éclaireraient la mise en valeur d’idées politiques claires et reconnaissables au sein des partis politiques connus, avec une campagne  et des débats au niveau national dont les médias pourraient s’emparer afin de mettre en évidence les arguments des uns et des autres.
Car le vote européen est un vote important. Il l’est car la majorité des décisions se prennent à Bruxelles et désormais par un parlement dont le pouvoir ressemble au parlement national. Rien que pour l’agriculture c’est 85% des décisions sur toutes les orientations et politiques agricoles. Mais c’est aussi le cas dans beaucoup de domaine, comme l’énergie, la banque, les transports et tant d’autres domaines où la France ne fait que retranscrire le droit européen. L’exemple le plus marquant a été le traité européen signé entre Sarkozy et Merkel en 2012 qu’Hollande malgré ses dires n’a rien changé. La discussion avait alors eu lieu d’abord au parlement avant la signature des chefs d’Etat.
Les commissaires qui sont le bureau exécutif de l’Europe sont choisis désormais par le parlement.
Alors le 25 mai prochain c’est un vote important que le choix de nos députés et il faut éviter de se réfugier derrière un vote pour des listes qui veulent démonter l’Europe à moins que ce ne soit un choix profond. Tous les extrêmes voient l’Europe comme un bazar à démonter parce qu’il ne sert en aucun cas leurs propres intérêts politiciens. Dans une Europe politique forte ces partis n’existeraient pas .

Dimanche prochain, votons ; votons pour des partis ayant participé à al construction de l’Europe et votons pour des idées qui veulent améliorer cette Europe qui nous procure la paix. 

dimanche 4 mai 2014

100.000!!


Au 1er mai ce blog a reçu plus de 100.000 visites depuis 2008, ce qui fait en moyenne 45 visites par jour.
Il y a eu des pointes à 500 visites par jour suivant les sujets et bien sur des jours à beaucoup moins...
Par contre mes articles manquent de commentaires...
Merci à tous!

samedi 26 avril 2014

A M.le député Chambefort

Comme je n’aime pas trop me faire reprendre injustement j’ai fais quelques recherches sur les relations entre l’agriculture et le député Chambefort.
Vous savez ce député inconnu de la première circonscription de l’Allier qui n’a pas aimé que je tance son président bien aimé dans un discours dont il était absent lorsque je l’ai prononcé sur la Politique Agricole Commune.  

Et bien allez sur son blog et vous serez stupéfaits :

Quand vous cliquez sur « agriculture » à droite de son site officiel vous tombez sur un article du …13 août 2010 alors qu’il était dans l’opposition ! Et oui c’est l’évènement le plus récent dont il dit s’être occupé sur son propre site, vous ne rêvez pas.
Mais j’ai été un peu plus loin car je me suis dit que cet homme là ne passe sans doute pas son temps à réactualiser son site, malgré les 6 personnes de son cabinet.
Il a effectivement posé une question plus récente au gouvernement le 10 décembre 2013 au sujet du CICE pour les coopératives agricoles, question tellement importante que le ministre ne lui a toujours pas répondu…
J’ai trouvé une question très récente du 8 avril 2014 au ministre de l’agriculture et je me suis dit enfin une question sur la PAC. Et bien non il s’agissait d’un problème statistique de la pêche en eaux profondes. Cela ne doit pas concerner les poissons de l’Allier.
Et j’ai cherché, cherché, cherché…. mais rien trouvé sur l’agriculture !

Alors M.le Député il serait dommage de vous apprendre que l’Allier est un département agricole, très agricole qui fait sa richesse et son assise économique et qu’avec la nouvelle PAC négociée par la majorité à laquelle vous appartenez les agriculteurs de ce département vont perdre en moyenne 14% d’aides et ce sera tout le département qui perdra et notamment ses 6 abattoirs et toute l’industrie agroalimentaire et les emplois induits ! Et ce n’est pas un problème européen mais de répartition et d’arbitrage national !
Dans ce contexte difficile nous aurions bien aimé un peu de soutien et de vos interventions au niveau national plutôt que des reproches sur la forme. 

Alors comme on dit sans doute pas dans la banlieue d’Yzeure mais au fin fond de nos riches et belles campagnes « faut toujours avoir l’cul propre avant de dire qu’celui du voisin est sale ».

La prochaine fois que vous vous en prendrez à un syndicaliste agricole, tachez au moins d’avoir brillé sur les sujets qu’il défend et plutôt que de se défausser de l’invitation que vous dites n’avoir jamais reçue, vous viendrez nous exposer publiquement vos arguments sur le sujet, nous sommes prêts nous !

mercredi 23 avril 2014

Réactions au congrès FNSEA03


Notre congrès n’en finit pas de faire du bruit et tant mieux ! Tant mieux car cela démontre au moins que nous ne laissons pas ceux qui se sentent concernés indifférents, et tant mieux car les agriculteurs savent au moins qu’un syndicat agricole les défend, c’est la FNSEA03.
En effet sur la réforme de la PAC les autres syndicats départementaux sont d’un silence assourdissant, aucune réaction, aucun communiqué de presse c’est la léthargie totale alors qu’une bonne partie de  l’avenir de l’agriculture de notre département se joue en ce moment.
Que le Préfet réagisse semble normal il est le représentant de l’Etat, quoique sa réaction fut un peu disproportionnée aux termes tenus lors de notre congrès. Il a communiqué au travers de la presse en rappelant une vision globale des aides potentielles allouées à l’agriculture départementale, mais sans préciser réellement les choses. Et nous ce sont des choses précises que nous voulons ! Pas des mots, des chiffres ! Et toutes les simulations faites par la FNSEA, la Chambre d’Agriculture et même les services de la DDT vont dans le même sens, ce sera une baisse pour notre département. Et ce malgré les annonces du Président de la République devant plus de 1500 personnes à Cournon le 3 octobre 2013. Nous avons tous entendu la promesse de l’aide à la vache allaitante à 200€, alors nous sommes 1500 menteurs ?
Le compte n’y ait pas et n’y sera pas et c’est que nous dirons au Préfet vendredi après midi puisqu’il a souhaité nous voir, le président de la Chambre d’Agriculture et moi-même. Et c’est ce que nous dirons et plaiderons le 30 avril au ministère de l’agriculture par une délégation de l’Allier et sans doute de la Saône et Loire. D’ailleurs aujourd’hui même les départements de Bourgogne sont reçus au ministère de l’agriculture pour parler des zones intermédiaires et j’ai eu mes collègues de ces départements pour qu’ils n’oublient pas de dire au ministre que l’Allier revendique sa place dans les zones intermédiaires, indispensable pour accéder aux aides du second pilier.
Nous ne restons pas inactifs, la preuve en est pour faire revenir vers notre département la coupe qui lui était promise et qui s’est éloignée de ses lèvres.
Mais dans les réactions sur notre congrès celle qui m’a bien plu c’est celle du député Chambefort. Comment essayer d’exister alors que personne ne parle de vous, voilà à peu près le thème de sa réaction. Il a, dit-il, évité les invectives. Mais pourquoi aurait on invectivé quelqu’un on ne voit jamais dans aucune réunion ou manifestation agricole ? Pourquoi invectiver quelqu’un qui n’existe pas dans le domaine agricole ? Il n’était d’ailleurs ni présent ni excusé à notre congrès à l’inverse des autres parlementaires. Et il dit ne jamais avoir reçu l’invitation. C’est la troisième fois qu’il ne reçoit pas l’invitation, c’est un peu comme le coup du gamin à l’école qui est absent pour la troisième fois du décès de sa grand-mère… Mais personne ne lui en veut, il défend son cher président, que je n’ai d’ailleurs pas invectivé lui non plus, il suffit de lire mon rapport moral sur ce blog, et il ne sera bientôt plus que tout seul à le défendre car il me semble qu’il n’y a pas qu’en agriculture que la parole du Président de la République n’a plus de valeur. Si j’en juge aux sondages de popularité c’est sans doute parce que cet homme là tient bien ses promesses.
Allez voir ceci c’est édifiant : http://www.nosdeputes.fr/guy-chambefort

Alors notre congrès a chagriné deux ou trois personnes, mais il a tellement satisfait des centaines d’autres, et tant me l’ont dit, et j’ai tellement l’impression d’être en osmose avec les gens de la base, qu’après tout c’est pour cela que notre action progresse et que j’espère à des résultats concrets rapidement, sinon il y aura déception et si il y a déception les agriculteurs le feront savoir, au député, au Préfet et à tous ceux qui auront une parcelle de pouvoir en la matière. 

mercredi 16 avril 2014

installation du conseil communautaire


Le Conseil Communautaire de St Pourçain est donc installé.
 Bernard Coulon a été élu sans surprise au poste de Président, et dans la foulée 8 vice-président ont été élus par les 51 délégués des communes.
Le Président prend en compétence le développement économique, le tourisme et la culture.
1er vice-président : Gérard Laplanche chargé des finances
2eme vice-président : Emmanuel Ferrand chargé des travaux, de l’urbanisme des transports et de l’aménagement du territoire.
3eme vice-président : André Bidaud chargé de la jeunesse et des sports
4eme vice-président : Pierre Bidet chargé de l’animation communautaire
5eme vice-président : Gilles Journet chargé de l’agriculture et de l’environnement
6eme vice-président : Bruno Bouvier chargé de la communication et de la coordination médicale
7eme vice-président : Bernard Daniel chargé du personnel
8eme vice-président : Rolande Sarrazin chargé de l’insertion sociale et du logement

Quatre délégués on été élus pour constituer le bureau qui doit être de 13 membres au total avec le président et les vice-présidents :

Jacques Gilibert délégué auprès du président au tourisme
Yves Sanvoisin délégué auprès du 1er vice-président aux finances
Gilles Vernay délégué auprès du 2eme vice-président à l’urbanisme et au transport

Dominique Masquelet auprès du 8eme vice-président à l’insertion sociale.

vendredi 11 avril 2014

Rapport Moral congrès FNSEA03


En préparant ce rapport moral, en rassemblant les idées et arguments  j’ai soudain vite pris conscience du sentiment d’un homme trompé, à qui on a fait des promesses et qui ne se réaliseront pas, par des gouvernants incapables de mettre en pratique leurs bonnes paroles.
Vous me direz que je ne dois pas être le seul, à la vue des dernières élections municipales il n’y a pas que les agriculteurs qui doivent avoir ce sentiment, et c’est bien connu les promesses ne valent que pour ceux qui les entendent.

Mais tout de même n’est il pas honteux d’avoir promis durant des mois et presque des années que les aides de la PAC seraient rééquilibrées en faveur de l’élevage et se rendre compte à ce jour que sur un département comme le notre ni l’élevage ni même les grandes cultures ne seront davantage aidées que sous l’ancienne PAC.
Pour les grandes cultures la facture était annoncée il y aurait prélèvement et tous imaginions que cela concernerait surtout les régions de grandes cultures, en cela renforcé par les pressions impressionnantes des acteurs de ces régions sentant la lame de l’épée passer tout près. La convergence devait favoriser nos zones de grandes cultures faiblement dotées en DPU et au final ces zones vont perdre aussi et pire même en pourcentage plus que dans les régions vouées à ces productions.
Le 23 juin dernier nous manifestions à Paris en faveur de l’élevage dans un grand sentiment d’intérêt général, de défense des territoires soutenus par des hommes politiques tous attachés à cette cause devenue noble.
L’euphorie était à son comble lors du sommet de l’élevage lorsque le président de la république en personne annonçait une série de mesures et d’orientations qui tout en soutenant les productions exportatrices, lisez derrière cela les céréales, feraient passer l’élevage du moyen âge aux temps modernes. La mariée était trop belle…
Je me souviens des syndicalistes dont je faisais partie, la calculette à la main traduisant les propos du chef de l’Etat en chiffres comptables des exploitations.
L’euphorie n’a été que de courte durée, et de réunions en réunions nous nous sommes vite aperçus que les propos ne pouvaient tenir la route pour une simple et bonne raison qui est que l’enveloppe globale de la PAC pour la France bien que maintenue à un bon niveau, ne pouvait pas contenter toutes les promesses faites.
Quelle déception et quelle décridibilité de la parole présidentielle. Jamais dans l’histoire de la 5e république la parole du chef de l’Etat n’a eu aussi peu de valeur les faits le prouvant. Imagine t’on un ministre défaire les promesses des présidents qu’étaient De Gaulle, Mitterrand ou Sarkozy ?
Oui le président de la république devant un millier d’éleveurs a annoncé la PMTVA à 200€ pour toutes les vaches ! Oui le président de la république a annoncé une aide laitière conséquente ! Oui le président de la république a annoncé que le deuxième pilier serait très largement renforcé avec des crédits supplémentaires pour les zones dites défavorisées ! Oui le président a annoncé durant 45 minutes que la PAC 2015 serait toute orientée en faveur d’un rééquilibrage entre régions et productions !
Et bien cher collègues à moins d’un revirement de dernière minute qui ne peut pas être impossible tant la faiblesse des mots ne comptent plus et tant nous faisons tout chaque minute pour faire tenir ces promesses au plus haut niveau de l’Etat, la PMTVA accusera dans notre département une baisse de près de 15% et si les 40 premières vaches seront primées aux environs de 200€, les suivantes le seront entre 50 et 70€. La prime laitière ne sera que symbolique, les zones défavorisées ne seront réellement compensées qu’à partir de 1000 mètres d’altitude et l’Allier aura toujours 84% de son territoire en zone défavorisée qu’avec le nom et les contraintes sans les compensations.
On aurait pu espérer quelques secondes que le deuxième pilier profitant d’un abondement de crédits européens conséquents aurait pu nous permettre de retrouver dans la main gauche ce que nous perdons de la main droite. Mais c’était sans compter sur une gestion régionale de ces crédits dont la collectivité veut s’en servir pour assouvir un dogme, une vision qui ne concerne que 2% des agriculteurs de la région quit à ne pas consommer les crédits alloués par l’Europe. Le Conseil Régional n’a cure de 90% des agriculteurs de cette région et de ce département et refuse d’entendre les propositions faites par la profession et les syndicats très majoritaires qui la représente. Certaines régions pour le bien de ses agriculteurs va tout mettre en œuvre pour accompagner ses agriculteurs dans ses pratiques voir même en abondant sur son propre budget les mesures européennes, voir même en modifiant dans la limite de la légalité le règlement afin de toucher le maximum d’entre eux. Ce ne sera pas le cas de l’Auvergne où le dialogue n’existe pas. Les agriculteurs sommes pragmatiques et ce qui compte n’est pas l’affichage dans un budget voté, mais sa consommation en fin d’année.
Hormis 2% des agriculteurs qui sont dans la filière bio de cette région, et tant mieux pour eux, les autres devront se contenter d’un cadre strict voir même plus contraignant en Auvergne que dans les autres régions. Et bien je dis chiche, passons tous en bio et nous attendons que les élus régionaux s’engagent solennellement à maintenir les même aides pour tous quel que soit le nombre d’agriculteurs  éligibles ! Nous verrons là aussi si la parole des politiques sera tenue !
Mes chers collègues je vous le dis la PAC va rééquilibrer les aides en 2015, mais à l’inverse des grands discours du plus grand nombre vers le plus petit. Certes les zones de montagne vont mieux bénéficier des aides européennes mais ce seront les seules, et vous comprenez mieux maintenant la fracture qui existe dans notre région entre deux agricultures que rien ne rassemble plus.
A l’heure où je vous parle les agriculteurs de la région Bourgogne manifestent actuellement à Nevers sur l’initiative de la FDSEA 58, et si nous n’étions pas là tous ensemble, nous serions avec eux, car ce qu’ils défendent pour leurs départements ils le défendent aussi pour notre département.
Il est devenu malheureusement difficile de vous faire croire que la PAC sera meilleure pour notre département et nous savons maintenant que la ferme Allier perdra bien plus que les quelques pourcent défalqués à tous les départements.
La Chambre d’Agriculture a été en pointe sur ce dossier de la PAC fournissant des simulations réalistes qu’au départ peu croyaient tant la déception était grande. La FNSEA03 n’a pas été en reste en relayant les informations par son réseau jusqu’au niveau national ou par ses sections spécialisées. La section végétale de la FNSEA03 a même travaillé sur une MAEC propre aux zones intermédiaires qui nous le savons maintenant est reprise en partie par la FNSEA, le ministère et l’Europe, mais qu’en partie et nous faisons tout pour convaincre nos dirigeants du bien fondé de l’intégralité de notre proposition.
Mais nous savons que nous ne produisons pas pour toucher des aides mais pour nourrir nos concitoyens et contre toutes les promesses non tenues d’hommes politiques devenus des fourbes nous espérons opposer des prix élevés de nos productions ce qui serait notre meilleure, notre plus belle récompense et la façon de renvoyer à leurs dogmes politiques ceux qui veulent orienter l’agriculture sans débourser un euro.  Notre plus grand espoir est de pouvoir se passer des aides et vivre largement des prix de nos produits.

Vous seriez déçu si je ne vous parlais pas d’environnement. Enfin je ne suis pas sûr que la déception soit le terme exact, mais on peut dire que c’est un sujet qui nous tient chaud et là encore l’Allier reste en pointe sur le combat contre des kmers verts ayant pris des uniformes dotés par l’Etat.
Le 28 septembre pour la première fois dans le département, un agriculteur fut condamné pour avoir entretenu des rigoles. Nous ne pouvions pas laisser passer cela il était inconcevable qu’un agriculteur se fasse condamner dans l’exercice de sa profession. Le 30 septembre nous organisions une opération coup de poing en collaboration avec les JA03 contre les services de l’ONEMA, manifestation qui eut un retentissement national au delà de toutes nos espérances et tant mieux pour les agriculteurs.
Grâce à nos actions démonstratives nous avons enclenché un dialogue avec les services de l’Etat qui bizarrement  était impossible avant, malgré nos demandes pressantes.
Aujourd’hui nous avançons sur ce dossier et nous avons bon espoir dans les semaines qui viennent de vous présenter un guide sur l’application de la loi sur les milieux aquatiques grâce au travail conjoint de la Chambre d’Agriculture et du service environnement de la DDT. Parallèlement la FNSEA03 et les JA03 travaillent aussi avec les services de l’Etat sur une charte des contrôles qui fera école dans les autres départements français, ce travail se construit en partenariat avec le service environnement de la FNSEA. Le sujet est long et complexe et je n’aurais pas le temps de tout développer ici, mais nous pouvons affirmer à cet instant que nous n’aurons plus à trembler pour nettoyer un fossé, ou entretenir des drains, le travail conjoint de la DDT, la Chambre d’Agriculture, le syndicat de la propriété agricole, le syndicat des étang,  la FNSEA03 et les JA03 éclairera la vision des agriculteurs sur une problématique devenue oppressante pour notre profession.
Tant que je suis sur l’environnement je veux souligner le travail conséquent de nos adhérents concernés par les contournements autour de Vichy et qui subissent des aberrations en matière de compensation écologique, les privant des meilleures terres agricoles au profit d’infrastructures routières et de création de zones naturelles compensatrices.
Je réclame ici très officiellement une compensation agricole des terres prélevées pour tout autre usage que celui pour lequel il est destiné depuis toujours et inscrit comme tel sur les documents d’urbanisme. Et je revendique que des zones urbaines ou industrielles devenues des friches retournent à l’agriculture une fois débarrassées de leur pollution urbaine. La friche de la Manhurin à Bellerive ou la fermeture de la base aérienne à Varennes doit pouvoir permettre d’acter pour la première fois cette volonté dans notre département. Et du point de vue national nous appuyons de toutes nos forces la FNSEA pour que cette compensation agricole s’inscrive dans la future loi d’avenir.
L’artificialisation des terres agricoles, les compensations écologiques sont un accaparement de notre garde manger commun par une civilisation repue, qui découvrira la faim au volant de véhicules parcourant nos champs devenus des autoroutes.

Nos actions syndicales, notre implication devenue incontournable dans le département, nos relations conjointes avec la Chambre d’Agriculture et d’autres organismes agricoles portent aujourd’hui leurs fruits pour une reconnaissance auprès des agriculteurs et le conseil d’administration de septembre a acté d’un plan de relance syndicale.  Il a commencé à se mettre en œuvre avec l’embauche d’une animatrice, Eva Piquet, qui va avoir deux tâches. Elle va aller à la rencontre de nos sympathisants qui naturellement ne cotisent pas et s’occuper du domaine de l’emploi dont des financements publics importants n’étaient pas utilisés jusqu’à ce jour dans notre département confirmant notre rôle primordial d’organisation représentative patronale.
Nous devons transformer les votes aux élections à la Chambre d’Agriculture en autant d’adhérents. Certes si cette dernière est au service de tous les agriculteurs c’est bien une majorité FNSEA03-JA03 qui a été élue et qui applique une politique en cohérence avec les orientations de la FNSEA. Au niveau national c’est bien la FNSEA qui négocie avec le pouvoir politique en respectant la remontée des idées des départements. L’adhérent de base doit prendre conscience que l’expression de ses idées est coagulée avec celles de tous les autres adhérents partout en France pour définir la politique agricole conditionnant son présent et son avenir. Les agriculteurs ont donc tout intérêt à adhérer et c’est ce qu’Eva s’efforcera de faire passer comme message.
La fédération départementale des pépiniéristes-horticulteurs a décidé de se rapprocher de nous et de devenir une de nos sections dont nous nous ferons le relais jusqu’au niveau national. Le but de ce rapprochement est outre le renforcement syndical, la fusion à terme des deux conventions collectives respectives que nos adhérents appliquent  au quotidien sur leurs exploitations.
Nous allons dans les semaines qui viennent développer nos services et missions auprès des agriculteurs-employeurs dans le but de les former, ou de permettre à ceux qui n’emploient encore personne de le faire avec un maximum d’assurance.

Vous le voyez notre syndicat se développe, étoffe ses services, et commence à rejouer le rôle du syndicat majoritaire départemental qui fédère tous les agriculteurs et qui avait disparu depuis longtemps. Il n’y a qu’un seul but derrière tout cela, être au plus près des agriculteurs devenus nos adhérents les accompagner et fédérer leurs opinions.
Ce sont chaque jour au delà de ce que je viens de vous citer, des tas de sujets sur lesquels nous travaillons et je veux remercier l’équipe autour de moi qui s’active dans l’ombre que ce soit notre personnel ou les différents responsables professionnels en charge des différents dossiers.
Nous venons de clore comme chaque année les assemblées générales de tous les cantons, où nous avons rencontré un grand nombre de nos adhérents dont je me fais le porte-parole ici.
Je reprendrai la conclusion de Xavier Beulin lors du dernier congrès de Biarritz, « seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! »


Je vous remercie.